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Michel Lallement

L’Âge du faire

"L'Âge du faire" de Michel Lallement est une étude sociologique qui examine le mouvement des Makers et la culture du "Do It Yourself" (DIY). Lallement explore comment cette tendance, qui valorise la fabrication artisanale et la créativité individuelle, remet en question les modes de production et de consommation traditionnels. L'ouvrage analyse les implications sociales, économiques et culturelles de ce phénomène, en se penchant sur les espaces collaboratifs tels que les fablabs et les hackerspaces, où les individus partagent des connaissances et des outils pour créer et innover. L'auteur met en lumière la manière dont cette culture de l'autoproduction peut favoriser l'autonomie, la coopération et l'apprentissage par la pratique. "L'Âge du faire" est une lecture pertinente pour ceux qui s'intéressent à l'évolution du travail, à l'économie collaborative et à l'impact des nouvelles technologies sur la société. Il offre un aperçu de la façon dont les individus reprennent le contrôle sur la production et redéfinissent le travail et la créativité à l'ère numérique.

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Clara Boutet

L’Âge du faire
L’Âge du faire

book.chapter Introduction

Le mouvement mondial des makers, ou mouvement du faire, mêle bidouillage, activités artisanales, bricolage et tout ce qui relève du DIY (do-it-yourself). Le propre du hacking s’inscrit dans la recherche d’un lieu où le travail est sa propre fin, dans un but de revalorisation, sans objectifs ni délais et contraintes imposés par un tiers, qui se traduirait par « juste l’envie de faire pour soi ». L’idée est de déplacer la gestion du temps telle qu’elle est habituellement conçue dans le travail afin d’éviter le cloisonnement des temps sociaux et la répétition des tâches. En somme, il s’agit d’un refus drastique du modèle tayloriste. Cette enquête ethnographique montre comment celles et ceux qui fréquentent les hackerspaces tentent de réinventer le travail à travers des motivations éthiques. Le hacking se définit comme « la possibilité de faire quelque chose de et avec le monde, et de vivre des surplus produits grâce à des opérations abstraites appliquées à la matière » (Kenneth McKenzie). Les hackerspaces sont des espaces collaboratifs dont le lieu fondateur est le célèbre CCC (Chaos Computer Club) de Berlin. L’enquête a lieu, du mois d’août 2011 au même mois de l’année suivante, dans la baie de San Francisco et plus particulièrement dans un hackerspace nommé Noisebridge, lieu typique de l’héritage de la contre-culture californienne des années 1960, dans une tradition libertaire. L’auteur interroge les règles implicites qui permettent la subsistance de la communauté et ceux qui les produisent. Quelles implications sur le travail et la coopération entre les membres ? Plus généralement, quels sont les effets de la pratique du hacking sur nos représentations du travail ?

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