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Émile Durkheim

De la division du travail social

Comment évaluer la solidarité sociale de manière objective ? Quelles sont les différentes formes de solidarité qui président au bon fonctionnement des sociétés du monde ? Quelles sont les causes et les conditions pour qu’une société passe d’un type de solidarité à un autre ? Comment assurer la cohésion sociale d’une société dont les membres ont un sens de plus en plus aigu de leur individualité ? Telles sont les questions qu’Émile Durkheim s’est posé dans son premier ouvrage, qui n’en laisse aucune sans réponse !

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MĂ©lissa Elbez

De la division du travail social
De la division du travail social

book.chapter Introduction : une thèse pour répondre aux grandes questions de l’époque

Publiée en 1893, De la division du travail social est la thèse de doctorat de Durkheim. Le questionnement qu’il y a développé est directement inspiré de l’actualité économique et politique de son époque. D’une part, la généralisation de la division du travail qui a accompagné l’avènement de la société industrielle a donné lieu à un débat entre ceux qui y voyaient une source d’enrichissement susceptible d’améliorer la qualité de vie de tous, et ceux qui y voyaient une atteinte à la dignité humaine et à la civilisation. Ainsi, tandis qu’Adam Smith vantait les mérites de la division du travail en vigueur dans une manufacture d’épingles, Jean-Baptiste Say répondait : « C’est un triste témoignage à se rendre que de n’avoir jamais fait que la dix-huitième partie d’une épingle ». Durkheim se proposait d’éclairer ce débat grâce à une étude méthodique de la division du travail, permettant de mieux en saisir les ressorts et les enjeux. D’autre part, la décennie pendant laquelle Durkheim a écrit sa thèse correspond à une conjoncture politique particulière, qui est celle des prémisses de la Troisième République. Il s’agit du premier régime à s’être inscrit dans la durée depuis la Révolution de 1789, à la suite de trois monarchies constitutionnelles, de deux républiques éphémères et de deux empires. La recherche de la stabilité sociale était donc au centre des préoccupations de l’époque. Cela s’est notamment traduit par une série de réformes sociales en faveur des salariés, et de lois sur l’éducation et la laïcité. Durkheim s'inscrit dans cette voie, lui qui a mis en lumière des conditions propices à la cohésion sociale dans sa thèse. Après avoir examiné la méthode mise en œuvre par Durkheim pour étudier la division du travail social de manière scientifique, nous verrons en quoi consistent les deux types de solidarité sociale – mécanique et organique - qu’il a dévoilées à jour dans ce cadre. Nous nous pencherons ensuite sur les causes et les conditions nécessaires pour que s’opère le passage d’un type de solidarité à l’autre. Puis, nous porterons notre attention sur la volonté de Durkheim de contribuer à la cohésion sociale des sociétés industrielles.

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