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Christian Le Bart

L’ego-politique

Si la vie politique est un théâtre, la figure présidentielle apparaît au centre de ce spectacle. L’hypothèse au cœur de cet ouvrage renvoie à une modification du rapport de force existant entre les individualités et les institutions à partir de la Ve République, tendant à une individualisation de l’activité politique et à une présidentialisation du régime. L’auteur nous propose ici une histoire de l’individualisation du champ politique contemporain dans ses multiples manifestations.

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Morgan Donot

L’ego-politique
L’ego-politique

book.chapter Introduction

S’inscrivant dans le prolongement des études existantes sur la peopolisation, l’objectif de l’auteur est d’éviter deux écueils : le premier correspond à la tentation d’analyser ce phénomène comme une dérive de la politique actuelle, une forme corrompue ; le second est de ne s’intéresser qu’à un seul leader, faisant perdre à ce phénomène son épaisseur sociologique. Il s’agit donc d’historiciser la personnalisation politique. Cette dernière s’amorce, dans le cas de la France, dès les XIe et XIIe siècles, entraînant progressivement une évolution des légitimités institutionnelle et personnelle respectivement. Cette évolution peut se décomposer en trois phases : la première est marquée par la prégnance de la légitimité institutionnelle, la deuxième par la juxtaposition de ces deux légitimités, et la dernière par l’importance accordée à la légitimité personnelle. Le terrain d’observation sélectionné est la Ve République, analysée au prisme de l’hypothèse suivante : une modification du rapport de force entre institutions et individus s’est opérée aux profits de ces derniers. « Là où jadis l’individu devait se défaire de lui-même pour se rendre tout entier disponible à une représentation qui pouvait aller jusqu’à l’incarnation, il doit désormais s’affirmer comme individu au sens plein du terme pour attirer sur sa personne les projections identitaires les plus nombreuses » (p. 17). L’auteur se propose donc de comparer les manières de faire de la politique entre les années soixante et aujourd’hui, afin d’analyser le passage d’une politique centrée sur les institutions à une politique focalisée sur l’individu.

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