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Sándor Ferenczi

Thalassa

Publié en 1924, Thalassa est l’ouvrage fondateur d’une discipline scientifique nouvelle : la « bioanalyse ». Il s’agit d’une extension du champ de la recherche psychanalytique à la biologie. Cet essai expose une théorie originale et solidement étayée des origines de la génitalité. Ferenczi soutient l’hypothèse selon laquelle les pulsions sexuelles manifesteraient le désir de revenir à la vie intra-utérine : le coït réaliserait ce but sous une forme à la fois réelle, symbolique et imaginaire. Plus loin encore, il affirme que ce désir serait inscrit dans notre patrimoine organique depuis les premiers temps de notre évolution : il traduirait notre nostalgie de la vie en milieu aquatique à laquelle a mis fin l’assèchement des océans, il y a 300 millions d’années.

book.readingBy

Valentine Prouvez

Thalassa
Thalassa

book.chapter Introduction

En 1914, Ferenczi est appelé à effectuer son service militaire et doit suspendre ses activités de psychanalyste. Il se consacre alors durant son temps libre à la traduction en hongrois d’une œuvre majeure de Freud, les Trois essais sur la théorie de la sexualité (1905). Celui-ci y affirme d’une part que la génitalité est l’aboutissement d’un développement psychosexuel qui s’effectue à partir de l’enfance. D’autre part, il démontre que la sexualité ne se limite pas à la génitalité ni encore moins au seul acte du coït. Toute stimulation du corps, de la peau, d’un organe qui participe de la satisfaction des besoins physiologiques s’accompagne d’un plaisir sexuel. De nombreuses activités de l’enfant montrent que ces plaisirs sont d’abord recherchés pour eux-mêmes, dans des activités spécifiques : par exemple dans la succion du pouce, les caresses de certaines parties du corps qu’il cherche à exciter. Ce n’est qu’à partir de la puberté que ces érotismes infantiles s’unifient au service d’une même tendance : le désir du coït. Ces conceptions intéressent particulièrement Ferenczi et font naitre dans son esprit le projet de les enrichir d’une étude complémentaire : ce que la théorie freudienne n’explique pas, c’est la raison pour laquelle le développement sexuel évolue vers la génitalité. D’où provient cette tendance universelle des hommes à désirer le coït ?

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