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Voici le résumé de l'un d'entre eux.

L’homme pluriel

de Bernard Lahire

récension rédigée parHadrien Le MerNormalien, agrégé de sciences économiques et sociales et étudiant à l'Ecole nationale de la statistique et de l'administration économique (ENSAE).

Synopsis

Société

Dans L’homme pluriel, Bernard Lahire se propose de délimiter le concept d’habitus de Pierre Bourdieu à travers une analyse de l’individu. En effet, selon l’auteur, la définition même de l’habitus englobe l’idée d’un système de dispositions qui se transpose, circule d’un domaine de pratique à un autre, et met particulièrement l’accent sur les cohérences individuelles et collectives. Cette cohérence, si elle peut s’observer dans certains espaces sociaux, ne peut être postulée comme règle générale d’organisation du monde social. Il s’agit alors de remettre en question l’idée de transférabilité et d’unicité des dispositions d’un acteur non pas en affirmant que « l’homme est pluriel » comme pourrait le laisser penser une lecture naïve du titre, mais en se demandant dans quelles conditions historiques un individu peut devenir pluriel et à quelle échelle d’observation le chercheur doit se placer pour mettre au jour ces phénomènes ?

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1. Introduction

L’ouvrage de Bernard Lahire n’est pas un texte théorique, et l’auteur l’affirme : en effet, une théorie serait « un regard qui prétend couvrir la totalité du monde social et faire face à tout problème à l’aide des mêmes réponses, qui ignore ses origines et nie ses propres limites ». Dès lors toute (grande) théorie est totale, jamais partielle. Cet ouvrage ne poursuit pas cet objectif, voire s’en défend.

Bernard Lahire rappelle aussi que toute réflexion s’élabore nécessairement dans le rapport critique à d’autres réflexions. Tout en étant bien conscient de la difficulté que représente le fait de s’attaquer à des auteurs aussi totémiques que Bourdieu, et par là même de s’exposer aux critiques, Lahire pense qu’il est impératif de rendre possible cette discussion. Ainsi, invite-t-il surtout à « penser avec et contre Pierre Bourdieu ».

Bénéficiant de l’éclairage d’autres disciplines, à savoir la philosophie et la psychologie, cet ouvrage est l’occasion de développer des théories de l’action et de l’acteur, et de décrypter les séries de tensions interprétatives autour desquelles ces dernières s’opposent : tensions entre les théories qui décrivent une fragmentation infinie des « moi » et celles qui l’envisagent comme étant unique, tensions entre les théories qui accordent un poids déterminant au passé de l’acteur et celles qui font comme s’il n’y en avant pas…

2. L’acteur pluriel – la remise en question de l’unicité du moi

Comme expliqué en introduction, les théories de l’acteur se découpent en deux grands pôles : l’unicité de l’acteur, et sa fragmentation interne. L’unicité de l’acteur est notamment exprimée par Pierre Bourdieu dans sa théorie de l’habitus qui permet « de construire et de comprendre de manière unitaire des dimensions de la pratique qui sont souvent étudiées en ordre dispersé ». Cette théorie amène selon B. Lahire à insister trop exclusivement sur l’aspect « systématique » et « unificateur » de l’habitus.

D’autres critiques ont été opposées à la thèse de l’unicité, notamment celle E. Goffman qui remet en question les conceptions unitaires de l’acteur et l’existence d’une « identité personnelle invariable ». B. Lahire identifie dans cette seconde posture le risque inverse qu’il y a « de tomber dans une sorte d’empirisme radical qui ne saisirait plus qu’un poudroiement d’identités, de rôles, de comportements, d’actions et de réactions sans aucune sorte de lien entre eux ».

Lahire critique donc ces deux tendances théoriques, dans la mesure où pour lui, la question de l’unicité ou de la pluralité de l’acteur est une question à la fois historique (empirique) et théorique. De ce constat découle l’ambition centrale de l’ouvrage : développer les conditions sous-jacentes à cette unité ou pluralité de l’acteur.

B. Lahire estime (en contrariant la théorie bourdieusienne de l’habitus) que pour que l’on ait affaire à un « acteur porteur d’un système de dispositions ou de schèmes homogène et cohérent, il faut des conditions sociales tout à fait particulières qui ne sont pas toujours réunies, et qui ne le sont même qu’exceptionnellement ». Au soutien de cette argumentation, Durkheim est convié parce qu’il utilise la notion d’habitus dans le sens d’un rapport au monde très cohérent et durable dans deux situations très particulières, marquées par une grande homogénéité, cohérence et stabilité. En effet, il mobilise cette notion d’habitus dans l’observation des « sociétés traditionnelles » (caractérisées par un nombre restreint d’acteurs dans tous les domaines de l’existence) et pour analyser le « régime d’internat ».

Toujours au soutien de cette idée de pluralité de l’acteur, B. Lahire met en évidence la lutte mise en œuvre notamment par les familles bourgeoises pour transmettre l’habitus et rendre ainsi possible la reproduction sociale qui serait loin d’être automatique. Cette lutte serait aussi le signe d’un combat à l’intérieur de l’individu pour parvenir à une homogénéité de ses pratiques, de ses goûts. Ce point sera notamment développé dans un ouvrage postérieur de Lahire, consacré à la légitimité culturelle, dans lequel il montre que la lutte entre les pratiques culturelles légitimes et non légitimes n’a pas seulement lieu entre les dominants et les dominés, mais bien au sein même des individus.

3. L’importance des contextes sociaux et des habitudes

L’hétérogénéité des expériences socialisatrices est souvent étudiée au regard de la séparation ordinaire entre la période de socialisation « primaire » et celles qui suivent (la période de socialisation « secondaire » ). Cette distinction conduit souvent à se représenter le parcours individuel comme un passage de l’homogène (le sous-univers familial qui constitue les structures mentales les plus fondamentales) à l’hétérogène.

Or, selon Lahire différents faits empiriques viennent contrarier ce type de représentation schématique. Tout d’abord, l’homogénéité de l’univers familial est présupposée et jamais démontrée. Ensuite, l’expérience de la pluralité des mondes, des contextes a toutes les chances, dans nos sociétés ultra-différenciées, d’être précoce. L’acteur serait alors pluriel car étant le produit de l’expérience – souvent précoce – de socialisations dans des contextes sociaux multiples et hétérogènes.

Lahire trouve chez Proust (et le fait de convier la littérature comme élément éclairant de son analyse sociologique est une originalité propre et revendiquée par l’auteur) des évidences d’un acteur pluriel. En effet, Marcel Proust esquisserait une théorie implicite et partielle, mais fort suggestive, de l’acteur à l’identité multiple, pluriel, qui se révèle différent selon les domaines d’existence dans lesquels il est socialement amené à évoluer et développerait alors l’idée d’une pluralité de « moi » mis en jeu dans des domaines de pratiques différenciés.

Par exemple, Proust romancier distinguera les différentes facettes d’un personnage en évoquant « le Swann de Buckingham Palace » ou « l’Albertine caoutchoutée des jours de pluie ».

B. Lahire développe ainsi longuement le cas particulier des transfuges de classe (c'est-à-dire un individu caractérisé par une trajectoire exceptionnelle d’arrachement à son milieu social d’origine – telles qu’on peut les voir décrites dans les écrits d’Annie Ernaux, de Didier Eribon, ou encore d’Édouard Louis) en tant que bon exemple d’une pluralité de l’individu admise dans la théorie traditionnelle, mais qui mériterait lui aussi des éclaircissements.

L’analyse de Lahire de ces individus le conduit non pas à estimer qu’ils auraient incorporé « plusieurs habitus », (puisque l’habitus est par définition un système global de dispositions), mais plutôt qu’ils ont un patrimoine individuel constitué de « dispositions hétérogènes », qui peuvent être contradictoires, et ainsi nourrir leur pluralité.

4. Les ressorts de l’action

Après avoir mobilisé les théories de l’acteur, l’auteur analyse les théories de l’action. Il distingue deux traditions : d’un côté les modèles qui confèrent un poids déterminant au passé de l’acteur (à savoir les thèses psychologiques, psychanalytiques, et la théorie de l’habitus…) et de l’autre les modèles qui décrivent et analysent des moments d’une action sans se préoccuper du passé des acteurs (comme par exemple la théorie du choix rationnel, l’individualisme méthodologique et l’interactionnisme symbolique), considérés comme contraints par la seule logique de la situation présente.

La seconde tradition (qualifiée par Lahire de modèles de l’acteur-tout-entier-dans-l’interaction ou dans-la-situation-du-moment) n’emporte pas la conviction de l’auteur. Il estime en effet que « ces sociologies de l’acteur sans passé restent assez formelles et vides du point de vue de l’analyse des acteurs, car elles s’intéressent, au fond, moins à l’acteur agissant qu’à l’action per se ». Toutefois, selon lui, le « présent » a d’autant plus de poids dans l’explication des comportements, des pratiques ou des conduites, que les acteurs sont pluriels. En effet, lorsque ceux-ci ont été socialisés dans des conditions particulièrement homogènes et cohérentes, leur réaction aux situations nouvelles peut être très prévisible. En revanche, plus les acteurs sont le produit de formes de vie sociales hétérogènes, contradictoires, plus la logique de la situation présente joue un rôle central dans la réactivation d’une partie des expériences passées incorporées.

Lahire voit chez le philosophe Bergson des éléments éclairants. En effet, le philosophe pose que la situation présente a le pouvoir de « déplacer le passé » et de ne faire advenir que les souvenirs ou les habitudes susceptibles de « s’encadrer » dans l’« attitude présente ». Cette même « attitude présente » (« les nécessités de l’action présente ») possède aussi le pouvoir négatif d’« inhibition » de ce qui, du passé incorporé, ne peut trouver, dans un tel contexte, la voie de son activation. Nous dépendons ainsi fortement des contextes sociaux qui « tirent » de nous certaines expériences et en laissent d’autres à l’état de gestation ou de veille.

Lahire renvoie alors aux travaux de la sociolinguistique américaine sur cette question, à savoir la question de la pluralité des habitudes et leur déclenchement circonstancié au sein d’un même contexte. Les travaux de William Labov sur ce point sont notamment mobilisés, et particulièrement l’étude visant à expliquer les déterminants des changements de langue d’une « phrase » à l’autre (l’alternance codique ou code switching).

5. Les logiques d’action

Pour Lahire, l’action (la pratique, le comportement...) est le point de rencontre des expériences passées individuelles qui ont été incorporées sous forme de schèmes d’action d’habitudes, de manières (de voir, de sentir, de dire et de faire) et d’une situation sociale présente.

Alors, c’est dans la capacité à trouver de la ressemblance (un « air de ressemblance » dirait Wittgenstein) entre la situation présente et des expériences passées incorporées sous forme d’abrégés d’expérience, que l’acteur peut mobiliser les « compétences » qui lui permettent d’agir de manière plus ou moins pertinente.

L’auteur développe à cette occasion une métaphore judiciaire, en envisageant que l’opération de sélection du souvenir de l’expérience passée pour répondre à une situation présente joue le rôle d’une jurisprudence admise par le passé, et dès lors devenue « la » solution applicable au cas d’espèce.

Lahire insiste aussi avec originalité sur le rôle des « habitudes » dans le déclenchement de l’action. La notion d’« habitude » a en effet été congédiée en sociologie et réduite à l’idée de « réaction mécanique à des stimuli déterminés ». La raison de l’exclusion de cette notion du vocabulaire sociologique réside dans la volonté d’indépendance de la sociologie vis à vis de la psychologie. Lahire entend au contraire réutiliser ce mot, et le réhabilite en tant que concept sociologique.

6. La place de la réflexivité

Sur la question de la réflexivité (qui désigne la capacité que peuvent avoir les acteurs à être conscients de ce qu’ils sont et de ce qu’ils font à travers une prise de distance vis-à-vis d’eux même), Lahire critique Bourdieu qui en aurait fait un cas exceptionnel. En effet, chez Bourdieu, est réflexif celui qui est en état de crise.

Lahire acquiesce : celui qui est désajusté est obligé de se poser des questions, ainsi lorsque les habitudes sont remises en question, il y a de la réflexivité. Il y aurait cependant beaucoup plus d’occasions de réflexivité que ne le pensait Bourdieu selon Lahire.

On trouverait en permanence des petites réflexivités dans la vie quotidienne, qu’on peut saisir notamment en se penchant sur les pratiques d’écriture domestique (pratiques auxquelles Lahire a consacré ici un chapitre, mais qui est aussi l’objet d’un ouvrage). Faire ses courses avec une liste, cuisiner avec une recette, constituent par exemple des activités réflexives. Il n’y a donc pas que les grands désajustements, les grands décalages ou les grandes crises qui conduisent à de la réflexivité.

7. La métaphore du pli

Lahire engage à changer d’échelle dans l’analyse sociologique et utilise la métaphore deleuzienne du pli pour nous y enjoindre. Pour Lahire, si l’acteur individuel est un être des plus complexes, c’est parce que se trouvent pliés en lui des dimensions, des logiques ou des processus variés.

La sociologie, selon l’auteur, ne pouvait commencer, historiquement, par l’analyse de ces composés complexes d’expériences sociales hétérogènes que constituent les acteurs individuels. Pour fonder la discipline sociologique il a d’abord fallu s’intéresser à des objets facilement délimitables : des univers sociaux, des champs, des groupes sociaux, des institutions ou même des micro-situations.

L’analyse des plis individuels du social ne peut se faire que dans un deuxième temps, mais elle est néanmoins nécessaire. Les acteurs ont traversé dans le passé et traversent en permanence de multiples contextes sociaux (univers, institutions, groupes, situations...) ; ils sont les fruits (et les porteurs) de toutes les expériences (pas toujours compatibles, pas toujours cumulables, et parfois hautement contradictoires) qu’ils ont vécues dans de multiples contextes.

La métaphore du pli ou du plissement du social est alors doublement utile selon Lahire. Tout d’abord, le pli désigne une modalité particulière d’existence du monde social : le social (et ses logiques plurielles) en sa forme incorporée, individualisée. « L’acteur individuel est le produit de multiples opérations de plissements (ou d’intériorisation) et se caractérise donc par la multiplicité et la complexité des processus sociaux, des dimensions sociales, des logiques sociales, etc., qu’il a intériorisés. ». Le second intérêt de cette métaphore du pli réside dans le fait que le dedans ou l’intérieur (le mental, le cognitif) n’est qu’un dehors ou un extérieur plié. « Il n’existe alors nulle sortie possible du tissu social. L’intérieur n’est autre que de l’extérieur froissé ou plié et n’a donc aucune primauté ou antériorité ni spécificité irréductible.

Ainsi pour comprendre l’intérieur, il faut faire l’étude la plus fine, la plus circonstanciée et la plus systématique de l’extérieur ».

8. Conclusion

Pour ceux qui réduisent Bourdieu à sa version de manuel, dans laquelle la reproduction sociale serait un processus mécanique, systématique et sans exception, Lahire ne peut en être qu’une contradiction radicale. Les lecteurs plus attentifs de Bourdieu se rappelleront peut-être que le déterminisme social bourdieusien est un déterminisme statistique qui laisse toujours une possibilité pour la rupture biographique, le clinamen, le transfuge.

Les lecteurs plus attentifs de Bourdieu se rappelleront peut-être aussi que cette position de transfuge, que Bourdieu incarne, est une position qui ne laisse pas intact l’habitus : elle le clive, le diffracte. Dès lors qu’il y a possibilité pour le clivage et le changement de trajectoire, il n’est pas juste de dire que le présent et le changement sont absolument absents d’une théorie de l’action bourdieusienne. Bourdieu a bien pressenti l’importance de cette temporalité en introduisant Goffman en France, père américain de l’analyse interactionniste des situations.

Bien sûr, Lahire va bien plus loin. Alors que pour Bourdieu le clivage n’est qu’une possibilité, une crise locale et exceptionnelle, Lahire nous montre que le clivage est la règle de l’individu pour qui veut bien l’observer dans sa complexité. Il y a donc bien une avancée théorique de taille et une prise de distance particulièrement intelligente avec « le maître ». La démarche de Lahire consiste ainsi en grande partie à généraliser ce que Bourdieu n’a pensé que comme des exceptions : c’est bien parce que tous les habitus sont clivés que l’homme est pluriel.

9. Zone critique

Cet ouvrage étonnera sûrement le sociologue averti, car il cherche à s’adresser à un public plus large que l’audience restreinte habituelle des productions sociologiques, et c’est peut-être ce qui en fait aussi sa spécificité. En effet, tant par sa forme (découpé en actes et scènes, sans véritable exposé de la méthodologie suivie), que par son contenu (une succession d’éléments d’analyse – des habitudes, la mémoire, le langage, l’école, les expériences littéraires), cet ouvrage dénote avec les productions sociologiques académiques visant à discuter des théories aussi célèbres que celle de Bourdieu. Mais cet ouvrage a les inconvénients de ses avantages.

En effet, l’absence de déroulé méthodologique et empirique pourrait laisser un peu désarmé l’étudiant en sociologie avide d’appliquer des outils d’analyses dispositionnalistes sur des trajectoires individuelles.

À titre d’exemple, si l’homme est pluriel comme l’affirme Lahire, comment y accède-t-on empiriquement en tant que chercheur en sciences sociales ? Est-ce qu’il faut privilégier des enquêtes longitudinales sur le long terme, est-ce qu’il faut pluraliser les lieux d’entretiens ? Y a-t-il des espaces sociaux dans lesquels l’individu risque d’être plus unifié (armée, travail à la chaine, sportif de haut niveau…) ou au contraire plus diffracté (famille recomposée, reconversion professionnelle, transfuge…) ?

Pour le dire autrement, est-ce que la pluralité définit ontologiquement l’individu en tout temps et en tout lieu dès lors qu’on choisit la bonne échelle d’analyse, ou est-ce que c’est le fruit d’une évolution historique récente dont il faudrait préciser les contours ? Pour le reformuler encore, si Lahire avait étudié les sociétés kabyles que Bourdieu avait étudié, aurait-il vu de l’habitus, du champ et de la cohérence ; ou bien des dispositions, des contextes, et du pli ?

10. Pour aller plus loin

Ouvrage recensé– Bernard Lahire, L'Homme pluriel. Les ressorts de l'action, Paris, Nathan, 1998.

Du même auteur– Le travail sociologique de Pierre Bourdieu : dettes et critiques, Paris, La Découverte, 1999.– Portraits sociologiques ; dispositions et variations individuelles, Paris, Nathan, 2002.– La culture des individus : dissonances culturelles et distinction de soi, Paris, La Découverte, 2004.– Dans les plis singuliers du social : individus, institutions, socialisations, Paris, La Découverte, 2013.– L'interprétation sociologique des rêves, Paris, La Découverte, 2018.– Enfances de classes. De l'inégalité parmi les enfants (dir.), Paris, Seuil, 2019.

Autres pistes– Pierre Bourdieu La Distinction. Critique sociale du jugement, Paris, Les Éditions de Minuit, 1979.– Pierre Bourdieu & Jean-Claude Passeron, Les Héritiers : les étudiants et la culture, Paris, Les Éditions de Minuit, coll « Grands documents », 1964.– Pierre Bourdieu, Loïc J.D. Wacquant Réponses Pour une anthropologie réflexive, Paris Éds. du Seuil, 1992.– Peter Berger, Thomas Luckmann, La Construction sociale de la Réalité, Masson/Armand Colin, Paris, 1996 Deuxième édition.– William Labov, Le changement linguistique. Entretien avec William, Sociolinguistique, Paris, Minuit. 1983.

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