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Christophe Guilluy

Le Temps des gens ordinaires

Le mouvement des Gilets jaunes, les votes populaires en faveur du Brexit ou de Trump, les héros soignants, éboueurs et caissiers de la crise sanitaire du Covid-19… Depuis quelques années, les « gens ordinaires » (pré)occupent les médias, les intellectuels et les politiques. Les classes populaires, que certains experts affirmaient disparues, reviennent dans la lumière, ainsi que leurs valeurs (la solidarité, la préservation d’un capital culturel, l’attachement à un territoire et à une nation), qui s’opposent au système libéral globalisé promouvant l’individualisme et la mondialisation.

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Marie TĂ©tart

Le Temps des gens ordinaires
Le Temps des gens ordinaires

book.chapter Introduction

Christophe Guilluy part d’un constat : les classes populaires ont été invisibilisées depuis un demi-siècle, que ce soit dans les médias, dans les arts ou dans la représentation politique. Or ces dernières années ont vu leur retour sur le devant de la scène. Gilets jaunes, partisans du Brexit ou de Trump, héros de la crise sanitaire, les « gens ordinaires » font à nouveau parler d’eux. Dans la plupart des cas, cette visibilité renaissante s’est faite par la revendication et contre un modèle libéral et globalisé qui fait d’eux des laissés-pour-compte. Les classes populaires ne croient plus au réenchantement promis par les experts, les politiques et les médias depuis les Trente Glorieuses et elles dénoncent un hiatus profond entre leur mode de vie et celui des élites. Face à cette fracture qui apparaît au grand jour alors que les classes dominantes l’avaient crue enterrée à jamais, ces dernières tentent de réagir, que ce soit par le contrôle ou par la délégitimation de la parole populaire. Dans la dialectique élitiste, le « peuple » est en effet présenté comme anti-intellectuel, anti-riches et perclus de valeurs nauséabondes qui ne sont finalement que l’expression de l’intolérance, du racisme et de l’homophobie. La stratégie de division entre masses populaires blanches et minorités se heurte cependant à une réalité, celle de la question sociale qui transcende souvent la question identitaire.

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