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Nancy Huston

Reflets dans un Ĺ“il d'homme

Dans Reflets dans un œil d’homme, Nancy Huston s’appuie sur la biologie et les recherches menées par les évolutionnistes pour dénoncer l’égalité entre les sexes. Selon elle, ce postulat est biaisé par des désirs masculins et féminins diamétralement opposés, principalement régis par les lois naturelles de la fécondation. Ce texte traite autant de la beauté féminine que de son aliénation au cœur d’un système pensé, la plupart du temps, contre elle. Mêlant ses expériences personnelles à une réflexion aiguë sur la construction de l’individu, Nancy Huston développe en creux les spécificités du regard contemporain.

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Marion Guilloux

Reflets dans un Ĺ“il d'homme
Reflets dans un Ĺ“il d'homme

book.chapter Introduction

Dans son avant-propos Belle comme une image, Nancy Huston reprend le paradigme suivant : « Des yeux masculins regardent un corps féminin ». Elle y expose que les répercussions de ce regard sont « partout, incalculables et sous-estimés ». Partant de ce principe de contemplation qui peut être admiration ou haine atavique, elle énumère les différentes formes que prend ce regard qu’il soit familial, artistique, amoureux, pornographique, prostitutionnel … Selon elle, ce regard est « en-soi » une inégalité puisqu’il fige la femme dans une mise en scène destinée aux fantasmes masculins. Pourtant, ce regard est partout et provoque le désir qui entraîne la reproduction de l’espèce. S’insurgeant contre la théorie du genre (qui défend la construction de l’identité sexuelle en mettant de côté les données biologiques), Nancy Huston ne cesse d’en revenir à l’inégalité régissant le rapport désirant-désiré : l’homme est celui qui aspire à la propagation de ses gènes auprès du plus grand nombre, tandis que la femme est celle qui « porte » l’espèce à venir, elle en a la charge et ne peut disposer aussi librement de son corps que ce que voudrait lui faire croire les industries de la mode, du cinéma. Ainsi, selon l’auteure, les structures bien différenciées des identités masculines et féminines se mélangent dans l’indifférence générale, créant (principalement) chez la femme un rapport d’étrangeté à elle-même. L’une des thèses que défend Nancy Huston dans cet ouvrage est la suivante : la photographie et le féminisme ont transformé en profondeur le regard porté sur le corps féminin. La photographie (principalement de mode) tend à la femme un miroir qui la fragilise tandis que le féminisme la pousse à s’objectiver dans son rapport à l’émancipation. Dans cette tension entre deux discours contradictoires, la femme tente de se parfaire. Pour le meilleur et pour le pire.

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