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Chasse aux esclaves dans l’Antiquité, chasse aux pauvres, chasse aux Juifs… L’histoire de la domination de l’homme sur l’homme serait-elle d’abord une histoire « cynégétique », c’est-à-dire associée à la chasse, comme le suggère Grégoire Chamayou ici ? Que ce soit pour traquer, pour exclure, voire pour tuer, la chasse comme technique de prédation humaine semble en effet intimement liée à l’exercice d’un pouvoir trouvant ses sources et sa légitimité dans la violence…
book.readingBy
Cécile Rémy
Sous quel angle envisager et comprendre la violence des rapports de domination qui modèlent les relations interhumaines ? Comment expliquer l’esclavage, le massacre des Indiens d’Amérique au XVIe siècle ou encore la mise au ban des sans-papiers dans nos sociétés actuelles ? Ces exemples issus de l’histoire ancienne ou contemporaine ont un dénominateur commun : ils révèlent la prédation exercée par un groupe sur un autre, à partir du procédé de la « chasse à l’homme ». Grégoire Chamayou tente ainsi de répondre à deux questions clés, au fil d’un essai clair et concis : comment se sont construits les rapports « chasseurs-chassés » ? Et de quelle façon s’inscrivent-ils dans une logique politique, ou, plus encore, dans une logique économique capitaliste ? Grâce à une analyse historique qui remonte à l’Antiquité grecque, il montre que les chasses à l’homme s’articulent autour d’une dialectique « capturer/exclure », que les États s’approprient à l’époque moderne, pour devenir les détenteurs du pouvoir de traque. À l’origine de ce principe de traque : de nécessaires « théories de la proie », que l’auteur explique ici grâce à la pensée philosophique, pour mieux les remettre finalement en question.
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