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Voici le résumé de l'un d'entre eux.

L’Ère des révolutions (1789-1848)

de Eric J. Hobsbawm

récension rédigée parBastien CabotProfesseur agrégé d’histoire-géographie. Doctorant en thèse en Histoire et civilisations (EHESS).

Synopsis

Histoire

La séquence qu’Eric J. Hobsbawm décide d’étudier dans L’Ère des révolutions n’est pas seulement riche en événements révolutionnaires : elle est aussi et surtout marquée par le puissant processus de la « double révolution », concept recoupant les effets de la Révolution politique française et de la révolution industrielle britannique. Selon E. J. Hobsbawm, cette double révolution a trois conséquences majeures : l’apparition conjointe du capitalisme industriel et d’une société bourgeoise s’appuyant sur les classes moyennes, la conquête du monde, l’émergence du socialisme et du communisme enfin.

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1. Introduction

Avec L’Ère des révolutions, Eric J. Hobsbawm introduit une idée centrale dans l’historiographie contemporaine, celle d’un « long XIXe siècle » allant de la Révolution française à la Première Guerre mondiale.

Or, cet intérêt pour le long terme n’est pas étranger au contexte de parution de l’ouvrage. En effet, le lendemain de la Seconde Guerre mondiale est marqué par le rayonnement européen de l’école française des Annales (fondée en 1929), et notamment de ce que l’on a appelé la « seconde génération ». Celle-ci gravite essentiellement autour de Fernand Braudel, auteur de La Méditerranée et le monde méditerranée à l’époque de Philippe II (1949), et fondateur de la VIe section de l’École Pratique des Hautes Études en 1947, dédiée aux sciences économiques et sociales. Entouré d’historiens prestigieux tels qu’Ernest Labrousse ou Georges Duby, l’école « braudélienne » des Annales témoigne alors d’un intérêt fort pour le temps long, la méthode quantitative, l’étude des structures économiques et sociales enfin. Ce parti pris révèle ainsi une mise à distance de l’ancienne histoire « événementielle », mais aussi l’influence du matérialisme dialectique (et, plus généralement, du marxisme) au sein des historiens d’après-guerre.

Cette méthodologie est très clairement perceptible dans la construction de l’ouvrage d’Eric J. Hobsbawm. En effet, l’auteur s’attache d’abord à présenter le cadre chronologique (Première partie, « Évolution »), avant de présenter les mutations structurelles (Deuxième partie, « Les résultats »), où il donne volontiers la priorité à l’« infrastructure » (l’économique et le social) plutôt qu’à la « superstructure » (le politique, le culturel). Néanmoins, ce biais méthodologique ne doit pas masquer la force profonde de l’ouvrage, qui réside dans sa capacité à fournir une histoire totale de la période, appuyée sur une rare érudition (redevable en outre du polyglottisme de l’auteur). De même, on ne saurait trop insister sur le caractère novateur d’une telle démarche pour les historiens et les étudiants des années 1960, qui ne connaissaient jusque-là, bien souvent, qu’une « histoire-bataille » centrée uniquement sur les hauts faits des « grands hommes ».

2. D’une révolution à l’autre : 1789 – 1830 – 1848.

L’essentiel du propos d’Eric J. Hobsbawm consiste à montrer que la Révolution française a réalisé trois déplacements politiques fondamentaux : premièrement, il s’agit selon lui d’une révolution sociale de masse ; deuxièmement, c’est une révolution universelle, destinée à s’étendre et fournissant un modèle d’action ; troisièmement, c’est une révolution qui déplace la souveraineté du roi vers la Nation.

D’autre part, si elle met fin au Moyen Âge de l’Europe en bouleversant profondément les frontières politiques du continent, la Révolution française a le caractère d’un événement « universel » : elle met en avant la question de l’émancipation des peuples, diffuse son modèle institutionnel par l’intermédiaire du Code civil (dans les territoires occupés pendant la période napoléonienne), et bouleverse les hiérarchies sociales, en posant de nouveaux principes politiques ayant une valeur universelle.

Malgré les importants efforts déployés par la contre-révolution européenne, qui culmine avec le Congrès de Vienne en 1815, le « concert des nations » ne parvient pas à contenir le souffle révolutionnaire mondial. Bien au contraire, la période 1815-1848 est marquée par trois grandes vagues révolutionnaires. La première est caractérisée par la volonté d’émancipation nationale de peuples cherchant à se soustraire à des régimes impériaux : il en va ainsi de la Grèce (guerre d’indépendance entre 1821 et 1830), du Mexique (indépendant en 1821), du Brésil (1822), plus généralement du mouvement bolivarien en Amérique du sud, mais aussi de la Belgique (1830) et de la Pologne (1830-1831). La deuxième fait éclater l’inadéquation entre la politique conservatrice de restauration et l’évolution socio-économique des sociétés européennes : elle se traduit ainsi par le mouvement pour la Charte en Angleterre (Reform Act de 1832) ou par la révolution des Trois Glorieuses en France (1830). La troisième, charriant les lourdes contradictions de la double révolution, aboutit au « Printemps des peuples » de 1847-1848, qui combine le mécontentement social et la soif d’émancipation nationale.

3. La rupture mondiale de l’industrialisation

Toutefois, l’impact de la Révolution française ne suffit pas à expliquer pourquoi cette période fut une ère de révolutions : en effet, celles-ci ont également tiré leur force (et leur cause) des mutations socio-économiques engendrées par la révolution industrielle britannique, « événement le plus important dans l’histoire du monde, depuis l’apparition de l’agriculture et des villes. » (p. 43).

Selon E. J. Hobsbawm, la raison pour laquelle cet événement a lieu en Grande-Bretagne et non ailleurs repose sur trois facteurs. Premièrement, la révolution industrielle est étroitement liée au fonctionnement du système colonial britannique, qui se concentre à la fin du XVIIIe siècle sur la production de cotonnades, et crée ainsi une relation unilatérale entre la Grande-Bretagne et le monde : les colonies fournissent la matière première, tandis que la Grande-Bretagne devient l’« atelier du monde ». Deuxièmement, le développement consécutif de l’industrie textile conduit à la concentration, dans les ateliers urbains, de populations rurales dépossédées : les propriétaires terriens deviennent des entrepreneurs et les paysans des ouvriers, tandis que les terres communes sont privatisées. Enfin, l’ensemble de ces mutations sont encadrées par le pouvoir politique, de sorte qu’à la fin du XVIIIe siècle, « la politique est déjà engrenée sur le profit » (p. 43), et bénéficie par ailleurs d’une légitimité construite par les économistes classiques (Jean-Bapitste Say, Adam Smith).

D’une certaine manière, la révolution industrielle constitue le pendant économique de la révolution politique française, en cela qu’elle contribue à mettre fin au féodalisme dans l’ensemble de l’Europe, à des rythmes divers. Cela est particulièrement visible, selon l’auteur, dans les politiques de restructuration agraire qui ont lieu entre 1789 et 1848, et qu’il qualifie de « révolutions légales ».

En effet, par un ensemble de mesures légales et juridiques, le système de propriété est chamboulé de fond en comble, afin d’aboutir à trois résultats :

1) La terre devient une marchandise comme les autres ;2) Elle passe dans les mains d’une classe d’hommes soucieux de développer ses ressources et sa production pour la commercialiser ; 3) Ce qui conduit la grande masse de la population rurale à se convertir en travailleurs salariés.

D’autre part, la Grande-Bretagne a fourni à l’Europe et au monde le modèle de la première industrialisation. Celle-ci s’est caractérisée par l’essor de biens de consommation (textile, produits alimentaires) et de biens d’investissement (fer, charbon, acier) nouveaux, mais aussi et surtout par un bouleversement de l’espace vécu des populations européennes : une forte croissance démographique est alors combinée à un puissant mouvement d’exode rural et d’urbanisation, mouvement permis par un essor sans précédent des communications, des migrations intra et extra-territoriales et des investissements financiers transnationaux, cependant qu’un archipel de paysages industriels émerge (Manchester, Mulhouse, Barmen-Elberfeld, Charleroi, etc.). Néanmoins, comme le souligne l’auteur, ce processus d’industrialisation est loin d’être homogène et mondial, et annonce assez clairement la division à venir du monde, entre pays « développés » et « sous-développés ».

4. De la société aristocratique à la société bourgeoise

Selon E. J. Hobsbawm, la double révolution franco-britannique a contribué à la structuration de deux groupes sociaux clairement identifiables et conscients d’eux-mêmes : les classes moyennes et le prolétariat. En effet, d’un côté, la Révolution française a mis fin à la société aristocratique, c’est-à-dire à une stratification rigide (car légitimée par un ordre politique de droit divin) du corps social. De l’autre, la révolution industrielle a conduit à l’émergence d’une classe détentrice des moyens de production, la bourgeoisie, et d’une classe détentrice de la seule force de travail, le prolétariat.

Comme le montre l’auteur, les classes moyennes acquièrent une conscience d’elles-mêmes par deux moyens. Premièrement, par la diffusion des préceptes fondamentaux de l’économie politique classique, qui valorise la poursuite des intérêts de chacun. Deuxièmement, par ce qu’Eric J. Hobsbawm appelle « l’ouverture des carrières au talent », c’est-à-dire par la mise en place d’un système méritocratique (fondé ni sur la naissance, ni sur les relations), et axé autour de quatre voies : les affaires, les études supérieures, les arts et la guerre. Cette « ouverture » est caractéristique de la période, car elle est permise aussi bien par l’élévation générale du niveau d’instruction, que par la généralisation des principes de concurrence individualiste et de réussite personnelle. De plus, elle s’accorde parfaitement à la doctrine révolutionnaire selon laquelle les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits, mais dont les distinctions sociales sont fondées sur « l’utilité commune ».

Du point de vue de la « morale bourgeoise », il devient donc clair que les pauvres sont responsables de leur état. Dès lors, comme le note l’auteur, il ne reste aux populations entassées dans les faubourgs ouvriers que trois solutions : lutter pour devenir elles-mêmes bourgeoises, accepter leur défaite, ou se révolter. D’une certaine manière, ce sont les deux premières solutions qui ont dominé la période 1789-1848 : les classes populaires semblent abandonnées à leur sort, et ce n’est que progressivement (et tardivement) qu’apparaissent les enquêtes sociales dédiées à la dégradation morale de celles-ci, touchées par l’alcool, la prostitution, les épidémies, l’absence d’hygiène et de salubrité, etc.

Toutefois, on ne saurait négliger le fait qu’en l’absence de politiques publiques en leur faveur, les classes populaires acquièrent progressivement une « conscience de classe » qui se définit par une opposition à la bourgeoisie : il ne s’agit plus d’opposer les pauvres aux riches, mais les travailleurs aux capitalistes, la coopération à la compétition, la collectivisation à l’individualisme, les syndicats au patronat. C’est donc tout un « système de vie » (p. 273) communautaire, collectif et combattif qui, entre 1830 et 1848 notamment, se structure autour du socialisme.

5. Les reflets culturels de la double révolution

Comme le montre Eric J. Hobsbawm, les transformations culturelles de la période 1789-1848 informent grandement sur les bouleversements connus par les sociétés qui ont vécu la double révolution. Que ce soit dans les arts ou dans les sciences, on constate en effet un triple mouvement 1) de réaction à la double révolution, par le biais du romantisme, 2) de consolidation de l’identité nationale, dans un processus d’« invention des traditions » et 3) de mathématisation du réel, qui culmine avec l’essor de l’économie politique.

Art d’une minorité, le romantisme éclaire toutefois les soubresauts collectifs : à leur manière, les « génies incompris » du romantisme témoignent du sentiment d’inadéquation existant entre l’intensité héroïque de la période révolutionnaire et napoléonienne et l’ordre fade de la restauration – nourrissant ainsi le regret d’une « harmonie perdue ». Les sciences sociales émergentes fournissent également un reflet des préoccupations sociopolitiques dominantes de la période, et notamment du couple des contraires formé par le progrès et la tradition. C’est notamment le cas pour la discipline historique, qui connaît son heure « héroïque » : d’un côté, elle s’ouvre à la loi de l’évolution, permettant de percevoir le fil rouge du progrès dans le chaos du monde ; de l’autre, elle fournit la matière première où se décèle la singularisation des nations et la spécificité de leurs traditions.

Enfin, les sciences « dures » accompagnent étroitement la double révolution. Cela se traduit aussi bien par la participation des savants à celle-ci, que par l’élargissement de l’horizon scientifique qu’elle permet (expédition égyptienne de Napoléon en 1798), et qui conduit à d’importantes découvertes (pile de Volta en 1799, Traité élémentaire de chimie de Lavoisier en 1789, etc.). De plus, comme le note E. J. Hobsbawm, les sciences contiennent en elles « l’implication révolutionnaire selon laquelle la vie peut être analysée avec les mots des sciences sociales » (p. 280), ce qui contribuera grandement au perfectionnement des systèmes d’économie politique et à la naissance de la sociologie.

6. Le début du « long XIXe siècle », et l’avènement du monde politique contemporain

S'il est un point central qui parcourt l’œuvre sans jamais véritablement être nommé, c’est celui du déplacement métaphysique qu’a provoqué la double révolution, et qui est caractérisé par l’avènement de l’idée de « progrès » – idée qui traverse ce « long XIXe siècle », et qui viendra se fracasser sur la catastrophe de la Première Guerre mondiale.

Cette idée se substitue progressivement à la religion par un profond processus de laïcisation des masses. Comme le soutient E. J. Hobsbawm, si le rationalisme franc-maçon et anticlérical n’est répandu que parmi les couches élevées des sociétés européennes à la fin du XVIIe siècle, c’est avec la Révolution française que cette idéologie de la bourgeoisie libérale impose le langage de l’agnosticisme et de la morale laïque à tous les mouvements révolutionnaires de masses qui suivront.

En parallèle de cette sécularisation des sociétés, on assiste à l’édification d’un « système de pensée » centré sur la notion de liberté. Fruit de la philosophie politique tant relative à l’État moderne (Hobbes) et au contrat social (Rousseau) qu’à l’utilitarisme (Bentham, Mill), ce système de pensée est perfectionné par Adam Smith : il démontre en effet que la libre poursuite des intérêts de chacun permet non seulement de produire un ordre social stable, mais aussi d’accroître la richesse des nations, à condition qu’il existe une division sociale du travail.

Rapidement toutefois, l’économie classique de Smith est critiquée sur son propre terrain par d’autres économistes (Malthus, Ricardo). Mais la charge la plus violente vient de Karl Marx. En effet, le socialisme qu’il professe à partir de 1848 (date de publication du Manifeste du parti communiste) rompt avec le libéralisme sur trois aspects fondamentaux :

1) La société n’est pas seulement le lieu d’agglomération des intérêts individuels, mais la communauté des individus ;2) L’histoire ne raconte pas la « marche du progrès », mais le développement historique des forces productives ; 3) Le développement du capitalisme conduit à l’intensification de ses contradictions, qui éclateront tôt ou tard en une crise ouvrant la voie à la révolution socialiste.

Cependant, comme le remarque E. J. Hobsbawm, le socialisme de Marx ne divergeait pas vraiment d’avec le libéralisme de Smith sur l’idée de progrès, dans la mesure où aucun des deux n’envisageait de retour en arrière.

Or, cela ne veut pas dire qu’un tel système de pensée n’existait pas : bien au contraire, il caractérise le conservatisme, auquel l’auteur attribue trois thèses principales :

1) Le libéralisme a détruit l’ordre social communautaire, en le remplaçant pas une compétition de tous contre tous ; 2) Le libéralisme a sacrifié l’union entre Dieu et les hommes au profit d’une marchandisation des êtres ; 3) Le libéralisme a imposé le règne de la Raison et du Progrès à l’organisation des sociétés et a « mathématisé » les existences, alors même que les sociétés ne peuvent être « planifiées ».

7. Conclusion

Au moment où sourdent les révolutions de 1848, le décor du monde politique contemporain est en place. À l’échelle du globe, l’Europe affirme sa centralité économique, culturelle et scientifique. À l’échelle de l’Europe, la Grande-Bretagne domine le développement industriel. À l’échelle des nations, un ordre politique tripartite se met en place (libéralisme, conservatisme et socialisme), tandis que s’affirme leur identité historique à travers le nationalisme. À l’échelle des villes, les ouvriers des faubourgs ont accumulé une expérience de souffrance et d’organisation qui va les conduire à dépasser le stade de la conspiration pour entrer en révolte.

Avec L’Ère des révolutions, Eric J. Hobsbawm réalise le coup de force d’analyser l’ensemble des mutations sociétales de l’Europe au prisme de cette double révolution dont l’auteur rappelle constamment l’impact sans précédent. Mais cet ouvrage doit également être lu comme le premier acte d’un ensemble plus vaste, ce « long XIXe siècle », au cours duquel se développent et s’amplifient les tendances contenues en germe dans la séquence 1789-1848.

8. Espace critique

Eric J. Hobsbawm peut être reconnu pour avoir forgé des concepts centraux tels que le « long XIXe siècle » ou la « double révolution », qui sont largement admis aujourd’hui. Toutefois, ce qui fait la force sa tétralogie en constitue aussi la faiblesse : en effet, l’écriture adoptée peut paraître aux lecteurs actuels quelque peu « sclérosée », car trop cantonnée au schéma marxiste d’une « infrastructure » déterminant la « superstructure ».

De ses propres mots, Eric J. Hobsbawm appartenait à la génération pour qui la révolution d’Octobre représentait « l’espoir du monde » (Franc-tireur, p. 77) : et, de ce fait, il ne voulut jamais perdre cet espoir, au point de ne pas se désaffilier du parti en 1956 (ce que firent nombre de ses collègues), alors que l’Union soviétique envahissait la Hongrie. Comme le relevait Michelle Perrot dans une note nécrologique, cet engagement le conduisit sans doute, progressivement, à entrer en décalage avec les nouvelles réalités politiques et les nouvelles tendances intellectuelles .

Ce n’est ainsi pas un hasard si, en 1968, ce sont Les Primitifs de la révolte et Les Bandits (des ouvrages dédiés aux marges de la classe ouvrière « classique ») qui furent lus par les étudiants, bien plus que L’Ère des révolutions. Pas un hasard non plus si, en 1994, les éditions Fayard puis Gallimard refusèrent de publier L’Âge des extrêmes, 1914-1991 (1994), ouvrant ainsi une importante polémique sur le renouvellement de l’historiographie contemporaine .

9. Pour aller plus loin :

Du même auteur :

- Les Primitifs de la révolte dans l’Europe moderne, Paris, Fayard, coll. « Pluriel », 2012 (1959). - Les Bandits, Paris, Zones, 2008 (1969). - L’Ère du capital, 1848-1875, Paris, Fayard, coll. « Pluriel », 2010 (1975). - Nations et nationalisme depuis 1780. Programme, mythe, réalité, Paris, Gallimard, coll. « Bibliothèque des histoires », 1992 (1990). - L’Ère des empires, 1875-1914, Paris, Fayard, coll. « Pluriel », 2012 (1987). - Franc-tireur. Autobiographie, Paris, Fayard, coll. « Pluriel », 2007 (2002). Avec Terence Ranger : - L’Invention de la tradition, Paris, Éditions Amsterdam, 2006 (1983).

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