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Ian Kershaw

Hitler

Loin de l’histoire des « grands hommes » comme de ces études désincarnées où tout s’explique par grandes entités sociologiques, Ian Kershaw analyse ici le nazisme en s’interrogeant sur le rôle et la fonction d’Hitler. Empruntant à Max Weber le concept de « personnalité charismatique », il explique, sans avoir recours à la diabolisation du dictateur, la nature destructrice et suicidaire du pouvoir hitlérien et donne la clé de ses échecs comme de ses succès, de la prise du pouvoir au chaos final, en passant par l’extermination des Juifs.

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Armand Grabois

Hitler
Hitler

book.chapter Introduction

En 1991, quand Ian Kershaw sortit son Hitler, Essai sur le charisme en politique, l’historiographie de la période était dominée, outre les historiens marxistes de R.D.A. et d’U.R.S.S., par l’école « intentionaliste », pour qui, après K. D. Brachern, Hitler était bien, et le responsable, et la cause des effroyables massacres et destructions du IIIe Reich ; et, à l’opposé, par l’école « fonctionnaliste », laquelle tenait Hitler pour « un dictateur au pouvoir faible ». Comme son maître M. Broszat, chef de file de l’école fonctionnaliste, Kershaw pense qu’il y avait dans le Reich une multiplicité de pouvoirs, qu’Hitler n’avait par conséquent pas tout régenté ni tout su de ce qui se passait en son nom. Mais, dépassant son maître, se demandant pourquoi le régime hitlérien avait accouché de cette structure anarchique, Kershaw eut l’idée d’emprunter à Max Weber la notion de « personnalité charismatique ». De là découlaient, et la force, et la désorganisation du troisième Reich. Conservant toute son importance à la personne et aux idées diaboliques du dictateur, Kershaw accordait néanmoins un rôle premier aux questions de structure et réussissait cette gageure de réconcilier les deux principaux courants de l’historiographie du nazisme.

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