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Voici le résumé de l'un d'entre eux.

Les Voisins

de Jan T. Gross

récension rédigée parNatacha Giafferi-DombreDocteure en anthropologie et chercheuse indépendante, membre de l’ANR PIND (Université de Tours).

Synopsis

Histoire

« Les Voisins », paru en 2000 en polonais et traduit en anglais dès l’année suivante, remet en cause le récit national selon lequel des Einsatzgruppen, unités militaires spéciales dédiées aux massacres de civils, auraient été les auteurs, en 1941, de l’assassinat collectif des Juifs de Jedwabne, en Pologne orientale. Rouvrant à la fois un point historique resté occulté par le mythe national d’une Pologne résistante et victime, et une question historiographique fondamentale, celle des témoignages des survivants, le livre tente de saisir ensemble plutôt que séparément, comme il a été fait jusque-là, l’histoire des relations entre Polonais et Juifs durant la Seconde Guerre mondiale. Par sa relecture de la documentation existante, Jan Gross apporte de nouveaux éclairages sur une période sombre dont la mémoire demeure particulièrement sensible. La présente réédition (2019) de cette publication prend place dans un contexte où le scandale qu’elle a entraîné n’a toujours pas cessé.

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1. Introduction

Première moitié du XXe siècle en Europe : deux totalitarismes se font face, le nazisme et le communisme soviétique. De leur appétit territorial naîtront de nombreux conflits, dont la double invasion de la Pologne, disparue comme territoire autonome durant tout le XIXe siècle et qui venait à peine d’être rétablie en tant qu’État en 1918. Victime de ces deux totalitarismes, « la population est devenue, à des degrés divers, complice de son propre assujettissement » (p.24).

Plusieurs facteurs se conjuguent pour expliquer l’événement incompréhensible du massacre d’une partie d’une ville par l’autre : l’antisémitisme commun des régimes soviétique et nazi ; le mythe du « judéo-communisme » et le stéréotype d’une relation privilégiée des Juifs avec l’occupant soviétique ; l’influence d’une Église catholique fortement antijudaïque ; enfin, l’aspect lucratif du meurtre par l’appropriation des biens meubles et immeubles des populations juives. À travers l’exposition minutieuse de cette journée de tueries et les témoignages qui l’éclairent, Jan Gross partage ses réflexions sur l’importance de l’histoire et les manières de la faire.

2. Avant-guerre, occupation soviétique et guerre russo-allemande

Établis en Pologne depuis des siècles, les Juifs en constituaient 10% de la population globale et un tiers de la population urbaine. Cinq siècles durant, ils ont contribué à l’histoire de ce pays de la surface duquel ils ont été presque entièrement effacés : il n’y eut que 3 à 400 000 survivants juifs polonais de l’Holocauste, dont seulement 50 à 100 000 se trouvaient en Pologne même.

Il y eut des pogroms – explosions de violence contre une minorité au sein d’une communauté – dès le XIXe siècle, si bien que la « prescience des pogroms imminents » (p.49) fait partie intégrante de cette vie instable et fragile où l’on surveille le ciel à la recherche de signes d’incendies dans les villages voisins. L’antisémitisme est généralisé, « enraciné dans les préjugés médiévaux sur les meurtres rituels » (p.134) d’enfants chrétiens pour la réalisation de la matzah, le pain non levé de la Pâque juive. Il est également une composante essentielle du nationalisme polonais.

Le pacte de non-agression germano-soviétique, signé en août 1939, comporte une clause secrète assurant aux deux puissances le partage du pays, ce qui permet à Hitler d’envahir le 1er septembre l’ouest de la Pologne tandis que les troupes soviétiques en pénètrent la partie orientale. La petite ville de Jedwabne fait partie de ce territoire au nord-est qui fut d’abord soviétique, de septembre 1939 à juin 1941, soit vingt-trois mois de soviétisation brutale au cours desquels les élites intellectuelles et militaires (y compris les prêtres) sont arrêtées ou déportées. Si les Juifs de Jedwabne participent nécessairement aux activités administratives ou commerciales mises en place par les Soviétiques, ils sont soupçonnés par les autres Polonais d’entretenir, par essence, des relations privilégiées avec l’occupant russe au fallacieux prétexte d’un supposé « judéo-bolchevisme ».

Avec la fin de l’entente russo-allemande et l’offensive allemande de juin 1941 (Blitzkrieg) commencent les persécutions contre les Juifs dans les territoires précédemment annexés par l’Union Soviétique, où les Allemands sont accueillis en libérateurs par les Polonais chrétiens. Des pogroms sont d’abord perpétrés aux alentours de Jedwabne, dans les villes voisines de Radzilów et de Wasosz, qui commencent tous par la confiscation des biens, des tâches dégradantes et des chasses à l’homme. Soumis à des humiliations animalisantes, assassinés chez eux ou suppliciés en place publique sous les encouragements et les rires, les Juifs sont tous assassinés. « (T)ous les Polonais […] couraient, le visage en joie, pour voir les victimes […] tuées à coups de gourdin » (p. 71), raconte un survivant de Radzilów. « Que les Allemands eux-mêmes aient déclaré que les Polonais avaient passé la mesure donne une idée de l’horreur », ajoute-t-il (p.72).

3. Le massacre

Les totalitarismes du XXe siècle ont fait de « l’institutionnalisation du ressentiment » leur principal moteur. Dans ces « populations […] montées les unes contre les autres […] il n’est pas de clivage social concevable qui n’ait été exploité » (p.23). Ce 10 juillet 1941, 1600 hommes, femmes et enfants juifs furent pourchassés, torturés et assassinés par leurs voisins catholiques.

D’où vint l’initiative ? « Question académique » répond l’auteur, car en réalité occupants et Polonais étaient d’accord. Rassemblés sur la place de l’hôtel de ville sur ordre du maire, ils sont attaqués par la foule des habitants de Jedwabne auxquels se mêlent ceux de hameaux voisins, arrivés dès l’aube en attelages afin de pouvoir transporter le plus de biens volés possible. Pour certains témoins polonais, c’est « une vision insoutenable » que ces gens décapités, transpercés de pieux, battus à mort, lapidés, poignardés, enterrés vivants, ou forcés à la noyade. Dans les maisons où ils pénètrent, les assassins jouent de la musique pour couvrir les cris des victimes.

De jeunes hommes sont forcés de démonter puis de traîner une statue de Lénine en psalmodiant « La guerre est à cause de nous », avant d’être enterrés avec elle. C’est encore la musique qui accompagne les survivants, encore trop nombreux et qu’il est fatiguant d’assassiner un par un, refoulés vers une grange où ils seront brûlés vifs comme quelques jours plus tôt les Juifs de Radzilów. Les corps brûlés ou asphyxiés de ces centaines de victimes seront encore profanés, à la recherche d’or (voir du même auteur La Moisson d’or, sur les glaneurs des sites d’extermination nazis).

Gross souligne en effet la dimension lucrative de ces pogroms et, plus largement, « l’expropriation matérielle comme mobile de la persécution des Juifs à travers l’Europe » (p.102) : « il y avait toujours un noyau dur de pilleurs, circulant d’un endroit à l’autre, pour venir épauler les habitants du cru » (p.89). À Jedwabne, les maisons juives furent entièrement appropriées et les biens qui n’avaient pas été volés, transportés dans un entrepôt. Antisémitisme et désir d’appropriation seraient donc allés de pair dans les exactions de cette « Shoah périphérique ».

4. Mémoire et témoignage

« Le hurlement, je l’entends encore », rapporte une vieille Polonaise qui était alors jeune fille. D’ailleurs, l’événement en soi n’a rien d’un secret : il a fait l’objet de plusieurs procès civils et criminels dans les années quarante et cinquante, et reste un sujet de conversation caché – dans bien des endroits de Pologne, il suffit de demander aux enfants où sont les Juifs pour qu’ils désignent les champs sous lesquels se trouvent les charniers.

C’est d’ailleurs bien parce que les adultes conservent des souvenirs précis de leur participation au carnage que les Chrétiens ayant sauvé des Juifs ont dû le cacher, pendant, mais aussi après la guerre : « leur existence même était un reproche […] et une menace potentielle » (p.135). Le mal ne vient donc pas d’ailleurs, et il se répète : preuve en sont les pogroms d’après-guerre, à Cracovie (1945), ou à Kielce (1946), où 42 Juifs à peine revenus d’URSS sont tués au cours d’une flambée de violence. Pour les Juifs, la mémoire, individuelle, familiale ou collective, court ainsi des violences paysannes antijuives du XIXe et du début du XXe siècle aux massacres de l’après-guerre.

En 1949, ils sont une quinzaine de ces « hommes ordinaires » de Jedwabne à être arrêtés par la Sécurité à la suite de l’envoi au ministère de la Justice de documents par l’Institut d’histoire juive de Pologne, dont le témoignage unique de Szmul Wasersztajn sur les événements de Jedwabne. Leurs déclarations, demandes de clémence et preuves d’adaptation successive aux sales besognes réclamées par les totalitarismes concurrents, collaborant avec le NKVD, puis les nazis, et enfin le Parti communiste polonais, « mettent toutefois en évidence un phénomène plus général […] que les trajectoires individuelles d’une poignée de salauds » (p.107).

Ces « hommes ordinaires », dit Gross – qui reprend l’analyse de Christopher Browning du massacre des Juifs de Józefów par des soldats allemands, pères de famille trop âgés pour le front et pas particulièrement nazis – n’étaient pas « des agents exécutant des ordres, mais leurs propres voisins. […] des bourreaux volontaires » (p.110).

L’auteur va ainsi à l’encontre de l’idée d’un Holocauste « enraciné dans la modernité » : à Jedwabne, c’est « une autre couche, plus profonde, plus archaïque, de cette entreprise » (p.112). Le manque de méthode des tueurs et le fait qu’ils n’étaient pas encore réellement nazifiés invitent à « approcher l’Holocauste comme un phénomène hétérogène » (p.113). Il fut, d’un côté, un système, et de l’autre, « une mosaïque composée d’épisodes discontinus » (p.113).

5. Victimes et bourreaux

Ce ne sont pas des marginaux, des criminels professionnels ou des étrangers (Lettons, Ukrainiens, « Kalmouks »), mais bien des voisins qui commirent ce massacre tandis que les Allemands prenaient des images à des fins de propagande. « Dans la vie de toute société, la guerre est une expérience créatrice de mythes. En Europe orientale, centrale et méridionale, cependant, elle est perpétuellement une source de récits de légitimation » (p.129). Car en réalité, « en général, personne n’était contraint de tuer les Juifs » (p.121), les pogroms étaient plutôt habilement « tolérés, voire encouragés » (p.121).

Plus largement, en dehors des massacres, les Juifs subirent durant la guerre toutes sortes de persécutions de la part des chrétiens. Et si les Allemands avaient réalisé les vœux polonais de les « débarrasser des Juifs », ainsi qu’il était si souvent exprimé à l’occupant ? On comprend dès lors la nécessaire recherche de nouvelles catégories descriptives pour aborder cette période de l’histoire affreusement falsifiée.

Elle fait pourtant partie de l’histoire polonaise, nous dit Gross, d’une manière qui ne peut être dissociée au profit d’une version glorifiant l’héroïsme des combattants antinazis ou antisoviétiques. Observant la question du « canon de l’identité collective » (p.123) composé d’actions édifiantes ou frappantes, Gross affirme que, autant que Chopin ou Copernic, ces meurtriers « engagent […] l’identité collective polonaise » (p.124).

D’autant qu’« un pareil meurtre collectif affecte tous les membres de la communauté à travers le temps » (p.124). Gross fait sur ce point deux observations de psychologie sociale : la première explique l’« antipathie (…) générale et agressive » qui attendait les revenants par la culpabilité des Polonais et le désir d’alléger leur responsabilité en se présentant eux-mêmes comme victimes. La deuxième postule un recouvrement, dans la mémoire collective, des deux épisodes de conquête de cette période qui, « par l’Armée rouge en 1939 et la Wehrmacht en 1941, semblent se greffer l’une sur l’autre » (p.138).

La population polonaise aurait ainsi « projeté son attitude envers les Allemands en 1941 […] sur les Juifs » (p.139). Plus profondément, la Pologne, exposée deux fois aux régimes totalitaires, aurait connu une « grave démoralisation » et un « effondrement des tabous culturels » (p.141) les plus élémentaires. Tout concourrait à la catastrophe, des « mécanismes instaurés par les deux occupants » (p.144) au terrain socio-culturel national.

6. Rapport aux sources, historiographie et constructions mémorielles

Appelant à voir la responsabilité de chaque tueur, Gross questionne la tripartition en « exécuteurs, témoins et victimes » proposée par Raul Hilberg dans La Destruction des Juifs d’Europe (1961), afin de revoir cette notion. Peut-on être à la fois victime et bourreau, ou témoin participatif ?

Pour Gross, si les populations avaient agi autrement, il y aurait eu bien plus de survivants à l’Holocauste. Il faut donc repenser l’histoire, mais aussi certaines interprétations trop facilement acceptées et qui auraient longtemps fait écran à l’évaluation des faits, attitudes et institutions de cette période. Il faut, notamment, modifier notre rapport aux sources, en particulier les témoignages de survivants, longtemps reçus avec « un scepticisme prudent ».

« Tout coucher par écrit », voilà ce à quoi engageait tous ses coreligionnaires l’historien Simon Doubnov, tout comme dans divers ghettos (Varsovie, Kovno) des groupes constitués rassemblaient et cachaient le plus d’archives possibles. « Les victimes de ces crimes croyaient manifestement que graver toute l’histoire dans la mémoire et la transmettre à la postérité annulait effectivement l’essence même du projet nazi » (p.40). Mais si à l’Institut d’Histoire juive de Varsovie plus de sept mille témoignages furent déposés, il y a un biais que relève l’auteur : toutes ces histoires sont celles des survivants, en quelque sorte des « données faussées », car « du calvaire des 90% des Juifs polonais de l’avant-guerre — nous ne saurons jamais rien » (p.127-128).

Il en appelle par conséquent à reconsidérer la valeur d’un témoignage, fut-il unique. Allant à l’encontre du principe d’origine juridique (et biblique) adopté jusque-là par les historiens, qui veut qu’un jugement ne puisse être rendu sur la base d’un témoin unique (testis unus, testis nullus), Gross rappelle que l’amplitude du phénomène que fut de la Shoah amène à réviser cette règle tant les survivants sont peu nombreux – 1 à 2% à certains endroits. Comme Saül Friedlander ou Carlo Ginzburg, qui posaient le problème de la représentation de la Shoah, il voit dans la microhistoire l’une des solutions possibles pour aborder cette période.

La parution des Voisins est contemporaine de la sortie du documentaire d’Agniezka Arnold, Où est Caïn, mon frère aîné ?, et d’une publication catholique déplorant le manque de solidarité des Polonais non juifs envers les Juifs. Déjà, au milieu des années 1980, avec la diffusion – partielle – du film de Claude Lanzmann Shoah, les Polonais s’étaient découverts comme acteurs et non pas seulement comme victimes. Si en 2001, le président Aleksander Kwasniewski avait fait une cérémonie de demande de pardon à Jedwabne (mettant cependant toujours en avant la peur de la répression allemande), la droite polonaise qui suivit au pouvoir déclencha un scandale international en faisant adopter par le Parlement, en 2018, une loi mémorielle qui menaçait de poursuites toute personne évoquant publiquement la responsabilité de Polonais dans les crimes de la Seconde Guerre mondiale.

Le 21 février 2019, Jan Gross participait à un colloque organisé à l’École des hautes études en sciences sociales à Paris pour présenter les travaux de la Nouvelle école polonaise d’histoire de la Shoah, mais l’évènement fut perturbé par l’intrusion bruyante et hostile de Polonais nationalistes venus spécialement de Pologne. Se croisent donc actuellement des progrès historiographiques vers plus de vérité quant au rôle joué par les Polonais dans le génocide, et une régression politique, orchestrée par le parti PiS (Droit et Justice).

7. Conclusion

Considérant l’Holocauste comme un « événement fondateur de la sensibilité moderne » (p.30), Jan Gross le prend comme « point de départ » pour comprendre, non pas l’Holocauste lui-même, mais ses implications dans l’histoire européenne. Pour cet auteur, la « complicité générale » des Polonais dans l’extermination de leurs voisins juifs les aurait rendus « particulièrement vulnérables à la soviétisation » (p.146) : beaucoup de militants polonais clandestins ont ainsi été recrutés par la police secrète soviétique, puis par les nazis, puis de nouveau par le régime communiste, à tel point que « ce sont les antisémites plutôt que les Juifs qui ont contribué à asseoir le régime communiste en Pologne après la guerre » (p.147).

L’opposition des deux grandes dictatures n’empêche donc pas d’inquiétantes passerelles. Et lorsqu’en 2011, la journaliste Anna Bikont revint sur les lieux de l’enquête de Gross, elle observa une réaction toujours violente. « La haine qui, pendant l’été 1941, s’est emparée des habitants de Jedwabne, ne les a pas quittés depuis » (p.17).

8. Zone critique

Les Voisins est un livre court, mais qui fut pour l’auteur « émotionnellement et intellectuellement très difficile », selon Annette Wieworka, également historienne de la Shoah. Il est critiqué, notamment par Alexander Rossino, pour n’avoir pas suffisamment resitué l’événement dans une chaîne de faits et pour avoir rejeté en note de bas de page des éléments qui pourraient être capitaux (ainsi le tournage d’un film par les nazis durant le drame, supposant une préparation et donc peut-être une incitation, ce que ne dit pas le texte). Des historiens polonais ou de la Pologne lui reprochent une approche téléologique, autrement dit qui sélectionnerait des éléments pour prouver ce qu’il avance. Enfin il échouerait à révolutionner l’historiographie en ne s’appuyant que sur des documents déjà exploités.

C’est pourtant un travail historique qui engage civiquement l’auteur vis-à-vis de la société : « l’exigence éthique s’est mêlée au "métier d’historien" », écrit son préfacier, le grand traducteur Pierre-Emmanuel Dauzat (p.12). Et il apporte des changements dans la façon de faire de l’histoire, mais aussi dans la politique et le regard d’un peuple sur son passé récent. Il montre l’existence d’un antisémitisme obsessionnel – « refoulé juif de l’histoire polonaise » dit Dauzat – puisque, même s’il n’y a plus de Juifs en Pologne, de nombreux Polonais restent menacés par un « Juif » imaginaire.

9. Pour aller plus loin

Ouvrage recensé– Jan T. Gross. Les Voisins – 10 juillet 1941. Un massacre de Juifs en Pologne. Paris, Les Belles Lettres, 2019 [2002].

Du même auteur– La Peur. L’antisémitisme en Pologne après Auschwitz, Paris, Mémorial de la Shoah/Calmann-Lévy, 2010.– Moisson d’or. Le pillage des biens juifs, Paris, Mémorial de la Shoah/Calmann-Lévy, 2014.

Autres pistes– Agnieszka Arnold, Où est Caïn, mon frère aîné ? Film documentaire 52 mn, 1999.– Anna Bikont, Le Crime et le silence. Jedwabne 1941, la mémoire d’un pogrom dans la Pologne d’aujourd’hui, Paris, Denoël, 2011.– Christopher R. Browning, Des Hommes ordinaires. Le 101e bataillon de réserve de la police allemande et la solution finale en Pologne, Paris, Les Belles Lettre, 1994.– « Dépositions individuelles », collection n°301 de l’Institut d’histoire juive de Varsovie (IHJ), contenant plus de sept mille dépositions de survivants de l’Holocauste.– Carlo Ginzburg, Un seul témoin, Paris, Bayard, 2007.– Audrey Kichilewski, Judith Lyon-Caen, Jean-Charles Szurek, Annette Wieworka (dir.), Les Polonais et la Shoah. Une nouvelle école historique, Paris, CNRS Éditions, 2019.– Sofia Lipecka, Après Jedwabne, installation vidéo, 2003.

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