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Ian Urbina

La Jungle des océans

Meurtres, esclavage, violence, pêche illégale… Les mers du globe sont des espaces où les pollueurs, les braconniers et les marchands d’hommes peuvent commettre impunément crimes et délits. Les océans ne sont pas seulement trop vastes pour être contrôlés : le droit maritime protège mieux la cargaison d’un navire que son équipage. Il permet aussi l’interrogatoire de prisonniers islamistes en haute mer ou le vol d’un cargo au cœur du Pirée, par exemple.

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Robert Guégan

La Jungle des océans
La Jungle des océans

book.chapter Introduction

En 1966, Paddy Roy Bates escaladait une plateforme antiaérienne désaffectée, à 11 km des côtes anglaises. Ce territoire de la taille d’un court de tennis, posé sur deux piliers de 7 m de diamètre, devint ainsi la principauté de Sealand. Le support de toutes sortes d’utopies : d’une radio pirate à des serveurs accueillant des jeux d’argent en ligne. La Grande-Bretagne a tenté plusieurs fois de s’emparer de la plateforme : par la force et par des recours devant les tribunaux. Mais, située en dehors des eaux britanniques, Sealand a toujours préservé son indépendance, sa monnaie et son drapeau. Son site Web vend aujourd’hui des mugs et des titres de noblesse, au profit de la famille Bates, qui vit confortablement à terre. La visite que nous propose Ian Urbina pourrait relever de l’anecdote. Mais les vieilles plateformes posent de réels problèmes. En particulier les plateformes pétrolières. Rien qu’au large de la Malaisie, 600 sont à l’abandon. L’une d’elles a été transformée en centre de plongée. La description qu’en fait l’auteur (700 $ pour 3 nuits dans un container de 12 m² ) est moins flatteuse que sa présentation sur le Net. En fait, ces constructions vieillissent mal. Les compagnies pétrolières préféreraient les saborder, mettant en avant l’intérêt des habitats artificiels pour les poissons. Mais une telle solution exonérerait l’industrie de toute responsabilité en laissant la charge de la dépollution aux pouvoirs publics. Pourquoi permettre à l’industrie offshore, ce qu’on n’autoriserait pas à terre ? Dans les faits, la question se pose peu : beaucoup de plateformes sont situées dans les eaux internationales. Aucune contrainte ne pèse sur leurs propriétaires. C’est bien pourquoi la principauté de Sealand inspire les milliardaires libertariens de la Silicon Valley.

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