Dygest logo
Google logo

Google Play

Apple logo

App Store

book.notAvailable

book.availableIn

Arlette Farge

Dire et mal dire

Cet ouvrage cherche à cerner les formes d’acquiescement ou de mécontentement face à la monarchie et s’interroge sur l’existence d’une opinion publique populaire. Il s’agit donc, pour l’historienne, d’analyser la sphère plébéienne, à Paris, au XVIIIe siècle. Pour cela, elle interroge ses acteurs, ses formes d’expression, ainsi que ses enjeux idéologiques. L’intérêt majeur de cette étude consiste à montrer les mutations de l’opinion entre le début du règne de Louis XIV et la fin du règne de Louis XV. On y suit notamment la lente dégradation de l’image sociale du roi de France, qui se trouve tiraillée entre les attentes du public, à la fois traditionnelles (figure du roi-guerrier valeureux) et neuves (revendication de transparence).

book.readingBy

Bruno Morgant TolaĂŻni

Dire et mal dire
Dire et mal dire

book.chapter Introduction

Au XVIIIe siècle, le peuple parisien s’invita en politique. Le goût pour l’information et la curiosité publique se développèrent dans le cadre de l’espace urbain de la cité. Le public vivait entre le vrai et le faux, le bruit et le secret, le possible et l’invérifiable. Ces incertitudes, aiguisées par les manipulations politiques et policières, renforçaient encore la soif de savoir du peuple concernant les rumeurs qui évoquaient l’assassinat du roi, les affaires de diables ou de poisons. Avec cet ouvrage, Arlette Farge livre une étude qui nous immerge dans la psychologie de l’époque moderne. Elle montre comment se construisit une parole publique que les autorités craignaient, pourchassaient et incitaient tout à la fois. Elle explique que l’opinion n’était pas uniquement constituée de lettrés qui fréquentaient les sociétés de pensée : la parole se libéra et se démocratisa dès le début du XVIIIe siècle, pour toucher tous les individus. L’historienne observe également quelles furent les tactiques d’approche de la chose publique pour ceux qui en étaient exclus. Ainsi, le siècle est décrit à travers ses dires, ses mauvais et ses bons discours.

book.moreChapters

allBooks.title