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Donald Woods Winnicott

La nature humaine

Donald Winnicott réunit dans cet ouvrage les concepts fondamentaux de son travail théorico-clinique. La perspective adoptée est celle du développement psychophysique de l’être humain, envisagé à partir des stades les plus précoces de la vie. L’ensemble des textes tentent d’apporter une réponse à la question suivante : qu’est-ce qui permet à l’enfant, nonobstant les conflits intérieurs et extérieurs, d’atteindre une certaine « unité » de soi, une coexistence psychique et somatique, de devenir enfin « soi-même » ?

book.readingBy

Ketty Rossetto

La nature humaine
La nature humaine

book.chapter Introduction

Winnicott a commencé à écrire La nature humaine en 1954, et il n’a cessé de remanier cette œuvre jusqu’à sa mort. Il s’agit d’un ouvrage destiné avant tout à ses étudiants, se présentant sous la forme de « fiches de lecture » qui développent la plupart de ses théories. L’approche adoptée est « dynamique », c’est-à-dire centrée sur l’observation et la compréhension des « faits psychiques », des conflits intérieurs et des conflits avec la réalité extérieure. Il puise également dans la psychanalyse, notamment dans les théories de Melanie Klein et de Sigmund Freud. L’auteur déploie ses analyses autour de trois stades du développement, en faisant le choix de les aborder de manière « régrédiente », de l’âge de 4 ans jusqu’à la période la plus précoce de la vie humaine. Si la notion de « santé » propre à la médecine– à savoir la santé conçue comme « absence d’affections pathologiques » – fait partie de la pratique pédiatrique chez Winnicott, il préfère néanmoins la reformuler, en intégrant la dimension psychique. Il soutient en ce sens que la santé peut s’établir lorsque le sujet parvient à avoir un « sentiment de continuité de son existence ». Cette notion renvoie à l’unité psychique et somatique de l’être humain. Le sujet, afin de parvenir à son unité a besoin de recevoir des soins physiques, dans un environnement adapté. Penser la santé en ces termes-là, implique donc de concevoir le corps et la psyché comme deux entités corrélées. Afin d’étayer cette idée, le psychanalyste illustre quelques affections, d’ordre somatique, soupçonnées d’avoir un lien avec des problématiques d’ordre psychique. Winnicott relie le sentiment de continuité de l’existence aux soins parentaux et, tout particulièrement, au « holding » (maintien) maternel qui désigne l’ensemble des soins apportés à l’enfant. Pour l’auteur, c’est avant tout le « holding » qui permet à l’enfant de passer de la non-intégration de sa personnalité à l’intégration, à travers des stades de dépendance d’abord absolue, puis relative, menant à une indépendance de plus en plus grande.

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