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Platon

Phédon

le "Phédon" est l'un des dialogues les plus célèbres de Platon, dans lequel il rapporte les derniers moments de Socrate et sa discussion sur l'immortalité de l'âme. Ce dialogue date des environs de 399 avant J.-C. Socrate est condamné à mort pour « corruption de la jeunesse » et demeure pendant un mois enchaîné dans la prison des Onze à Phlionte, en attendant de boire la cigüe qui mettra fin à ses jours. Alors que ses amis et disciples lui rendent une dernière visite, Socrate affirme accueillir la mort avec sérénité. S’engage alors un dialogue à propos de la mort et de la destinée de l’âme.

book.readingBy

Laura Chomet

Phédon
Phédon

book.chapter Introduction

Socrate reste longtemps en prison entre son procès et sa mort. Il faut garder la cité pure jusqu’à la fin du pèlerinage du navire à Délos, comme l’exige la coutume. Le dialogue du Phédon se déroule du lever au coucher du soleil, le dernier jour de Socrate, dans une salle où ce dernier, délié de ses chaînes, est autorisé à dialoguer avec ses disciples avant de prendre son bain, de s’entretenir avec sa famille et de boire la potion létale. Il s’agit d’un dialogue raconté : Phédon relate à Echécrate la mort de Socrate. Plusieurs de ses disciples et amis sont présents, dont la plupart restent muets. Cébès (difficile à convaincre) et Simmias (plus crédule) participent quant à eux activement à l’argumentation : ils interviennent régulièrement pour questionner, émettre des objections ou demander des éclaircissements sur la démonstration de Socrate. Platon est absent, il est alors malade. Le personnage de Phédon, qui donne son nom à l’œuvre, est un des disciples les plus chers de Socrate. S’il est un interlocuteur direct, il participe peu, incarnant en quelque sorte le lecteur du Phédon. Alors que tous les hommes présents déplorent la mort imminente de Socrate, celui-ci affirme qu’il ne la craint pas puisqu’il y est préparé : il a eu le souci de garder son âme pure tout au long de sa vie. Selon lui, le but de la vie est de cultiver la vertu nécessaire au bon philosophe. Pour ce faire, il nous faut désunir l’âme et le corps. L’âme est immortelle et destinée à renaître tandis que le corps est voué à la putréfaction. Tout l’objet du Phédon est de démontrer l’immortalité de l’âme et la nécessité de maintenir sa pureté pendant notre vie. Comme tous les dialogues de Platon, le Phédon est animé par le mouvement d’une pensée énergique et joyeuse : imprévisible, prenant une multiplicité de formes, allant et revenant en arrière pour interroger, éclaircir, questionner à nouveau. C’est le règne de l’incertitude, du doute propre à chacun lorsqu’il entreprend de mettre au jour une vérité à la force de son entendement. La capacité du logos lui-même est remise en question et, avec elle, la possibilité d’accéder à la vérité.

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