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David Hirst

Une Histoire du Liban

L’histoire du Liban, dont le plus récent développement d’importance est la longue guerre civile qui déchira le pays entre 1975 et 1990, ne peut se comprendre que replacée dans le contexte plus large de l’histoire contemporaine du Proche-Orient, et en particulier du conflit israélo-palestinien. C’est à cette tâche que s’attelle avec brio David Hirst, l’un des meilleurs connaisseurs de la région et de son histoire.

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Alexandre Kousnetzoff

Une Histoire du Liban
Une Histoire du Liban

book.chapter Introduction

Le Liban est né d’un « cadeau » fait par la France à la communauté maronite, groupe de chrétiens d’Orient rattachés à l’Église catholique depuis le XVIIIe siècle. En effet, la France a créé à leur profit, en 1920, le « Grand-Liban », qui correspond au pays dans ses frontières actuelles. Il s’agit de la région du Mont-Liban, fief traditionnel des maronites, à laquelle la puissance coloniale française, exerçant un mandat de la SDN, a rattaché des territoires limitrophes : le Chouf, peuplé en majorité de druzes et en minorité de chrétiens ; la plaine de la Bekaa à l’est et le Jabal Amel avec la ville de Tyr, au sud du pays, peuplés en majorité de chiites ; et enfin les larges bandes côtières peuplées de sunnites, avec les villes de Tripoli au nord et de Saïda au sud. À quoi il faut ajouter la capitale, Beyrouth, peuplée quasiment à parité de musulmans (presque tous sunnites à l’origine) et de chrétiens, en grande majorité maronites. Toutes ces zones, même si elles connaissent d’indéniables majorités religieuses, sont néanmoins de véritables mosaïques confessionnelles, avec partout des minorités : druze dans la région du Mont-Liban, maronite dans le Sud chiite ou encore chrétienne grecque-orthodoxe dans le nord du pays, aux portes de Tripoli. Le pays, dès la confirmation de sa création par la France en 1926 sous le nom de « République libanaise » et, à nouveau, lors de son indépendance en 1943, a fait le choix de l’État confessionnel : la religion est inscrite sur la carte d’identité, et les confessions se partagent le pouvoir ainsi que tous les postes au prorata de leur importance numérique, une « prime » étant cependant toujours accordée, et reconnue, à la communauté maronite. Comme l'écrit David Hirst, « ce choix initial du communautarisme rend le Liban extrêmement sensible aux influences extérieures, chaque communauté cherchant un appui au-delà des frontières pour maintenir sa position sur l’échiquier national » : la France, les États-Unis ou Israël pour les chrétiens ; l’Égypte de Nasser ou, plus encore, la Syrie pour les musulmans. Sans préjudice de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) qui, par les accords du Caire de 1969, se voit reconnaître le droit de créer au Liban un véritable État dans l’État. Mais l’événement majeur qui a bouleversé eu le destin du Liban est bien le conflit israélo-arabe, et en particulier le conflit israélo-palestinien.

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