Dygest vous propose des résumés selectionnés et vulgarisés par la communauté universitaire.
Voici le résumé de l'un d'entre eux.
de Don Miguel Ruiz
À travers son discours et ses enseignements, Don Miguel Ruiz invite à une nouvelle révolution : celle de changer le monde en modifiant tout d’abord notre monde intérieur. Pour ce faire, il faut mettre en place de nouveaux principes, une nouvelle philosophie de vie, d’être de penser et d’agir. Les Quatre Accords toltèques est un guide d’enseignement de pratiques à adopter pour faire de notre vie un paradis sur terre : assumer ce que nous voulons être, aimer sans conditions, ne plus se contrôler et ne plus contrôler les autres, être heureux et libre tout simplement…
36e livre le plus vendu de la décennie 1990, Les Quatre Accords toltèques est publié en 1997 et s’est écoulé à plus de quatre millions d’exemplaires à travers le monde. Don Miguel Ruiz y propose un code de conduite pour transformer la vie en une expérience de liberté, de bonheur et d’amour. Après avoir analysé le processus de domestication et le rêve de la planète, l’auteur explique comment les humains peuvent accéder à leur paradis personnel en appliquant quatre accords : « Que votre parole soit impeccable », « Quoi qu’il arrive, n’en faites pas une affaire personnelle », « Ne faites pas de suppositions », « Faites toujours de votre mieux ». Ce chamane explique ensuite que pour accéder à la voie toltèque de la liberté, il faut briser les vieux accords. Ainsi le nouveau rêve –celui du Paradis sur Terre – prendra forme. Il s’agit dans un premier temps de dresser un bilan sur la vie, de l’enfer au paradis avant d’énoncer ensuite les principes des quatre accords toltèques.
Au sud du Mexique, il y a quelques milliers d’années, les Toltèques étaient des femmes et des hommes de connaissance composés d’étudiants et de maîtres (les naguals). Au fil du temps, ces naguals ont transmis leur sagesse ancestrale discrètement de génération en génération. La connaissance toltèque n’est pas une religion, mais comprend une dimension spirituelle. Don Miguel Ruiz décrit le processus de domestication. Il « comprend toutes les règles de la société, ses croyances, ses lois, ses religions, ses différentes cultures et modes de vie, ses gouvernements, ses écoles… » Nos façons d’être, de penser, d’agir sont domestiquées : déjà établies.
Pour Rousseau, l’homme naît bon, c’est la société qui le pervertit et le corrompt. Pour Don Miguel Ruiz, l’homme nait libre, c’est la société domestiquée qui étouffe cette liberté : « Le Livre de la Loi, le Juge et la Victime régissent notre existence ». Pourtant pour le chamane, rien n’est irrévocable. Pour trouver la voie toltèque de la liberté, il faut briser ces vieux accords. Il suffit de se libérer de la tyrannie du Juge et de changer le fondement de nos accords. La majorité des gens n’ont pas conscience de ne pas être libres. Ils se laissent diriger – sans même le savoir – par le Juge et la Victime. Pour être libre, il faut donc avoir conscience de ne pas l’être. Il faut ensuite réussir à maîtriser son propre rêve et faire de sa vie son œuvre. Un Toltèque devient sage, sauvage : il redevient libre.
Pour être libre, il faut chasser les parasites, se rebeller et savoir dire « non ». Dans les traditions chamaniques, les chamanes se font appeler guerriers « parce qu’ils sont en guerre contre le parasite de l’esprit ». Être rebelle, être guerrier, c’est refuser d’être une victime de ses émotions et des émotions des autres. Selon cette imagerie, le parasite est constitué de mille têtes, chaque tête représentant une peur. Pour être efficace, il faut s’attaquer à une tête à la fois et avancer lentement vers cette liberté. Il ne faut pas attendre la mort pour atteindre le paradis. L’auteur structure son discours autour d’un seul et unique impératif : faire de notre vie le rêve que nous voulons. En appliquant cette philosophie, l’amour sera alors partout, tout ne sera plus que béatitude, la vie un état de grâce.
« Que votre parole soit impeccable » est « le plus important et aussi le plus difficile à honorer » des accords toltèques. Don Miguel Ruiz rappelle que la parole est un outil pour s’exprimer, pour communiquer, pour penser et créer tous les événements de la vie. Malheureusement, elle peut être détournée à des fins négatives voire destructrices. L’auteur la qualifie alors de « magie noire ». Tout d’abord, il ne faut pas accepter l’opinion de quelqu’un comme véridique, car c’est faire de cette parole de la magie noire contre nous-mêmes. Dans un second temps, il ne faut pas non plus utiliser notre parole comme magie noire contre nous-mêmes ou contre autrui.
Don Miguel Ruiz s’arrête un instant sur le mot « impeccable » qui signifie « sans péché ». Selon lui, le péché est « quelque chose que vous commettez contre vous-même ». Se critiquer soi-même, se juger est un péché. Être impeccable c’est donc être sans péché envers soi-même : ne pas se juger, ne pas se critiquer, et assumer ses actes. Il ne faut pas utiliser la parole contre soi. De la même façon, qu’il ne faut pas l’utiliser contre les autres. Utiliser la parole contre quelqu’un finira toujours par revenir à l’utiliser contre soi-même : « Si je me mets en colère et que je vous envoie mon poison émotionnel par la parole, je l’utilise contre moi-même . »
Cet accord est complexe, car il va à l’encontre de tout ce qui nous a été transmis jusque-là : « Nous avons appris le mensonge comme mode de communication avec les autres et surtout avec nous-mêmes ». Médire, critiquer, culpabiliser, détruire, exprimer la colère, l’envie, la haine, la jalousie, voilà comment et pourquoi la parole est trop souvent mal utilisée : « On crée le chaos par la parole ». Il faut donc rompre cette magie noire et « conclure un nouvel accord fondé sur la vérité ». Le seul moyen de s’affranchir selon Don Miguel Ruiz est LA VÉRITÉ. Si cet accord n’est pas évident à mettre en place, il est pourtant simple et clair : il faut avoir une parole impeccable envers soi et envers les autres pour ensuite être immunisé contre les paroles de magie noire des autres. La liberté et le bonheur passent par ce premier accord. Les trois autres accords découlent de ce premier…
« Vous faites une affaire personnelle de ce qui vous est dit parce que vous y donnez votre accord. Dès lors, le poison s’infiltre en vous et vous êtes piégé dans l’enfer . » Personne n’est responsable des agissements d’autrui. Chaque personne vit son propre rêve. Dans la majorité des cas, faire des offenses une affaire personnelle provoque des conflits. En effet, la personne offensée souhaite se défendre, souhaite avoir raison et donner tort à l’autre. En tentant de prouver qu’elle a raison, à son tour elle impose son opinion aux autres. L’opinion, qu’elle soit négative ou positive, résulte d’un système de croyances qui est propre à chacun « donc ce qu’ils pensent de moi ne concerne pas vraiment ma personne, mais eux-mêmes . »
Don Miguel Ruiz affirme que ce ne sont pas les propos qui blessent, mais la façon dont la personne les reçoit. Chacun voit le monde avec ses propres yeux. Il fait à ce propos une comparaison cinématographique : « Vous créez toute une scène, tout un film dans votre esprit, dont vous êtes le metteur en scène, le producteur et l’acteur ou l’actrice principal(e). Tous les autres n’ont que des seconds rôles. C’est votre film . » Finalement, les choses sont logiques : vivre sans peur et sans haine, aimer, se sentir bien font que le bonheur est présent ; s’aimer soi-même pour ensuite aimer les autres ; écarter les émotions négatives pour être en paix ; ne pas croire ce que les autres disent…
Don Miguel Ruiz affirme qu’il ne faut pas croire non plus toutes nos opinions ; elles ne sont pas obligatoirement vraies. Il évoque le mitote, ce brouillard dans lequel l’esprit tout entier baigne. C’est à cause de ce mitote qu’il est impossible pour l’homme de se connaître et de savoir précisément ce qu’il veut. Les pensées et les envies contraires se bousculent. Pour réguler ce conflit intérieur, il faut faire l’inventaire des accords que nous avons conclus. Une chose est certaine selon Don Miguel Ruiz : « Lorsqu’on voit vraiment comment sont les gens, sans jamais réagir de façon personnelle, rien de ce qu’ils peuvent dire ou faire ne peut nous blesser . »
Ainsi, acceptons la vérité, soyons honnêtes envers nous-même pour nous épargner des souffrances inutiles. Ayons confiance en nos propres capacités et en nos choix. Les autres ne sont pas à notre place pour prendre les bonnes décisions. En cela, chacun est confronté à son propre à ses propres choix. La paix intérieure et le bonheur seront toujours présents à partir du moment où vous ne ferez pas des actes et paroles des autres une affaire personnelle.
Dans la logique des deux précédents accords, Don Miguel Ruiz invite ses lecteurs à ne pas faire de suppositions qui programment à la souffrance. En effet, la tendance à faire des suppositions à propos de tout et de rien, à spéculer négativement pour des problèmes minimes, est monnaie courante. Ces suppositions deviennent ensuite LA vérité. Les autres disent et font cela, et nous supposons qu’ils pensent ceci, pour ensuite en faire une affaire personnelle et leur communiquer notre poison émotionnel par la parole. De là, se crée une spirale constituée uniquement d’émotions négatives. Alors comment ne plus faire de suppositions, comment ne plus prêter des intentions à autrui ? Notre chamane explique qu’il est préférable de poser des questions plutôt que de faire des suppositions. Le grand mitote qui encombre l’esprit est responsable de cette manie « de comprendre et interpréter de travers . »
Il est important, nécessaire même, d’arrêter d’imaginer et d’anticiper que les autres doivent savoir ce que nous voulons et pensons. Le souci est que l’esprit humain ambitionne de tout comprendre et maîtriser. Des milliers de questions traversent notre esprit dans le but de chercher une réponse à ces questions et se rassurer, sans pour autant communiquer ou questionner, l’homme est capable de faire des suppositions. Il faut arrêter de penser que tout le monde voit la vie de la même façon, que tout le monde pense de la même façon et que tout le monde ressent la même chose. Tout ceci influence le comportement, car les gens n’osent plus être naturels et eux-mêmes de peur d’être jugés et critiqués.
Don Miguel Ruiz explique par exemple qu’au début d’une relation, ne voir que les qualités d’une personne, c’est se mentir à soi-même pour se donner raison. Les suppositions arrivent ensuite : « Mon amour va transformer cette personne ». Or, ce n’est pas notre amour qui peut changer quelqu’un, ce n’est possible qu’à condition que cette personne le souhaite. Don Miguel Ruiz donne alors une véritable leçon de vie sur l’amour : « On n’a pas à justifier l’amour ; l’amour est présent ou il ne l’est pas. L’amour véritable consiste à accepter les autres tels qu’ils sont sans essayer de les changer. Si nous essayons de les changer, cela signifie qu’on ne les aime pas vraiment . » Aimer l’autre pour ce qu’il est et comme il est, et être aimé pour ce que nous sommes, voilà la leçon du chamane. Pour que les accords conclus avec les autres soient clairs et impeccables, il faut être naturel, et se faire aimer comme nous sommes. La communication claire change les relations avec les autres « Voilà ce que je veux ; voilà ce que vous voulez ».
Ce quatrième accord toltèque – « Faites toujours de votre mieux » – est « celui qui transforme progressivement les trois autres en habitudes solidement ancrées en nous ». Ce « mieux » ne peut pas toujours être égal, il y a des jours avec et des jours sans : la vie n’est pas constante et nos capacités non plus. Pour Don Miguel Ruiz, s’acharner à vouloir trop, c’est dépenser de l’énergie pour rien et donc agir contre soi-même. Ne pas faire de son mieux, c’est également s’exposer à des sentiments négatifs de culpabilité et de frustration. Il faut donc tout simplement faire de son mieux pour éviter de s’autojuger et de s’autopunir. Cela revient à s’engager et s’impliquer au quotidien. Autrement dit, à vivre intensément et être heureux.
Le chamane invite à une réflexion sur le sens de la vie : vivre chaque instant intensément sans attendre de récompense, ne pas rester passif de sa vie. Il le répète « agir, c’est être vivant », c’est exprimer ce que nous souhaitons, ce que nous sommes. Se détacher du passé est primordial pour apprécier le moment présent. Aimer, se réjouir, être heureux, être pleinement en vie… Pour terminer avec ce quatrième accord, l’auteur incite ses lecteurs à être eux-mêmes en ayant le courage et tout simplement le droit de dire oui ou non. Personne n’est dans l’obligation à prouver quoi que ce soit.
Faire toujours de son mieux permet de réduire les trois autres mauvaises habitudes : celle de mal utiliser la parole, celle de faire une affaire personnelle de tout ce qui arrive, et celle de faire des suppositions. « C’est la pratique qui fait le maître » nous rappelle le chamane. La quête de liberté personnelle et d’amour de soi est la clef du bonheur, et cette clef passe par ces habitudes. Le pouvoir de ces quatre accords est inimaginable. Mais le chemin est semé d’embuches et même s’ils semblent simples – et le sont – il n’est pas toujours évident de les mettre en pratique, car tout le monde ne suit pas cette voie. Ainsi, Don Miguel Ruiz explique qu’il « faut être un grand chasseur, un grand guerrier, capable de défendre ces quatre accords ». Il faut se relever à chaque fois et recommencer jusqu’à ce que l’application de ces quatre accords devienne naturelle. Encore une fois, faire de son mieux pour appliquer ces accords sera le premier pas vers la réussite et surtout vers le bonheur et la liberté personnelle.
Pour accéder à la liberté personnelle et au bonheur – pour vivre au Paradis et non en Enfer – le chamane Don Miguel Ruiz invite ses lecteurs à respecter les Quatre Accords toltèques :
– « Que votre parole soit impeccable » ;
– « Quoi qu’il arrive, n’en faites pas une affaire personnelle » ;
– « Ne faites pas de suppositions » ;
– « Faites toujours de votre mieux ».
Nous laissons les autres nous maltraiter. Nous maltraitons notre être intérieur au quotidien. Nous n’osons pas être nous-mêmes. Nous laissons la parole des autres nous heurter et nous guider, et nous laissons notre parole devenir source de conflits. Nous prenons les actes et paroles d’autrui contre nous alors que nous n’en sommes pas la cause. Nous supposons, nous émettons des hypothèses souvent négatives pour en faire une réalité… Ces pensées et ces actes nous empêchent d’être parfaitement heureux. Rompre avec tous ces vieux accords pour faire des quatre accords toltèques une philosophie de vie, voilà le but de cet ouvrage.
Le livre de Don Miguel Ruiz est un véritable bestseller depuis sa parution. Il continue d’être vendu à travers le monde et suscite l’intérêt de nombreuses personnes désirant changer profondément le sens de leur vie. La lecture de cet ouvrage provoque avec simplicité et efficacité les bonnes questions. Il ne s’agit pas de charabia new age, ou de soupe pseudo philosophique, non il s’agit plutôt de bon sens, d’une philosophie de vie profondément humaine et positive qui laisse à réfléchir.
Si vous avez déjà commencé à diriger votre vie vers la quête du bonheur personnel, si vous avez une réflexion profonde sur ce que vous voulez faire de vous et des rapports avec les autres et avec le monde, cette lecture vous aide à pointer du doigt les derniers blocages. Ce sont finalement quatre accords simples à comprendre et qu’il faut mettre en pratique tous les jours du mieux que vous le pouvez.
– Don Miguel Ruiz, Le cinquième accord toltèque, Paris, Éditions Guy Trédaniel, 2010.
– Don Miguel Ruiz, Pratique de la voie toltèque, Genève, Éditions Jouvence, 2010.
– Don Miguel Ruiz, Au-delà de la peur, Genève, Éditions Jouvence, 2004