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Friedrich Nietzsche

Le Gai Savoir

Si le savoir doit nous rendre plus lucide sur le monde, il se peut fort qu’il ne soit jamais gai. Et c’est pourtant le pari que Nietzsche réussit dans cet ouvrage, fondamental au sein de son œuvre. Il donne à son lecteur une connaissance du monde et de la vie qui ne laisse plus de place aux fictions rassurantes de la religion et de la philosophie. Mais il lui procure également par là même une joie intense qui le renforce et doit le pousser à créer de nouvelles valeurs.

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MĂ©lanie Semaine

Le Gai Savoir
Le Gai Savoir

book.chapter Introduction

Depuis ses premiers écrits au début des années 1870, Nietzsche a entrepris deux projets : d’une part l’analyse critique des valeurs communément admises (comme celle de la vérité, de la justice ou encore de la compassion) ; d’autre part une réflexion sur l’éducation des hommes. Celle-ci ne devrait selon lui pas les instruire par une accumulation de connaissances, mais les former, en sélectionnant en eux ce qui peut les rendre plus forts, c’est-à-dire plus aptes à accepter le monde tel qu’il est. Il a dans un premier temps tenté de mener à bien ce double projet en formant ce qu’il nommait alors « la philosophie historique ». Cette pensée critique était destinée à percer à jour l’origine, souvent honteuse, de tout ce que l’homme moderne valorisait. Mais si ce type de connaissance permet à l’homme de retrouver une lucidité sur lui-même et sur le monde, cette nouvelle lumière jetée sur la réalité n’est-elle pas trop crue ? Car peut-on vraiment se relever de la perte de brutale de toutes nos valeurs et de nos évidences ? Cette méthode réalisait ainsi pleinement son premier projet (l’analyse critique de nos valeurs), mais se révélait ainsi nuisible au second, celui de l’éducation des hommes. Au moment où il publie Le Gai Savoir en 1882, une question demeure alors : comment éduquer des hommes à la fois forts et lucides ? Comment former des hommes qui aient la force d’accepter la réalité et de créer de nouvelles valeurs ? Ces hommes appelés à naître seront dotés de la gaya scienza, ce gai savoir qui donne son titre à l’œuvre. La préface (ajoutée à l’ouvrage avec le Livre V en 1887) précise que lorsque l’homme l’aura atteinte, il sera alors sorti de la maladie moderne, dont les symptômes sont ses valeurs. Mais quelles sont ces valeurs modernes ? Pourquoi les critiquer ainsi ? Et comment sera cet homme fort dont rêve Nietzsche ?

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