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Quelles étaient les principales caractéristiques de la famille au cours de l’Époque moderne ? Quelles évolutions a-t-elle connues durant trois siècles ? Telles sont les questions auxquelles tente de répondre l’ouvrage d’André Burguière et François Lebrun. S’appuyant sur une étude démographique de la population européenne, les historiens montrent le contrôle progressif – et pourtant relatif – des Églises et des États sur la cellule familiale. Ils mettent également en lumière, à partir des institutions qui structurent les sociétés du temps, la notion de couple durant l’Ancien Régime. Ils reviennent ainsi sur de nombreuses idées reçues communément admises, notamment la supposée précocité de l’âge du mariage ou la pratique du concubinage, très répandue aux XVIe et XVIIIe siècles.
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Bruno Morgant Tolaïni
Étudier la « famille » d’Ancien Régime, c’est d’abord se pencher sur les sources du temps et en premier lieu les registres paroissiaux, pour en comprendre la démographie. Celle-ci était caractérisée par une très forte mortalité, une fécondité limitée, et ainsi une croissance démographique relativement faible, du moins jusqu’à la seconde moitié du XVIIIe siècle. Partant de ces chiffres, André Burguière et François Lebrun s’intéressent à la famille et à son contrôle par les Églises et les États, abordent le droit matrimonial chez les catholiques et chez les protestants, montrant comment les uns et les autres se retrouvaient sur certaines valeurs comme la procréation en tant que fin première des unions, ou se divisaient sur la dimension sacramentelle du mariage. Ils soulignent également la manière dont les couples se faisaient et se défaisaient, ainsi que les stratégies matrimoniales qui se nouaient lors de la préparation de ces alliances. Au croisement de l’histoire culturelle et de l’histoire des mentalités, cette – courte – synthèse retrace trois siècles d’histoire familiale et déconstruit bien des lieux communs.
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