Dygest logo
Google logo

Google Play

Apple logo

App Store

book.notAvailable

book.availableIn

Justine Lacroix et Jean-Yves Pranchère

Le Procès des droits de l’homme

"Le Procès des droits de l'homme : Généalogie du scepticisme démocratique" de Justine Lacroix et Jean-Yves Pranchère est un ouvrage critique qui examine les débats contemporains autour des droits de l'homme et leur place dans les démocraties modernes. Publié en 2016, ce livre analyse les critiques adressées aux droits de l'homme, souvent perçus comme un obstacle à la souveraineté populaire et à la réalisation de la justice sociale. Lacroix et Pranchère explorent les origines historiques et philosophiques du scepticisme à l'égard des droits de l'homme, en remontant aux Lumières et en passant par les critiques marxistes, conservatrices et postcoloniales. Ils s'interrogent sur la tension apparente entre les droits de l'homme, conçus comme universels et individuels, et les principes démocratiques qui valorisent la volonté collective et l'autodétermination des peuples. Les auteurs défendent l'idée que les droits de l'homme et la démocratie ne sont pas nécessairement en opposition, mais peuvent se renforcer mutuellement. Ils plaident pour une conception des droits de l'homme qui soit compatible avec la souveraineté populaire et qui contribue à l'approfondissement de la démocratie.

book.readingBy

Garance Robert

Le Procès des droits de l’homme
Le Procès des droits de l’homme

book.chapter Introduction

Si les origines historiques de cette notion sont sujettes à de vifs débats, les auteurs définissent la Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen de 1789 comme le point de départ de l’idée des droits de l’homme. L’ouvrage propose ainsi une « cartographie historique » en reliant les critiques des XVIIIe et XIXe siècles aux critiques contemporaines. Si l’idée des droits de l’homme connaît au XIXe siècle et pendant l’entre-deux guerres un moment de « latence » relatif, elle fait un retour fulgurant entre la fin de la Seconde Guerre mondiale (Déclaration Universelle des Droits de l’Homme de 1948) et les années 1970. Partisans comme adversaires, tous reconnaissent que les droits individuels s’imposent à la fois comme les principaux critères d’évaluation de la légitimité politique, et comme le langage le plus fréquemment utilisé pour formuler des revendications sociales. Certains vont jusqu’à les qualifier de « dernière religion séculière ». Le premier chapitre s’intéresse aux critiques des droits de l’homme dans la pensée contemporaine, qui s’opèrent de plus en plus au nom de la démocratie, alors qu’elles étaient formulées au départ par la pensée contre-révolutionnaire et le libéralisme élitiste. Schématiquement, les auteurs distinguent une critique « conservatrice » d’une critique « radicale ». La première juge que les droits individuels représentent une menace pour la société en tant que collectivité, pour la cohésion et plus généralement pour l’ordre social. La seconde accuse les droits humains de faire le jeu des puissants car ils ne remettent pas en cause les fondements des dysfonctionnements sociaux et économiques : les droits de l’homme seraient instrumentalisés pour devenir les outils de pouvoir de grandes puissances impérialistes, regroupées au sein d’organismes internationaux, qui justifient leur interventionnisme au nom de ces mêmes droits de l’homme.

book.moreChapters

allBooks.title