Dygest logo
Google logo

Google Play

Apple logo

App Store

book.notAvailable

book.availableIn

Amin Maalouf

Le Dérèglement du monde

Dans cet ouvrage paru en 2009, soit vingt ans après la chute du mur de Berlin, Amin Maalouf dresse l’amer constat des rêves évanouis de l’après-guerre froide. Il fait également le bilan des paradoxes géopolitiques qui ont ponctué cette période cruciale. Le monde occidental doit désormais se rendre à l’évidence que son triomphe sur le communisme n’a été qu’un trompe-l’œil. L’auteur observe une régression globale de l’humanité plutôt qu’un cheminement vers le progrès. Il déplore ainsi le repli des peuples sur eux-mêmes et la montée des crispations identitaires qui s’intensifient au sein des communautés ethniques et religieuses de la planète.

book.readingBy

Ana Pouvreau

Le Dérèglement du monde
Le Dérèglement du monde

book.chapter Introduction

Dans cet ouvrage court, mais très dense, l’auteur réaffirme sa foi en « l’Occident universel », une communauté de valeurs « qui a investi l’âme de toutes les nations de la terre », mais déplore l’impasse dans laquelle se trouve, dans le monde post-guerre froide, « l’Occident particulier », à savoir, « un espace géographie, politique et ethnique » réunissant des nations blanches d’Europe et d’Amérique du Nord » (p. 41). Dans ce nouvel espace occidental, la coexistence sereine des communautés ethniques et religieuses se révèle de plus en plus difficile en raison d’une exacerbation des appartenances. Entre 1989 et 2009, l’auteur constate un glissement manifeste de l’idéologique vers l’identitaire. Alors que le choc des idéologies et la bipolarisation favorisaient le débat pendant la période de l’affrontement des blocs occidental et soviétique, le repli identitaire étouffe désormais le débat démocratique, entrave la réflexion et menace par là même la démocratie. Alors que l’effondrement du communisme laissait présager le triomphe planétaire de la démocratie, celle-ci se retrouve paradoxalement mise en péril et assaillie par la multiplicité des « surenchères identitaires ». Au vu de l’ampleur des défis qui se profilent, l’auteur estime que la sortie de l’impasse ne pourra être, cette fois, le fait d’un seul dirigeant, d’une seule nation, ni même d’un seul continent. Il suggère ainsi à demi-mot la nécessité d’une approche globale, d’une mise en commun des énergies au niveau planétaire pour enrayer les dérèglements annoncés et les crispations identitaires latentes, qui grèvent la survie de « l’Occident universel ».

book.moreChapters

allBooks.title