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Angela Davis

Femmes, race et classe

"Femmes, race et classe" de Angela Davis, publié pour la première fois en 1981, est un ouvrage de référence dans les études féministes et antiracistes. Davis, militante, écrivaine et professeure, y analyse les intersections entre le sexisme, le racisme et le capitalisme dans le contexte de l'histoire des États-Unis. Elle explore les luttes spécifiques des femmes noires et la manière dont leur expérience se situe à l'intersection de plusieurs systèmes d'oppression. Le livre retrace l'histoire du mouvement des femmes aux États-Unis, en mettant en lumière les contributions des femmes noires et en critiquant les tendances excluantes ou discriminatoires au sein du féminisme majoritairement blanc. Davis aborde des sujets tels que l'esclavage, le travail, la violence sexuelle, la maternité et les droits reproductifs, en soulignant la nécessité d'une approche féministe qui soit véritablement inclusive et intersectionnelle.

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Théo Jacob

Femmes, race et classe
Femmes, race et classe

book.chapter Introduction

Que savons-nous de l’histoire des États-Unis ? Avons-nous déjà entendu parler de Sarah Moore Grimké (militante abolitionniste), Sojourner Truth (militante abolitionniste noire), Susan Anthony (cofondatrice du mouvement des suffragettes aux États-Unis) ou Lucy Parsons (anarchiste afro-américaine) ? En vérité, la première puissance mondiale n’est connue qu’à travers les faits d’armes de sa population masculine : les pères fondateurs de l’Indépendance, la conquête de l’Ouest, le mouvement pour les droits civiques de Martin Luther King... Tous ces récits oublient le rôle des femmes dans la naissance de la nation américaine. Dans un pays bouleversé par l’effervescence révolutionnaire des années 1970, Angela Davis, jeune enseignante à l’Université de San Diego, offre, avec la parution de Femmes, race et classe en 1981 une nouvelle approche de l’histoire nationale, en déplaçant son regard du côté de la population féminine. Selon elle, « l’historien ou l’historienne » qui orientera ses recherches sur les femmes américaines – et en particulier sur les femmes noires – « rendra un service inestimable à l’histoire » (p. 10). Mais comment entreprendre une histoire de la condition féminine dans un pays marqué du sceau des inégalités sociales et raciales ? En effet, « il faut à la fois parler des femmes blanches qui travaillaient sur les machines pour des salaires de misère, et des femmes noires qui connaissaient les rigueurs de l’esclavage » (p. 160). On ne peut pas non plus oublier ces « femmes d’intérieur », symboles de la classe moyenne et de la bourgeoisie blanche. En chercheuse militante, Angela Davis propose donc une histoire du genre féminin, qui n’occulte ni la lutte des classes ni l’héritage esclavagiste.

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