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Jean-Claude Michéa

L’Empire du moindre mal

Dans "L'Empire du moindre mal" , Jean-Claude Michéa, philosophe français influencé par la pensée de George Orwell, développe l'idée que le libéralisme, tant dans sa forme économique que culturelle, tend à promouvoir une logique d'individualisme et de compétition qui s'oppose aux valeurs de solidarité et de communauté. Au-delà de ses différentes variantes, il révèle ce qui constitue son unité : « fonder la moins mauvaise société possible », en évitant les guerres et les fanatismes. Cet objectif pacificateur, qui repose sur les mécanismes rationnels du droit et du marché, exclut toute référence à un ordre idéologique commun. Cette absence morale explique les impasses que rencontre actuellement la civilisation libérale.

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Théo Jacob

L’Empire du moindre mal
L’Empire du moindre mal

book.chapter Introduction

Il est aujourd’hui difficile de porter un regard critique sur notre civilisation libérale. Le progrès est devenu en quelques siècles une sorte de religion laïque. Tandis que la croissance économique s’annonce « infinie » grâce aux nouvelles technologies, la démocratie libérale s’identifie volontiers à une « société ouverte », où les droits individuels sont en permanente extension. Pour paraphraser le chef d’œuvre du romancier américain Aldous Huxley, le libéralisme nous promet ainsi le « meilleur des mondes ». Jean-Claude Michéa part à l’assaut de ce lieu commun. D’une part, l’expansion de l’égoïsme génère un malaise croissant, témoignant d’une perte de sens et de repère parmi la population. De l’autre, la « libération des mœurs » agite l’horizon menaçant d’« une nouvelle guerre de tous contre tous » : chaque communauté cherche à faire valoir ses droits, nourrissant de nouvelles haines et de nouvelles rivalités. Cet ouvrage tente ainsi de répondre à l’« impasse dans laquelle ce programme de modernisation [...] projette nécessairement l’Humanité » (p. 89). En portant un diagnostic sur l’évolution du libéralisme, l’auteur éclaire ses oublis historiques et montre combien cette doctrine s’est éloignée de ses objectifs initiaux.

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