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Merritt Ruhlen

L’Origine des langues

"L'Origine des langues" de Merritt Ruhlen est une œuvre qui explore l'idée audacieuse selon laquelle toutes les langues du monde pourraient avoir une origine commune. Ruhlen, s'appuyant sur des recherches linguistiques, archéologiques et génétiques, propose que les diverses langues parlées à travers le globe descendent d'une "langue mère" unique. Cette hypothèse suggère que l'expansion des langues a suivi les migrations et l'évolution d'Homo sapiens à travers les âges. Le livre se présente comme une invitation à repenser les liens entre les différentes familles de langues, traditionnellement considérées comme distinctes et sans relation. Ruhlen argumente contre l'idée que les langues d'Europe, membres de la famille indo-européenne, n'auraient aucun lien avec les autres langues du monde. Il met en avant la similitude de certains mots, comme "mère", présents dans toutes les langues, et se demande si ces ressemblances s'expliquent par des dispositions cognitives communes à l'espèce humaine ou bien par l'existence d'une langue ancestrale commune. "L'Origine des langues" a suscité de vifs débats dans la communauté scientifique, se trouvant au cœur des discussions entre linguistes, généticiens et archéologues. L'ouvrage de Ruhlen est considéré comme un travail pionnier, bien qu'il ait également fait l'objet de critiques. Dans un épilogue inédit à l'édition française, l'auteur répond à ses détracteurs et renforce sa démonstration, soulignant la compatibilité de son hypothèse avec les données fournies par l'archéologie et la génétique des populations.

book.readingBy

Katia Sznicer

L’Origine des langues
L’Origine des langues

book.chapter Introduction

Merritt Ruhlen n’est pas le premier à défendre l’hypothèse d’une ascendance commune de langues a priori très différentes. Il s’appuie notamment sur les travaux de chercheurs dont il revendique l’héritage. Le linguiste danois H. Pedersen ou son collègue italien A. Trombetti tout d’abord, qui éclairèrent, au début du XXe siècle, la parenté entre langues de familles éloignées (indo-européenne et sémitique, par exemple). Le linguiste et ethnologue américain E. Sapir qui, à la même époque, s’attacha à montrer le lien entre les 200 langues aborigènes du continent américain. Les chercheurs russes A. Dolgopolski et V. Illitch-Svitych, lesquels, dans les années 1960, développèrent l’hypothèse d’une famille de langues dite « nostratique » réunissant, entre autres, les langues afro-asiatiques, indo-européennes ou encore dravidiennes. Enfin et surtout, les études plus récentes du linguiste américain J. Greenberg, sur l’existence probable d’une vaste famille linguistique dite « eurasiatique », couvrant un immense territoire englobant des régions aujourd’hui situées en Europe, en Asie et en Amérique du Nord.

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