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Isabelle Stengers

Au temps des catastrophes

Face aux catastrophes sociales et écologiques en cours, il importe de repenser les outils de lutte hérités du socialisme. Lutter contre le capitalisme aujourd’hui, cela ne signifie plus seulement lutter contre l’exploitation ; cela signifie aussi lutter contre la destruction d’habitats, de modes de vie et de pensée. Il s’agit désormais d’apprendre à composer au présent avec un être indifférent et redoutable qui fait intrusion dans nos vies : Gaïa. Dans cet essai provocateur, Stengers en appelle à cultiver l’art pragmatique de « faire attention », à résister à la bêtise du discours ambiant et à réhabiliter les artifices.

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Nicolas Delforge

Au temps des catastrophes
Au temps des catastrophes

book.chapter Introduction

Deux histoires globales s’interpénètrent. La première nous mobilise dans une guerre économique dont les principales victimes sont les chômeurs, les migrants, le vivant et les « ressources » naturelles. Il y a près d’un siècle, Rosa Luxembourg a affirmé que notre avenir avait pour horizon une alternative : « Socialisme ou barbarie ». La première histoire renvoie à la barbarie du capitalisme qui produit cette destruction. La seconde histoire, qui surgit en contrepoint de la première, pourrait éventuellement avoir pour nom socialisme, si celui-ci parvient à conjuguer dès à présent lutte et création. Ce livre s’adresse à celles et ceux qui se vivent en suspens entre ces deux histoires : d’une part, à ceux pour qui il faudrait « faire quelque chose », mais qui s’imaginent mal comment agir ; d’autre part, aux activistes qui luttent déjà. À ceux-ci, il ne s’agit pas de dire que leurs combats sont périmés. Au contraire, il s’agit d’« hériter et de reprendre les luttes menées contre l’état de guerre perpétuelle que fait régner le capitalisme » (p. 19). Cet ouvrage est dédié à ceux qui montrent déjà la possibilité de nouveaux sentiers, c’est-à-dire à ceux et à celles qui expérimentent ce que signifie trahir le rôle de consommateur ou de professionnel qui leur a été assigné. Il n’est pas question ici de parler en leur nom, mais de prolonger, avec des mots et peut-être des concepts, ce qu’ils tentent de créer. Il ne s’agit donc pas non plus de répondre à la question « que faire ? », car la question de l’avenir demeure ouverte.

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