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Oser s’accomplir

de Marie-Pierre Dillenseger

récension rédigée parClaire Cursoux

Synopsis

Développement personnel

L’ouvrage de Marie-Pierre Dillenseger transmet douze clés s’inspirant du taoïsme, pour vivre en alignement avec notre être. La mise en pratique de ces douze postures favorise l’épanouissement personnel.

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1. Introduction

Cet ouvrage composé de douze chapitres s’inspire de la voie du milieu issue de la Chine ancestrale, qui consiste à trouver la juste mesure dans notre attitude. Chacun de ces chapitres se base sur une clé pour apprendre à vivre en alignement avec notre être. L’écrivaine considère que chaque clé correspond à une « facette de notre vitalité », c’est-à-dire que sa mise en pratique renforce notre connexion à nous-mêmes.

Au contraire, une absence de mise en œuvre de ces concepts a des conséquences sur notre quotidien, car elle fragilise notre lien avec nous-mêmes. L’auteure nous invite à nourrir ces douze clés, ou douze vertus grâce à des exercices simples, visant à améliorer notre quotidien et à favoriser la présence à soi.

Comment oser être soi et déployer pleinement notre vitalité ? Telle est la question à laquelle l’auteure tente de répondre au fil de son ouvrage.

2. Clé 1 : Cohérence

Établir une cohérence entre notre manière de vivre et notre être profond est nécessaire pour être en phase avec soi. La cohérence naît de la communication entre le corps, la tête et le cœur. Nos actions, nos paroles et nos valeurs personnelles sont alors en phase. À l’inverse, une absence de cohérence laisse place à un manque de vitalité, à la dispersion, au doute et à l’inefficacité.

Ainsi, un aliment qui ne nous convient pas nous rend malades, de même que vivre en ville quand nous avons besoin de grand air affecte notre moral. Néanmoins, une cohérence extrême est synonyme de monotonie et de conformité. C’est pourquoi nous devons trouver la juste mesure.

Pour déterminer si nous sommes en cohérence avec nous-mêmes, l’auteure nous suggère d’écouter notre « voix profonde », notre ressenti et les signaux émis par notre corps. Si nous ressentons de la fatigue ou de la tristesse, cela signifie probablement que quelque chose n’est pas en cohérence avec notre être. De même, nous pouvons nous exercer à repérer nos propres contradictions, suggérant un manque de cohérence intérieure : « J’en ai marre d’être célibataire », mais « Je ne veux pas qu’un homme dorme chez moi. »

3. Clé 2 : Alignement

L’alignement définit la posture physique ainsi que notre gestion de nos émotions et de nos pensées. Les échecs à répétition résultent souvent d’un défaut d’alignement.

L’auteure prend l’exemple d’un homme qui échoue trois fois au concours d’entrée à une grande école. Celui-ci aimerait en vérité créer sa propre entreprise, mais il appartient à une famille de fonctionnaires considérant qu’il est risqué de travailler à son compte. En agissant ainsi, cet homme n’est pas en alignement avec son envie profonde. Pour travailler sur notre alignement, l’auteure nous propose de placer une photo récente de nous-mêmes en haut d’une grande feuille de papier.

Elle nous demande ensuite de dessiner trois colonnes rassemblant respectivement nos besoins, nos envies et nos désirs actuels. Nous pouvons remplir ces colonnes avec des mots, des dessins ou des images découpées dans des journaux. Cet exercice peut être répété chaque mois. Ces listes doivent être relues et mises à jour régulièrement afin de favoriser notre alignement avec notre chemin.

4. Clé 3 : Présence

La présence consiste à être conscient du moment présent. Cette pratique est une condition essentielle à notre équilibre personnel. Penser au passé ou au futur nous éloigne dans un autre espace-temps. Cela entraîne une absence à soi et une inattention aux opportunités qui se présentent à nous.

À l’inverse, la présence calme l’esprit, augmente la vigilance et nous connecte à notre corps. Si nous sommes occupés à ruminer un amour perdu, nous sommes incapables de voir le sourire qu’une personne nous adresse dans le moment présent. C’est pourquoi l’écrivaine nous invite à faire de la place pour accueillir l’énergie du renouveau dans notre vie, en prêtant attention aux lieux, aux objets et aux personnes qui nous entourent.

Être au contact d’une énergie nouvelle dynamise notre vitalité : nous pouvons ainsi côtoyer des personnes plus jeunes que nous, ou bien nous débarrasser des tasses fêlées, des vêtements démodés et des aliments périmés. Pour nous aider à nous centrer sur le moment présent, l’écrivaine nous suggère de petits exercices à pratiquer à tout moment : suivre des yeux un nuage, toucher un arbre, se passer de l’huile sur le corps, ou méditer au même endroit chez soi.

5. Clé 4 : Une chose à la fois

Faire une seule chose à la fois est une manière de renforcer la concentration et la précision.

Faire plusieurs choses à la fois est trop souvent source de problèmes : de nombreux accidents sont provoqués par des chauffeurs écrivant des textos au volant. Pour nous exercer à faire une seule chose à la fois, l’auteure nous recommande les pratiques suivantes : délimiter des moments sans téléphone, ne pas parler la bouche pleine, ne garder sur notre bureau qu’un seul dossier à la fois, ou s’accorder une plage de silence par jour. De plus, l’écrivaine nous invite à focaliser notre attention sur un seul axe de notre vie à la fois.

Par exemple, nous pouvons distinguer le mental du corps : en nous brossant les dents, laissons de côté les problèmes de travail ou d’argent, et soyons pleinement présent à notre brossage de dents. Nous pouvons aussi établir une distinction entre l’espace public et l’espace privé : évitons de raconter nos histoires personnelles au travail, et inversement.

6. Clé 5 : Une place pour chaque chose

L’auteure compare une chose qui n’est pas à sa place à un grain dans un rouage qui provoque des frictions. Chaque objet sur une étagère possède sa place.

De même, la place que nous occupons est très importante : nous devons trouver notre place, être dans notre élément pour avoir de la vitalité. L’écrivaine s’appuie sur l’exemple d’une femme salariée d’une grande entreprise, mais rêvant d’élever des chevaux : celle-ci doit écouter son désir profond et lui faire de la place.

Par ailleurs, nous devons apprendre à faire place à nos émotions. C’est pourquoi Marie-Pierre Dillenseger nous suggère de pratiquer l’exercice de la joie, consistant à instaurer un quart d’heure de joie quotidienne en regardant un arbre, en nous baladant avec un collègue, ou en profitant d’un rayon de soleil. De même, elle nous invite à faire de la place au chagrin quand il apparaît : il est possible d’établir un dialogue avec ce chagrin en le nommant, en lui disant notre difficulté à le côtoyer et en lui demandant d’où il vient.

7. Clés 6 et 7 : Le plein et le vide

Faire le plein consiste à établir l’inventaire de ce que nous avons déjà. Pour mesurer ce que nous avons, l’auteure nous propose de faire des listes : nous pouvons ainsi établir une liste de nos amis, de nos aptitudes physiques, de nos diplômes, mais aussi des films ou des musiques que nous aimons.

De même, il est important de savoir identifier le vide, mais sans que cela soit systématique. Le fait de nommer le vide permet de trouver des chemins pour le remplir. Néanmoins, une insistance exagérée sur le manque est une forme de plainte révélant un déséquilibre dans notre énergie personnelle. Le vide est souvent causé par la perte d’une chose ou d’une personne liée au passé, comme la chaise vide d’une personne décédée.

Un vide associé à une perte peut être difficile à supporter, mais son bénéfice sera ultérieur, car il est nécessairement amené à se remplir dans le futur. Marie-Pierre Dillenseger propose des exercices permettant d’apprendre à envisager le vide de manière positive : nettoyer une poubelle, vider notre bureau de ses piles de dossiers ou observer le nid d’un oiseau.

8. Clés 8 et 9 : Perfection et remise en mouvement

Le concept de perfection se définit par l’état de ce qui est sans défaut ou sans faute : un élève qui obtient uniquement de bonnes notes, ou bien un intérieur impeccable digne des magazines de décoration. La recherche de la perfection est liée à la crainte de l’imperfection. L’idée de perfection est relative à une culture, à une époque et à chaque individu : la perfection esthétique n’était pas la même dans la Grèce antique qu’au Moyen Âge.

D’après la sagesse chinoise, la perfection constitue un mirage, tandis que l’intolérance aux défauts est une fragilité. Nous pouvons tendre vers un modèle de perfection, mais sans essayer de le figer. C’est ainsi que l’auteure nous propose de réintroduire du désordre dans notre vie, afin d’apprendre à accepter l’imperfection : pendant une semaine, ne remettons pas dans notre placard les vêtements que nous aurons portés, mais déposons-les plutôt sur un fauteuil.

La vie se définit par son mouvement. C’est pourquoi Marie-Pierre Dillenseger nous invite à créer du flux dans notre vie en nous attardant sur les détails matériels quand une décision traîne : nettoyer une gouttière ou une vitre sale en sont des exemples. Un autre exercice consiste à dialoguer avec nos imperfections. Pour le pratiquer, nous devons choisir un défaut physique que nous avons vraiment (strabisme, cicatrice, corpulence) et lui écrire une lettre, un poème ou une chanson pour développer une relation avec cette part de nous.

9. Clé 10 : Inné et acquis

Notre vie nous permet de nous approprier lentement les qualités innées que nous possédons. Pour favoriser le déploiement des aptitudes naturelles d’un enfant, elles doivent être mises en lumière, même si elles sortent du cadre scolaire. Pour cela, nous pouvons l’aider à identifier ses centres d’intérêt de manière précoce. Nous devons ainsi aligner nos compétences sur nos aptitudes naturelles. Lorsque nos aptitudes naturelles ne sont pas révélées, l’auteure montre que ce sont souvent les accidents ou les maladies qui prennent le relais afin de nous aider à revenir à notre être profond.

Pour valoriser nos qualités innées, l’écrivaine nous propose de garder les œuvres des enfants afin de reconnaître leur valeur. Elle nous suggère également de repérer les activités qui enthousiasment les personnes que nous aimons et de les encourager dans cette direction.

10. Clé 11 : Autonomie

L’autonomie résulte d’une écoute et d’un alignement avec notre être profond. Dès lors, cela peut nous amener à sortir des sentiers battus : nous pouvons inscrire notre enfant dans une école différente, ou cultiver notre propre potager. De même, faire preuve d’autonomie consiste à prendre en charge notre santé.

L’auteure s’appuie sur une étude publiée par l’université de Harvard indiquant des gestes simples pour prolonger considérablement notre espérance de vie : adopter un régime alimentaire équilibré, faire trente minutes d’exercice par jour, maintenir un indice de masse corporelle situé entre 18,5 et 24,5, limiter notre consommation d’alcool à un verre par jour et nous abstenir de fumer. L’affirmation de nos choix est aussi une forme d’autonomie. C’est pourquoi l’écrivaine nous propose de pratiquer l’exercice du « non aux autres » et du « oui à soi ».

Pendant une semaine, elle nous suggère de dire non à tout ce qui nous est demandé. Cet exercice permet d’apprendre à se positionner par rapport aux autres.

11. Clé 12 : Accepter l’aide du Ciel

Le Ciel chinois n’est pas représenté par un Dieu, mais il se définit plutôt par la possibilité d’un être à s’aligner avec son désir, un lieu et un moment privilégié. L’aide céleste ne correspond pas à la providence, mais plutôt à la capacité de se rendre disponible aux énergies alignées avec notre trajectoire.

Ainsi, l’auteure nous recommande d’adopter une posture active, sans considérer que notre destin dépend du hasard. Nous devons donc créer des ouvertures pour apprendre à recevoir ce que nous donne la vie : un facteur ne peut pas nous apporter de lettre si nous n’avons pas de boîte aux lettres. Marie-Pierre Dillenseger nous invite à prendre conscience des cadeaux que la vie nous offre chaque jour : un coucher de soleil, un fruit mûr, un plat que nous aimons, un chant d’oiseau, un collègue qui nous remercie ou un ciel bleu.

Elle nous conseille d’écrire chaque soir les plaisirs que la vie nous a faits, car cela libère de la joie. Pour favoriser « l’aide du Ciel », il est bon de pratiquer des exercices pour nous « connecter à l’univers » : créons du vide dans notre emploi du temps, habituons-nous au silence, éliminons les aliments lourds et mangeons des produits de saison. Enfin, nous pouvons apprendre à accepter l’aide du Ciel à travers l’aide des autres, en leur demandant de l’aide quand nous en avons besoin.

12. Conclusion

Dans cet ouvrage, Marie-Pierre Dillenseger nous propose de mettre en pratique douze vertus dans une posture inspirée de la voie du milieu. La mesure doit être appliquée dans chacune de ces douze clés pour faire grandir notre épanouissement personnel.

Lorsque nous sommes alignés avec notre être, nous pouvons simplement laisser venir à nous les choses qui se présentent, et laisser partir celles qui doivent s’éloigner.

13. Zone critique

La singularité de cet ouvrage réside notamment dans sa toile de fond inspirée du taoïsme de la Chine ancienne. Les douze clés mises en lumière par l’auteure se nourrissent de nombreux exercices faciles à appliquer au quotidien.

Cet ouvrage ne doit pas nécessairement être lu de manière progressive, c’est-à-dire que le lecteur peut découvrir chacun de ces concepts dans le désordre, selon ce qui l’attire le plus : cette approche semble ainsi faciliter l’appropriation personnelle des conseils suggérés.

14. Pour aller plus loin

Ouvrage recensé– Marie-Pierre Dillenseger, Oser s’accomplir : 12 clés pour être soi, Paris, Mama Éditions, 2019.

De la même auteure– La Voie du Feng-Shui : Chevaucher le temps, apprivoiser l’espace, prendre sa place, Paris, InterEditions, « Nouvelles évidences », 2016.

Autre piste– Saverio Tomasella, Oser s’aimer : Développer la confiance en soi, Paris, Eyrolles, « Les Chemins de l’inconscient », 2008.

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