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John Dewey

Après le libéralisme ?

"Après le libéralisme ?" de John Dewey est une réflexion profonde sur l'évolution et les défis du libéralisme américain. Dans cet ouvrage, Dewey retrace la généalogie intellectuelle du libéralisme, en soulignant ses crises et en proposant une vision renouvelée pour l'avenir. Il défend l'idée que la démocratie américaine a réussi à synthétiser républicanisme et libéralisme, combinant self-government et participation active à la vie civique. Dewey critique la vision traditionnelle du libéralisme, centrée sur l'individu libre et soucieux de ses intérêts, et plaide pour une démocratie libérale plus inclusive et dynamique. À travers une série de conférences, il explore les contradictions du libéralisme et propose des pistes pour reconstruire le libéralisme dans un monde contemporain en quête de sens et de justice sociale.

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Théo Jacob

Après le libéralisme ?
Après le libéralisme ?

book.chapter Introduction : un manifeste pour une démocratie en crise

Cet ouvrage s’inscrit dans la continuité d’un débat philosophique qui oppose John Dewey à l’intellectuel américain Walter Lippmann dès les années 1920. Dans son ouvrage Le Public fantôme (1925), ce dernier dresse le portrait de la crise démocratique qui frappe les États-Unis à cette époque. Dans le contexte des grandes transformations imposées par la Révolution industrielle, du choc de l’après-guerre et de la récession économique, Lippmann avance que la société de consommation transforme les citoyens américains en des masses apathiques : « l’idéal du citoyen souverain et omnicompétent est, à mon avis, un de ces idéaux trompeurs. Il est inaccessible » (Lippman, p. 39). Pour Dewey également, l’industrialisation a eu de graves effets sociaux, entraînant la dislocation des communautés civiques. Néanmoins, le philosophe cherche les conditions nécessaires à la reconstruction d’une société où primerait le lien social. Après le libéralisme ? tente ainsi de dessiner des alternatives démocratiques face à la montée des totalitarismes : « réduire pour l’avenir la question à une lutte entre fascisme et communisme, c’est prendre le risque d’une catastrophe qui pourrait impliquer toute la civilisation » (p. 172). Pour ce faire, l’auteur tente de rétablir le lien entre « libéralisme » et « progrès social ». Son intention est alors de maintenir, dans des conditions profondément transformées, l’objectif initial du libéralisme : procurer de manière égale à chacun les conditions d’une liberté et de droits effectifs. Ce retour aux sources impose de dégager le libéralisme de ses ambiguïtés. C’est pourquoi le philosophe engage une bataille terminologique : il souligne que le « libéralisme » se construit initialement contre le conservatisme et contre le « laisser-faire ». Au contraire, dans l’Amérique des années 1930 et du New Deal de Roosevelt, qui attribue à l’État un rôle moteur dans la régulation des inégalités, « être libéral signifie que l’on est progressiste, tourné vers l’avenir, dénué de préjugés, paré enfin des qualités les plus admirables » (p. 60). Cet examen rétrospectif conduit l’auteur sur le chemin d’une rénovation idéologique qui donne à ce texte l’apparence d’un manifeste politique.

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