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Max Weber

L’Éthique protestante et l’esprit du capitalisme

Max Weber propose dans cet ouvrage une étude proche de la sociologie des religions, mais également une illustration de la sociologie compréhensive qu’il défend. Il fait donc appel à une analyse des liens entre idéologies, croyances, valeurs et économie. Classique de la sociologie et de la science politique, sa lecture permet à la fois de saisir la méthode wébérienne en action et d’entrer dans une analyse interne des valeurs, croyances et sentiments qui ont permis la naissance, puis l’émancipation, de ce que nous connaissons aujourd’hui sous le nom de « capitalisme ».

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Joël Charbit

L’Éthique protestante et l’esprit du capitalisme
L’Éthique protestante et l’esprit du capitalisme

book.chapter Introduction

L’Éthique protestante et l’esprit du capitalisme, comme Le Suicide d’Émile Durkheim, est l’un des ouvrages centraux de l’histoire des idées sociologiques. Il constitue un terrain de choix pour approcher la conception particulière de cette discipline que propose Max Weber. L’auteur entend y traiter de la relation entre l’émergence de croyances religieuses spécifiques (le protestantisme et ses différentes dénominations au cours du XVIIIe siècle) et le développement d’une éthique pratique singulière. Il s’agit notamment d’identifier et d’analyser les proximités de cette éthique avec l’ensemble des valeurs et des motivations qui forment la base morale d’une forme économique singulière : le capitalisme. C’est donc à une enquête sociologique et historique que Weber nous invite. Le premier chapitre, nommé « Le problème », constitue une introduction aux objets singuliers qu’il choisit comme étant ceux d’une sociologie compréhensive de l’action, tandis que le second, intitulé « L’éthique de la besogne dans le protestantisme ascétique », est centré sur l’analyse des contenus éthiques liant les différentes dénominations protestantes aux enjeux de la vie dans la cité et donc, notamment, à l’existence économique des fidèles. Cette structure a sa logique propre, mais elle n’est pas étrangère au rayonnement de l’ouvrage qui, en plus des données empiriques et historiques de l’enquête à proprement parler, propose une problématisation conséquente permettant de saisir les enjeux de la sociologie wébérienne. En plus de son intérêt évident pour approcher la pensée de Max Weber, l’Éthique protestante constitue une contribution importante à la sociologie des religions dans leur rapport avec les sociétés humaines et les conditionnements réciproques que les unes exercent sur les autres. Cette démarche amène Weber à assumer un certain nombre de distances avec l’analyse marxienne du capitalisme. Loin de se limiter à un rejet a priori des thèses du philosophe et économiste allemand, Weber avance souvent des points de vue alternatifs et pose des limites reposant sur une conception différente de l’histoire, de la dynamique des sociétés et du rapport entre mode d’organisation des relations économiques et formations sociales.

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