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Alban Bensa

La fin de l’exotisme

"La fin de l’exotisme" de Alban Bensa est un recueil d'essais qui explore les transformations de l'anthropologie et les défis auxquels elle est confrontée dans le contexte de la globalisation. Bensa, anthropologue, remet en question la notion d'exotisme, qui a longtemps caractérisé l'approche occidentale de l'étude des sociétés dites "autres" ou "traditionnelles". Il critique la tendance à idéaliser ou à exotiser ces sociétés, en soulignant la nécessité d'une anthropologie plus critique et engagée. Ce livre déconstruit avec une rigueur inflexible le déni dont cette discipline fait preuve et illustre les conséquences qui en découlent, tant dans l’analyse tronquée des sociétés étudiées que dans leur exhibition essentialiste au sein des musées.

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Anne Both

La fin de l’exotisme
La fin de l’exotisme

book.chapter Introduction

La fin de l’exotisme est un recueil d’une quinzaine de textes publiés entre 1979 et 2000, soit en tant qu’articles dans des revues (Terrain, Genre humain, Critique, Genèse), soit en tant que chapitres d’ouvrage collectif. Néanmoins, remaniés pour la plupart, ils constituent un ensemble cohérent au service d’une ambition scientifique : celle de pratiquer l’anthropologie en rompant de manière radicale avec la notion de culture. Cette notion serait nativement galvaudée, car elle figerait les communautés – que d’aucuns appellent « primitives », « traditionnelles » voire « sauvages » pour les ancêtres de la discipline (Lévi-Strauss, Durkheim, Mauss) – dans un cadre affranchi définitivement de toute temporalité (passé comme futur). Autrement dit, ces populations, sans histoire (sous-entendu savante), demeureraient dans un éternel recommencement, sans réflexivité sur elles-mêmes, et entièrement subordonnées au diktat de la vie collective. D’après Bensa, l’anthropologie, en recourant au déni (du réel, de l’histoire et de l’acteur), a largement contribué à légitimer cette vision héritée du colonialisme, responsable « de l’imagerie théorique et finalement politique du Grand Partage » (p. 13) entre Eux et Nous. En s’appuyant sur son expérience muséographique (notamment sa participation à la création du Centre culturel Tjibaou à Nouméa), sa très longue expérience en Nouvelle-Calédonie kanak et son regard critique, il nous invite « à penser les rapports sociaux comme des actes historiques singuliers » (p. 9) et à renoncer au sournois principe de généralisation.

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