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Michel Winock

1789, l’année sans pareille

En 1788, le clergé et la noblesse concentrent pouvoir et richesse. Ils dominent une France en proie à la crise sociale au détriment du Tiers État, qui supporte l’impôt. Les États généraux qui, sur convocation royale, réunissent ces trois ordres pour tenter des réformes, deviennent l’Assemblée nationale. Les députés de tous les citoyens, désormais égaux, légifèrent en faisant table rase du passé. La Révolution vient d’éclater. Comment, dans l’enthousiasme et le débat, mais aussi la peur, la violence et la disette, la nation française prend-elle en main son destin en 1789, une année de rupture assurément « sans pareille » ?

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Pierre Boucaud

1789, l’année sans pareille
1789, l’année sans pareille

book.chapter Introduction

S’il est une période de l’histoire de France qui occasionne la polémique, c’est bien la Révolution française. En témoignent les débats sur la commémoration du bicentenaire (1989). L’année 1789 ne marque, il est vrai, que le début de changements majeurs, mais aussi de troubles qui s’étalent sur une dizaine d’années. Devait-on commémorer l’ensemble de l’œuvre, très contrastée, de la Révolution, ou seulement les premiers fondements sur lesquels s’est édifiée la France contemporaine ? De fait, et heureusement sans doute, il n’y a pas eu de bicentenaire de la Terreur, durant laquelle l’échafaud ne cessa de fonctionner (1793-1794). Déjà, le XIXe siècle ne s’y était pas trompé en retenant, dans un esprit de mesure très symbolique, le 14 juillet 1790 comme fête nationale. Cette date commémore la fête de la Fédération, moment de joie auquel on associe l’image d’un peuple uni autour de son roi et de sa constitution. Et pourtant, sans nier la brutalité de l’épisode, les historiens interrogent à juste titre l’ensemble de la période comme un tout qui conditionne l’histoire contemporaine du pays. Évidemment, l’année 1789 est décisive, comme le traduit le titre de l’ouvrage de Michel Winock : « l’année sans pareille ». À bonne distance des polémiques et sur la base d’une érudition sans faille, c’est à elle que l’auteur consacre quarante courts chapitres qui décrivent la construction d’un édifice parfois menaçant, bientôt menacé, mais qui devait s’imposer.

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