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Voici le résumé de l'un d'entre eux.

L’État d’Israël contre les Juifs

de Sylvain Cypel

récension rédigée parArmand GraboisDEA d’Histoire (Paris-Diderot). Professeur d’histoire-géographie

Synopsis

Histoire

Constatant l’écart croissant qui existe entre la réalité de la situation en Palestine, et l’image qu’en impose la communauté juive en Occident, Sylvain Cypel entreprend ici de le réduire. Il rend compte de l’oppression subie par les Palestiniens, explique comment elle déshumanise l’oppresseur et démonte les mécanismes par lesquels Israël, reniant les valeurs du judaïsme moderne, se constitue en phare de la réaction mondiale, s’attirant des amitiés plus que douteuse et s’enfermant dans un avenir sans perspectives.

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1. Introduction

Sylvain Cypel reste calme, mais il est en colère. Juif et Israélien d’origine, il est en total désaccord, non seulement avec la politique d’Israël, mais encore avec l’opinion de la plupart de ses compatriotes et de ses coreligionnaires. Ceux-ci, démontre-t-il, sont emportés dans une logique ethniciste qui est l’opposé de l’esprit dont il se sent l’héritier, esprit de tolérance et de progrès qu’il croit caractéristique de la pensée juive moderne.

Journaliste, Sylvain Cypel est au courant des faits. Pour lui, ils ne sont pas cachés, bien au contraire. Il suffit de lire la presse israélienne, pour se rendre compte de ce qui se trame aujourd’hui en Palestine, contre les Arabes, et en Israël contre les Juifs mal-pensants. Le constat est terrible : le régime d’occupation mis en place et chaque jour renforcé par les gouvernements israéliens est un régime raciste d’apartheid, d’humiliation et d’injustice.

Mais ce n’est pas tout. À partir de ce constat, Cypel s’interroge : pourquoi diable ces faits atroces sont-ils niés avec autant de constance en Israël ? Pourquoi sont-ils discutés aux États-Unis ? Pourquoi le CRIF musèle-t-il en France toute critique de ce régime inhumain ? Pourquoi, enfin, les nationalistes autoritaires du monde entier, nonobstant leur fort tropisme antisémite, sont-ils positivement fascinés par Israël ? Et pourquoi Israël leur fait-il les yeux doux ?

2. Une victoire sioniste ?

Tout vient d’une conversation, entre le père Cypel et son fils Sylvain. Nous sommes dans les années 1990, à l’époque de la chute de l’Empire communiste. Jacques Cypel, sioniste de la meilleure eau, savoure sa victoire. Après l’holocauste, trois solutions s’offraient aux Juifs : le bundisme, sorte de socialisme populaire visant l’émancipation du peuple juif au sein de la communauté des peuples européens, le communisme, ou émancipation de tous à travers la construction d’une nouvelle humanité, et le sionisme, émancipation des Juifs à travers la construction d’un État-nation destiné à les protéger contre les autres.

Jacques Cypel dit à son fils : vois-tu, nous avons gagné. Il voulait parler des sionistes. En effet, le bundisme ayant totalement échoué : la culture yiddish était morte, d’extermination physique (holocauste) et d’émigration (Israël). Quant au communisme, on montrait tous les jours son cadavre à la télévision.

Quel contraste l’État d’Israël n’offrait-il pas, alors, à ces deux échecs cuisants ! Reconnu, respecté par tous, puissant, démocratique, invaincu, tel apparaissait l’État fondé en 1948. Une prouesse, sur tous les plans : réussite économique, technologique, militaire, culturelle, diplomatique. Mais on était dans les années 1990. Israël avait réduit les révoltés palestiniens de la première intifada, mais avait dû accepter de se mettre à la table des négociations avec l’OLP. La réconciliation israélo-palestinienne semblait possible et les accords d’Oslo, allaient marquer l’acmé de cet espoir. Personne ne pouvait imaginer le désastre qui suivrait.

Aujourd’hui, Sylvain Cypel peut enfin répondre à son père : non, nous n’avons pas gagné, le sionisme est un échec patent, cruel, sans appel : il a débouché sur un régime d’apartheid absolument odieux appuyé sur un mensonge d’État systématique, et il se retourne, déjà, contre le peuple juif.

3. Un régime d’apartheid

Que se passe-t-il, vraiment, en Israël ? Premièrement, affirme Cypel, il ne s’agit pas d’une démocratie. Depuis l’adoption de la loi sur l’État-nation, il est reconnu officiellement que tout Juif, d’où qu’il vienne, a le droit de s’installer en Israël, car c’est sa terre. Or, dans le même temps, ce droit n’est pas reconnu aux premiers habitants, aux indigènes, aux autochtones que sont les Palestiniens. Ainsi, le régime d’apartheid est-il désormais non seulement un fait, mais fait légal. La ligne rouge a été franchie. Israël, désormais, ne peut plus se prévaloir d’être le seul État démocratique de la région. Et tout est à l’avenant.

Tout Palestinien peut être exproprié, si l’on constate qu’il n’habite pas dans sa propriété, qui pourra aussitôt être acquise par un Juif new-yorkais. Dans les territoires occupés, la situation est atroce : c’est le régime d’occupation coloniale dans toute sa splendeur. Les Palestiniens y subissent la loi de colons extrémistes, souvent habités par une idéologie de supériorité raciale appuyée sur une mystique religieuse effrénée. On leur jette des pierres, on leur interdit de pénétrer dans leurs propres champs, dont on s’empare. On rase leurs oliveraies, on les contraint de quitter les zones (rurales), où règne en principe l’Autorité palestinienne, on les force à s’installer dans des banlieues surpeuplées et insalubres où règne l’armée israélienne, c’est-à-dire le jeune conscrit israélien qui, au lieu de s’entraîner à la guerre, est formé à humilier les Palestiniens, jour après jour.

Quand ce ne sont pas des perquisitions sans objet, ce sont des fouilles sans raison, des gardes à vue sans explication, des destructions de maisons, des enfants que l’on tue dans la rue, pour le motif qu’ils auraient ramassé une pierre. Ces exactions quotidiennes, parfois filmées, souvent documentées, l’armée les couvre, le gouvernement les couvre, la justice les couvre, la société les couvre. Hormis quelques associations, B’Tselem, BDS et BTS, qui se distinguent par leur opiniâtreté, personne, dans la société israélienne ne remet en cause le droit permanent qu’auraient les Juifs d’humilier, de contraindre, de chasser les Palestiniens.

4. Négation et aveuglement

C’est que, depuis maintenant quarante ans, règne en Israël une droite très « décomplexée » (le Likkoud) alliée avec une extrême-droite ouvertement raciste et suprémaciste.

Emmenée par Benjamin Netanyahou, cette force politique fait régner la terreur idéologique : quiconque remet en cause les forces de l’ordre dans leur lutte contre le peuple palestinien se voit taxé de complaisance à l’égard du terrorisme arabo-musulman. En arrière-fond, un élément psychologique qu’explique fort bien Cypel. En Israël, on se moque du « petit juif ». Ce « youpin », en effet, faible et moral, est incapable de force. Il plaint les Palestiniens. Il tend la joue gauche. Il est prêt à se faire exterminer, de nouveau, par les nazis (car, pour Netanyahou, les Arabes sont des nazis congénitaux : il affirmait que le véritable instigateur de la shoah était de grand mufti de Jérusalem et non Adolf Hitler).

À la limite, s’il a succombé dans les camps, c’est qu’il est un faible, incapable de se projeter dans le monde de la force brute où règne ce géant : l’État-nation. Le vrai Israélien, lui, se doit d’être fort et impitoyable. Il bâtit un État qui sera le refuge de tous les Juifs et l’arme grâce à laquelle ils rendront impossible tout nouvel holocauste.

Ainsi, Netanyahou et les siens épousent toutes les ambiguïtés, toutes les tares du nationalisme. Le peuple élu devient un peuple comme les autres, avec un État, des frontières, une armée, un police, une raison d’État. Mais, contrairement aux autres, il peut se prévaloir d’une idéologie où la religion fournit les soubassements d’un suprémacisme radical, et d’une histoire qu’il instrumentalise pour renvoyer tous ses critiques à l’antisémitisme.

Depuis l’annexion de la Cisjordanie et de Gaza en 1967, Israël est contraint à une tragique fuite en avant. Ses colons investissent les lieux et font régner la terreur avec l’appui d’un gouvernement qui espère ainsi faire fuir les Palestiniens et mettre la communauté internationale devant le fait accompli. Si la première Intifada avait été un succès pour les Arabes, conduisant Israël à la semi-reconnaissance des accords d’Oslo (par ces accords, Israël affirme qu’elle reconnaîtra pleinement la Palestine quand les violences auront cessé, d’où la nécessité de les faire durer…), la seconde fut un échec patent. De cette violence, qui fut concomitante aux attentats du 11 septembre 2001, Israël s’autorisa pour redoubler lui-même de violence. Depuis, le pays s’enfonce dans le déni. Il impose aux Arabes un régime policier inouï. La surveillance et la cybersurveillance y atteignent des proportions ahurissantes, le contrôle psychologique de la population aussi.

Renouvelant les méthodes les plus controversées de la lutte antisubversive, les forces de sécurité israélienne usent, en effet, de tous les moyens. Par exemple, les Arabes des Territoires occupés contraints de faire la queue pour se rendre au travail en Israël, ignorent constamment quand s’ouvrira la barrière qu’ils doivent franchir : chaque jour, le temps d’attente est différent, imprévisible. Toute leur vie est ainsi sciemment désorganisée, comme par un mauvais génie kafkaïen. But : les plonger dans un état d’apathie propice à la soumission…

5. L’internationale des identitaires

Lutte contre l’islam et le gauchisme, encadrement des populations, culte de la force, mépris du droit : toute la politique de l’Israël contemporain, dirigé par Benjamin Netanyahou, semble faite pour séduire les hommes de droite de tous les pays. Ce n’est pas un hasard.

Depuis une trentaine d’années, Israël se dépouille de ses oripeaux démocratiques. Sa vraie nature apparaît : il est le dernier surgeon de l’idéologie nationaliste européenne, celle précisément qui, exacerbée par Hitler, avait causé la perte du peuple juif en Europe. Naturellement, les chefs nationaux, d’Europe et d’ailleurs, qui partagent cette vision du monde, regardent Israël avec les yeux de Chimène. Ce dont ils rêvent, Netanyahou le fait : réduction de la révolte des colonisés par destruction de leur habitat civil, surveillance informatisée de la population, criminalisation de l’aide aux populations indésirables, surveillance renforcée des frontières (avec mur), intimidation des opposants.

Et, nec plus ultra : maintien de toutes les apparences de la démocratie moderne. Ainsi, le hongrois Orban, le brésilien Bolsonaro, le russe Poutine, l’américain Trump et le polonais Kaczynski, tous invitent Netanyahou, le chérissent, l’encensent. Et lui n’est pas regardant. Exemple : que la Hongrie se fende d’une campagne antisémite officielle, faisant converger dans la figure de Soros tous les clichés du Juif cosmopolite, avide, menteur, manipulateur et accapareur, cela ne l’émeut pas : il s’émeut, au contraire, de l’attitude de son ambassadeur à Budapest, qui avait osé émettre une petite critique. Quant à Trump, il ne tarit plus d’éloges. Son mur, il le fait construire par une société israélienne, son ambassade, il la déplace à Jérusalem, niant par là même le droit des Palestiniens sur cette ville.

Partout dans le monde, et surtout en Europe, où l’immigration arabe, particulièrement importante, focalise toutes les peurs de la population, Israël apparaît donc désormais comme l’avant-garde du combat de l’Occident contre la marée montante des peuples barbares et de leur idéologie : l’islamisme. On peut même dire qu’il s’agit d’une sorte de laboratoire : là, nulle ONG, nul gauchiste imbu d’on ne sait quelle idéologie des droits de l’homme ne viendra entraver les expériences auxquelles les forces de sécurité se livrent contre une population hostile, qu’il faut encadrer, surveiller et décourager. On vidéosurveille à tour de bras, on teste de nouveaux drones, de nouveaux missiles, on cybersurveille en permanence et on n’oublie pas de faire des affaires.

Au sein de l’armée, l’unité 8-200, chargée des basses œuvres de la surveillance informatisée, est un vrai nid à millionnaires. On ne compte plus les anciens officiers de ses services qui se sont reconvertis dans le privé, fondant des sociétés de cybersurveillance dont les produits sont ensuite revendus, très cher, aux régimes les plus effroyables d’Afrique et d’ailleurs…

6. Le Schisme

Face à cette évolution criminelle, et pour finir suicidaire, de la société israélienne, l’esprit critique semble tétanisé. En effet, le pouvoir n’hésite pas à instrumentaliser le sentiment communautaire et le souvenir de l’holocauste pour terroriser ceux qui voudraient le critiquer. En Israël, l’arsenal juridique s’est récemment développé dans ce sens. Plus de subventions aux associations qui commémorent la Nakba, l’expulsion des Palestiniens en 1947.

Interdiction de territoire pour les partisans du boycott, fussent-ils juifs. Obligation faite aux ONG de défense des droits de l’homme de s’enregistrer comme « agent de l’étranger » si leur financement n’est pas principalement israélien, c’est-à-dire si elles sont aidées par la diaspora. Adoption par le Parlement d’une loi (pour le moment gelée) de « loyauté culturelle », interdisant aux artistes de critiquer l’État et ses valeurs. Et l’avenir est encore plus rose : on examine un projet de loi qui « garantirait l’immunité à tout soldat, policier ou membre des services spéciaux israéliens soupçonné d’un acte criminel dans le cours de son activité ». En somme, le permis de tuer. Ouverture de la chasse au Palestinien.

Ainsi, privés de moyens d’action, conspués publiquement comme traîtres à la patrie, les Israéliens que cette évolution rebute ne peuvent plus grand-chose. Néanmoins, ils témoignent. De ce fait, la cote d’Israël dans le monde menace de s’effondrer. Réaction du pouvoir : renforcer encore l’arsenal juridique et la terreur, non seulement en Israël, mais encore à l’étranger, notamment en France, où il tient le CRIF (Conseil représentatif des Institutions juives de France et est parvenu à imposer l’assimilation de l’antisionisme à l’antisémitisme, manipulation grossière et indigne par laquelle on se sert du martyr des Juifs pour justifier les crimes de l’État israélien. Mais la politique du pire a des limites. Nombre de Juifs n’en peuvent plus du chantage dont ils sont l’objet. Ils s’organisent.

Aux États-Unis, un mouvement s’est fait jour. Les Juifs libéraux et critiques dénoncent les méfaits d’Israël, et entraînent massivement avec eux la jeunesse juive, que révulse l’alliance de Netanyahou et de Trump, chantre de l’Amérique WASP et du suprémacisme blanc dont ils n’oublient pas qu’ils furent, avec les Noirs, les premières victimes.

7. Conclusion

Suscitant une haine chaque jour plus vivace pour ses actes immoraux, Israël s’expose à voir s’effondrer le soutien international dont il bénéficie. Un jour ou l’autre, à moins qu’une guerre ne lui fournisse l’occasion d’un massacre inédit, il sera contraint de composer, d’accorder quelque droit aux Palestiniens. Or, la démographie ne va pas dans son sens, ni le droit international. Et, alors, les Palestiniens réclameront, et obtiendront, le retour. Les Juifs d’Israël, submergés par un peuple assoiffé de vengeance, se verront, inévitablement, contraints à l’exil. Ils auront tout perdu, non seulement la terre, mais encore leur âme, car ce n’est pas en vain que l’on foule aux pieds, trente ans durant, tous les principes de tolérance et d’humanité qui avaient fait l’honneur, et la gloire, du judaïsme moderne.

Ce scénario noir, Sylvain Cypel ne veut pas croire qu’il soit déjà inscrit, déjà fatal. Il ne veut pas croire qu’il n’y ait de salut. Il entrevoit un avenir : cet avenir, justement, est celui du judaïsme libéral, né en Amérique, mais auquel rien n’interdit de s’acclimater en France. D’ailleurs, soutient-il, il a existé une telle tendance, en France, il n’y a pas si longtemps. Dans les années 1980, il existait un cercle, autour d’une revue, Combat pour la diaspora, autour de Vidal-Naquet et de Richard Marienstras. Ces gens entendaient promouvoir une culture juive dans la diaspora « sans inféodation à la synagogue ou au sionisme », un judaïsme qui aurait rompu avec l’État d’Israël et ses sortilèges.

8. Zone critique

Extrêmement bien documenté, l’ouvrage de Sylvain Cypel souffre néanmoins – il le dit lui-même – de ne pas avoir d’autre source que journalistiques. Il considère que c’est suffisant (la société israélienne, malgré ses défauts, étant une société où « la parole est d’une étonnante liberté »), et il ne fait aucun doute qu’il a utilisé cette méthode au mieux. Néanmoins, l’ouvrage aurait sans doute été plus convaincant s’il avait fait une part plus importante aux propos et aux arguments de Netanyahou et des siens. À les ignorer, il les dispense d’avoir à le contredire.

Par ailleurs, il ne rend pas compte des errements d’une certaine politique arabe, lesquels expliquent pourtant, en grande partie, la regrettable évolution d’Israël. Entre Arabes et Juifs, en effet, on est en plein dans la « rivalité mimétique », chère à René Girard. Isoler l’un des termes, c’est s’interdire de comprendre le phénomène.

Enfin, tout le raisonnement de Sylvain Cypel est fondé sur un postulat, en l’occurrence qu’Israël aurait tort de considérer la force comme l’alpha et l’oméga des relations internationales. Or, force est de constater que c’était bien l’avis de Nietzsche ou de Carl Schmitt, penseurs éminents, dont les arguments ont du poids, au moins autant que ceux d’un Kant. Le cas israélien aurait pu fournir matière à une passionnante discussion.

9. Pour aller plus loin

Ouvrage recensé– Sylvain Cypel, L’État d’Israël contre les Juifs, Paris, La Découverte, coll. « Cahiers libres », 2020.

Du même auteur– Les Emmurés. La Société israélienne dans l’impasse, Paris, La Découverte, 2004.

Autres pistes– Bertrand Badie, L’impuissance de la puissance, Paris, Fayard, 2004.– Pierre Vidal-Naquet, Les Assassins de la mémoire, Paris, La Découverte, 1987.– Pierre Birnbaum, Les Deux maisons. Essai sur la citoyenneté des Juifs (en France et aux Etats-Unis), Paris, Gallimard, 2012.– Jean-Pierre Filiu, Main-basse sur Israël. Netanyahou et la fin du rêve sioniste, Paris, La Découverte, 2019.– Youri Slezkin, Le siècle juif, La Découverte, 2008.– Zeev Sternhell, Le livre noir de l’occupation israélienne, Paris, Autrement, 2013.

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