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Bruno Latour

Politiques de la nature

Ce livre, qui se présente comme un ouvrage de philosophie politique de la nature, formule une thèse d’écologie politique et pose la question de la démocratisation des pratiques scientifiques contemporaines. L’auteur entreprend de donner une nouvelle forme au paysage conceptuel de la philosophie politique moderne : en lieu et place d’une ancienne Constitution opposant la Nature à la Politique, on trouvera esquissée ici une nouvelle Constitution dans laquelle des propositions associant humains et non-humains frappent à la porte de collectifs hybrides en voie de composition.

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Nicolas Delforge

Politiques de la nature
Politiques de la nature

book.chapter Introduction

Cet ouvrage fait suite à Nous n’avons jamais été modernes. Publié huit ans plus tard, il en prolonge la thèse principale – la prolifération des entités hybrides réclame la fin du Grand Partage entre Nature et Culture – au niveau de la philosophie politique. Il y mène plus loin l’idée d’un « Parlement des choses » au sein duquel les entités non humaines pourraient se voir représentées politiquement. Malgré un style parfois léger, l’argumentation est technique : il s’agit de redistribuer le schème dualiste (l’opposition nature/culture) et essentialiste (les êtres ont des propriétés fixes) de la philosophie moderne. L’approche se veut, par contraste, pluraliste et constructiviste : nature/culture, mais aussi fait/valeur, écologie scientifique/écologie politique, tradition/progrès, droite/gauche, toutes ces oppositions habituelles sont décortiquées, puis recomposées afin de fournir une philosophie politique nouvelle, mieux adaptée à nos pratiques et à la crise écologique actuelle. Latour ne souhaite pas rompre complètement avec la tradition de la philosophie politique moderne ; il s’agit plutôt de proposer une forme nouvelle de républicanisme. L’ambition est grande et l’auteur doit se frotter aux maîtres de la philosophie politique : Platon d’abord, puis de façon plus ou moins explicite, Hobbes, Rousseau ou encore Habermas. Pourtant, le livre ne prend pas non plus le chemin d’un commentaire critique des textes canoniques. C’est en partant des façons de faire quotidiennes des chercheurs et des écologistes que l’auteur espère donner un souffle nouveau au projet politique moderne hérité de l’Antiquité grecque.

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