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Épictète

Le Manuel

Le titre « Le Manuel » traduit le terme grec enchiridion qui signifiait également poignard : l’un comme l’autre sont à garder près de soi pour se défendre des événements du monde et protéger sa liberté. L’ouvrage d’Épictète redéfinit celle-ci et montre de manière très didactique quel chemin emprunter pour l’atteindre : celui qui sait distinguer ce qui dépend de lui de ce qui ne dépend pas de lui et adapter ses désirs et actions en conséquence sera maître de lui-même. Il restera impassible devant la malchance et les drames contre lesquels aucun poignard ne peut lutter. Cette leçon d’Épictète marque une grande étape du stoïcisme et peut servir à chacun de guide pour mener sa vie.

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Mélanie Semaine

Le Manuel
Le Manuel

book.chapter Introduction

Durant sa vie, Épictète a été esclave avant d’être délivré de sa condition par son maître. Mais peut-on vraiment dire que celui-ci lui a offert la liberté ? Pour le philosophe, celle-ci ne réside-t-elle pas ailleurs que dans un statut politique ? En tant que stoïcien, Épictète répondrait que son maître ne l’a pas sorti de la servitude, car celle-ci ne peut jamais être créée par les circonstances extérieures, mais provient toujours de l’individu lui-même, qui échoue à suivre sa raison et se laisse dominer par ses passions et ses désirs. Contre celui qui a appris à user de sa raison, le monde ne peut rien, pas même un monde qui le réduit au travail forcé. Le Manuel d’Épictète peut ainsi être lu comme un guide d’usage de la raison et de ce fait comme un guide permettant de se libérer, non pas du joug politique, mais de l’emprise illégitime qu’exercent le monde et ses événements sur nous. Ce guide serait accessible à tout homme, quelle que soit sa condition, puisque chacun possède une raison. Et s’il est un classique de la philosophie stoïcienne, il la renouvelle également. En effet, le fondement de la libération et le début de la progression vers la sagesse résident pour Épictète dans un geste, inédit dans l’histoire de la philosophie, qu’il nomme le partage des choses. Celles-ci se partagent en effet en deux catégories : celles qui dépendent de nous et que l’on doit aborder avec une bonne discipline morale et celles qui ne dépendent pas de nous, face auxquelles nous devons nous efforcer de rester impassibles. Mais quels effets concrets peut avoir ce partage des choses ? Et pourrions-nous vraiment rester impassibles face à un événement tragique, sous prétexte qu’il ne dépend pas de nous ?

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