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Samuel Challéat

Sauver la nuit

C’est un mal moderne qui touche plus de 80% de la population mondiale. La pollution lumineuse, toujours plus étendue au fur et à mesure de l’urbanisation, empêche la grande majorité de l’humanité d’admirer la Voie lactée et autres objets de la voute céleste. Cette « disparition » de la nuit, sur tous les continents, a aussi de véritables répercussions, néfastes, sur l’ensemble des espèces, qu’elles soient animales ou végétales. Il est donc grand temps de « sauver la nuit » en réduisant la lumière artificielle qui nous fait vivre dans un jour quasi permanent.

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Barbara Merle

Sauver la nuit
Sauver la nuit

book.chapter Introduction

La nuit disparaît sur Terre. Une réalité illustrée par une phrase percutante de la quatrième de couverture : « Aujourd’hui, allumer un réverbère, c’est éteindre les étoiles. » Tel est le constat alarmant que dresse Samuel Challéat dans cet ouvrage scientifique documenté. Un tiers de l’humanité ne peut plus voir la Voie lactée, 80% de la population mondiale subit la pollution lumineuse. Pourquoi ? Parce que l’humanité, au fur et à mesure de l’industrialisation et de son pendant, l’urbanisation, a « chassé » la nuit. Déjà, dans les années 1970, les astronomes s’alarmaient de la disparition de la nuit. L’éclairage nocturne est omniprésent et incessant. En France, ce ne sont pas moins de onze millions de lampadaires qui sont en fonctionnement chaque jour, trois millions et demi d’enseignes lumineuses, des dizaines de milliers de satellites, sans parler de la lumière artificielle qui nous entoure constamment, jusqu’à celle des millions d’écrans rétroéclairés en tout genre (TV, ordinateurs, tablettes, téléphones…) avec lesquels nous cohabitons frénétiquement, et de plus en plus. La société moderne nous éloigne de la nuit et du ciel étoilé. Dans ce rapport devenu inexistant avec l’obscurité sur Terre, ce n’est pas seulement une relation poétique avec le ciel que nous perdons. La quasi-disparition du ciel noir, accessible par les terriens, a des effets préjudiciables sur les êtres vivants que nous sommes, ainsi que sur la faune et la flore qui nous entourent. Les scientifiques ont prouvé que la lumière artificielle est néfaste pour l’environnement et la santé : diminution de la biodiversité, bouleversement des rythmes biologiques et de la chronobiologie, avec en premier lieu la perturbation du sommeil. C’est bien toute forme de vie sur Terre qui s’en trouve ébranlée. « Tout se passe donc comme si la prise de conscience d’une perte imminente du ciel étoilé et de l’obscurité nocturne réveillait en nous la volonté de retenir la nuit » (p.12). Il est grand temps de sauver cette nuit en grand péril, de trouver des solutions à l’équation à multiples facteurs « besoins de lumière artificielle/besoins d’obscurité ». Car la lumière artificielle, qui nous a fait gagner en confort et en qualité de vie, doit être réduite pour sauver certains de nos besoins, voire sauver la vie.

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