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Alain Touraine

La Fin des sociétés

La fin des sociétés est à la fois un essai sociologique et un guide pour les chercheurs en sciences sociales. Cet ouvrage nous met face à un constat brûlant, selon lequel le monde contemporain ne ressemble plus à ce que nous avons pris l’habitude de nommer société. Alain Touraine explique que nous sommes dans une période de changements sans précédent, dans laquelle la société, définie par les institutions et un système économique et culturel, ne façonne plus les individus que nous sommes. Bien au contraire, ce sont les individus (seuls ou en groupe), qui transforment l’organisation et les dynamiques du monde contemporain. Il s’opère alors ce que l’auteur désigne comme un processus de subjectivation, soit une prise de conscience de l’individu qu’il est un sujet, c’est-à-dire qu’il est capable de s’auto-transformer.

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Maya Paltineau

La Fin des sociétés
La Fin des sociétés

book.chapter Introduction

La crise financière de 2007 a transformé nos sociétés : l’économie s’est séparée du reste de la société, sans réussir à la maitriser. La rupture du capitalisme avec de nouvelles formes d’activités économiques nous oblige à mettre en avant des valeurs culturelles et éthiques contre la domination financière spéculative. Le modèle de société du début du XXIe siècle combinait la modernisation économique et technologique, les interventions de l’État et le progrès de la justice sociale. Mais ce modèle semble épuisé, car nous sommes aujourd’hui selon toute vraisemblance au début d’une nouvelle ère. Les mouvements de libération, le pouvoir et les projets de réforme ne peuvent plus être politiques, comme ils l’ont été au XIXe siècle, ni sociaux, comme ils l’ont été au XXe siècle. Nous nous trouvons maintenant au-delà du capitalisme et du socialisme industriels et faisons face à une rupture entre les acteurs et le système, que Touraine qualifie de mutation profonde. Il s’agit de « la fin du social, même abandon de l’idée de société » (p. 35). « L’image de la société dotée de fondations et reposant sur une hiérarchie bien établie s’est décomposée depuis longtemps » (p. 43).

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