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Paul Veyne

Comment on écrit l’histoire

Écrit à la fin des années 1960, le livre Comment on écrit l’histoire paraît en 1971 et propose une étude de l’histoire : est-elle une méthode ? Est-elle une science ? Comment décrire le travail que font les historiens ? Le livre révèle un auteur passionné par le processus de l’écriture de l’histoire, réfléchissant sur son « métier » d’historien et se préoccupant, plus largement, pour les frontières disciplinaires entre les sciences humaines en France. Veyne propose, au rythme d’une démonstration ponctuée de références nombreuses qui promènent le lecteur d’Aristote à Michel Foucault, une réflexion passionnante sur la connaissance historique.

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Raluca Lestrade

Comment on écrit l’histoire
Comment on écrit l’histoire

book.chapter Introduction

Dans la France post-mai 1968, marquée par la pensée de Michel Foucault, l’ouvrage se présente au premier abord comme une description du travail de l’historien. Initialement voué à alimenter la préface de sa thèse de doctorat et à expliciter sa pensée, cet essai inscrira Paul Veyne dans la lignée des grands penseurs du 20e siècle. En filigrane, l’auteur aborde l’absurdité des découpages disciplinaires universitaires de son époque, par exemple entre histoire et sociologie ou économie. L’auteur souhaite déconstruire une certaine idée de l’histoire comme science en faveur d’une histoire comme forme de connaissance. État des savoirs sur les sciences humaines, ponctué d’incursions dans l’œuvre d’Aristote (Éthique à Nicomaque), Weber ou Nietzsche, le récit s’enrichit au fur et à mesure de la lecture d’une force critique, ponctué de brefs parallèles avec les sciences « formalisées » (la géologie ou la physique). Veyne déconstruit les thèses fortes de son temps et s’insurge avec une certaine dureté contre les frontières entre les différentes formes de connaissance de l’humain posées par les découpages universitaires. Les douze chapitres écrits initialement sont suivis d’un point sur l’œuvre révolutionnaire de Michel Foucault, pages écrites dix ans après la première publication du livre. Après avoir expliqué ce qu’est le travail des historiens, Veyne questionne le caractère scientifique de cette discipline et sa méthode – « l’histoire n’a aucune exigence : du moment qu’on raconte des choses vraies, elle est satisfaite » (p. 25) –, l’auteur se positionnant « contre l’historisme et contre le scientisme en histoire » (p. 47). En quoi l’histoire, en tant que produit de l’activité des historiens, se constitue comme une forme de connaissance érudite des pratiques humaines ? Cette question appelle une réponse centrée sur la pratique : la connaissance historique est une restitution d’événements ayant eu lieu. La démarche de l’historien « restitue » les pratiques du passé et s’apparente à un art. L’auteur livre progressivement une pensée critique à l’égard des sciences humaines en général, et de la sociologie en particulier, en montrant, notamment, la capacité englobante de l’histoire.?

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