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Henri Lefebvre

Le Droit Ă  la ville

Avec Le Droit à la ville paru en 1968, le sociologue Henri Lefebvre propose une analyse critique radicale de l'urbanisation capitaliste et de ses effets aliénants. Il considère la ville comme oeuvre collective en constante évolution et défend le droit des habitants à participer aux décisions urbanistiques. Contre la ségrégation sociale et la marchandisation de l'espace urbain, il appelle à une révolution urbaine pour que la ville soit oeuvre d'habitants devenue lieu d'épanouissement. Ecrit dans un style pamphlétaire, ce court essai a exercé une grande influence sur la pensée urbanistique et l'urbanisme participatif. Malgré le temps passé, la pertinence de la critique de Lefebvre reste intacte. Un livre visionnaire, précurseur des luttes urbaines contemporaines. Une lecture toujours stimulante pour repenser la ville de demain.

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Zoé Chateau

Le Droit Ă  la ville
Le Droit Ă  la ville

book.chapter Introduction

C’est dans un contexte politique mouvementé que le Droit à la ville est publié en mars 1968, et ses critiques de la société de consommation et du capitalisme anticipent certaines revendications du mouvement étudiant. Lefebvre s’attache à une analyse critique des bouleversements sociaux et urbains de son temps – urbanisation accélérée pendant les « Trente Glorieuses », débuts de la société de consommation, prise en main de la planification urbaine par l’État… En considérant l’urbain comme organisation spatiale de nouveaux rapports sociaux, il se rapproche de la sociologie urbaine naissante. Mais la principale originalité de l’ouvrage réside dans le fait que c’est du point de vue de la philosophie que Lefebvre entend se saisir de l’urbain. Cette philosophie est celle d’un marxiste : les évolutions urbaines sont pensées à l’aune de celles du capitalisme marchand. Le Droit à la ville est à la fois une tentative pour renouveler, par la philosophie, les outils épistémologiques jusque là mobilisés pour penser l’urbain, et un manifeste politique à dimension programmatique : si la philosophie doit penser l’urbain, c’est pour mieux transformer la réalité sociale. Comment la philosophie peut-elle – et doit-elle – se saisir de l’urbain, et vers quoi? Nous nous pencherons, dans un premier temps, sur la manière dont Lefebvre analyse la réalité « urbaine » de son temps à partir du diagnostic d’une crise de la ville liée à l’industrialisation. Nous verrons ensuite comment l’urbain, dans une perspective marxiste, est pensé conjointement à la lutte des classes, et comment cela s’articule avec une récusation des principes de l’urbanisme. Nous étudierons dans un troisième temps le rôle que l’auteur prête à la philosophie. C’est à la dimension politique de cet ouvrage que nous nous intéresserons en dernier, en interrogeant le caractère programmatique du « droit à la ville ».

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