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Christophe Dejours

Souffrance en France

Partant du double constat de la détérioration de la santé mentale au travail dans le système néolibéral et du consentement paradoxal des travailleurs qui le servent, cet ouvrage propose une analyse de la servitude volontaire individuelle, soit des rapports subjectifs au travail, afin de comprendre ce paradoxe et de mettre au jour des issues possibles. Comprendre les rapports entre souffrance et défense, savoir relier la souffrance et l’injustice, devenue banale, sont des clefs conceptuelles indispensables pour retrouver une conscience et une maîtrise du système néolibéral.

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Mahaut Ritz

Souffrance en France
Souffrance en France

book.chapter Introduction

Christophe Dejours résume ainsi l’objectif principal de son ouvrage : essentiellement théorique, il cherche à « comprendre la tolérance de nos sociétés à une évolution de l’organisation du travail qui d’un côté génère un enrichissement extraordinaire de ces pays [néolibéraux] en quantité et en rapidité, de l’autre fait surgir une pauvreté et une misère effarantes avec leur cortège de malheurs de toutes sortes, de pathologies individuelles et de violences collectives qui évoquent tantôt le retour au capitalisme sauvage du XIXe siècle en Europe, tantôt les formes spectaculaires de violence sociale dont les mégalopoles d’Amérique sont coutumières depuis la deuxième moitié du XXe siècle ». Autrement dit, Dejours interroge la tolérance incroyable des individus d’aujourd’hui face au progrès de l’injustice sociale dans le régime néolibéral. Le travail est le terrain privilégié de cette investigation, non seulement parce qu’on y observe une dégradation de la santé mentale, pouvant aller jusqu’au suicide, mais aussi parce qu’il ne fait pas de doute pour l’auteur que ce qui se passe au travail influence l’évolution de la société dans son ensemble. Le consentement des travailleurs aux nouvelles méthodes injustes de gestion et de direction des entreprises, déployées à partir des années 1980-1990, interroge : la collaboration de tous à ces méthodes (déclassement, reclassement, mise au placard, licenciement), comprise comme un consentement à la banalisation du mal dans l’entreprise, pourrait-elle traduire une incidence sur la conscience morale des individus en général ? Quels sont donc les ressorts subjectifs du consentement dans l’entreprise néolibérale ?

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