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Myriam Revault d’Allonnes

La Faiblesse du vrai

La politique et la vérité sont-elles conciliables ? Myriam Revault d’Allonnes, à partir des propos mensongers de Donald Trump ou encore des promesses des promoteurs du Brexit, évalue les dangers d’un monde politique qui n’attacherait plus d’importance au faux et au vrai et à ce qui fait leur différence. Dans La Faiblesse du vrai, un livre dense qui plonge ses racines dans l’histoire de la philosophie, elle examine ce que de nombreuses écoles de pensées disent de ce danger. De Platon à Aristote, de Machiavel à Hanna Arendt ou Michel Foucault, elle tente d’expliquer les rapports entre réalité et opinion en lien avec le concept de post-vérité qui exprime surtout un état de rupture. Il désigne une version nouvelle de la pratique du mensonge.

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Marc Crépin

La Faiblesse du vrai
La Faiblesse du vrai

book.chapter Introduction

L’enjeu de cet ouvrage rejoint une question de vérité, de cité, de bien commun, de démocratie et donc de politique. D’ailleurs, Myriam Revault d’Allonnes l’affirme dès les premières pages : « Vérité et politique n’ont jamais fait bon ménage ! ». Philosophe spécialiste du rapport qui règne entre politique et éthique, elle fut alertée par deux événements susceptibles d’indigner tout citoyen de bon sens, au nom de la préservation de notre monde commun. Tout d’abord, fin juin 2016, le discours soutenu par ceux qui venaient d’emporter le référendum du Brexit en Grande Bretagne, des responsables politiques aux propos peu conformes à leurs promesses électorales. Puis, les premières déclarations, à Washington, du nouveau président, Donald Trump, le jour de son investiture, le 20 janvier 2017, deux mois après son élection. Deux évènements clefs, suffisamment importants pour bouleverser la vie, non seulement des Britanniques et des Américains, mais -indirectement- du monde occidental. Deux évènements décrits comme des victoires populaires, et dont les prémisses reposent sur des mensonges. Leurs protagonistes ont tenu un discours fallacieux. Ils l’ont fait non pas par méchanceté, ou par duplicité, mais parce que la fin justifiait les moyens. Ils l’ont fait avec le plus grand mépris des faits et de la réalité, soit une attitude insupportable pour la philosophe. C’est en fidèle commentatrice d’Hannah Arendt, dont l’œuvre recoupe cette « banalité du mal » qui commence par le mal parler en politique, qu’elle nous emmène à travers l’histoire de ceux qui ont également tenté une explication. Déjà avec Platon, on en débattait. Cela n’a cessé de continuer, explique-t-elle avec Aristote, Machiavel, Kant, Nietzsche, Ricoeur et Foucault. Myriam Revault d’Allonnes rappelle aussi que pour Hanna Arendt, il importe de « penser ce qui nous arrive », pour échapper à la « montée de l’insignifiance ». L’auteure fait du terme de post-vérité (post-truth) le point d’ancrage de sa réflexion puisqu’il a envahi les débats sociaux et politiques depuis plusieurs années. Il a été sacré « mot de l’année » en 2016, par le Dictionnaire d’Oxford, introduisant une rupture. Il marque une nouvelle ère qui comme avec la postmodernité, nous fait glisser vers un univers insoupçonné, un univers flou, dans lequel comme l’affirme le Dictionnaire d’Oxford, le partage entre le vrai et le faux est devenu inessentiel.

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