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L’Occupation du monde

de Sylvain Piron

récension rédigée parNicolas DelforgeDocteur en épistémologie. Chercheur associé au sein du laboratoire AHP-PReST (CNRS, UMR7117).

Synopsis

Économie et entrepreneuriat

Explorer la longue durée et plus spécifiquement le Moyen Âge afin de repenser nos modes de vie, telle est la proposition engagée de Sylvain Piron. Un miroir du passé nous est tendu, dans lequel nous pouvons nous voir, nous Occidentaux, pris dans un rapport au monde mortifère qualifié d’« occupation ». Ayant pris naissance autour du XIe siècle de l’ère chrétienne, l’occupation du monde se serait développée jusqu’à aujourd’hui. Dévoiler le « mythe économique », ses origines théologiques et l’aveuglement aux conséquences qu’il impose est alors la tâche que se donne l’historien.

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1. Introduction

L’Occupation du monde est un livre singulier, qui traverse les disciplines et les niveaux d’analyse. L’auteur utilise plusieurs métaphores pour s’en expliquer : comme l’ornithorynque, qui déjoue les tentatives taxonomiques tout en s’adaptant bien à son milieu, ce livre cherche à être en prise sur la situation contemporaine en multipliant les hybridations et les emprunts (à la sociologie et à la philosophie, notamment). L’ouvrage est aussi comparé à une éruption volcanique, chaque chapitre formant une coulée de lave allant dans sa propre direction. L’auteur mobilise enfin la métaphore de la tresse multicolore, chaque fil thématique devant être rassemblé et noué aux autres.

Le livre se compose de huit chapitres que l’auteur lui-même redistribue en deux ensembles principaux : un panorama de la situation présente, distribué dans les quatre premiers chapitres, puis une exposition des principaux éléments historiques qui permettent d’établir la thèse principale et les propositions connexes (les trois derniers chapitres). Le quatrième chapitre est considéré par l’auteur comme un chapitre charnière permettant de faire la transition entre ces deux parties.

De cette façon, le lecteur se trouve d’abord plongé au sein de la question écologique, puis, tel un apnéiste, descend de chapitre en chapitre dans les profondeurs historiques de l’Occident chrétien.

Il faut préciser que ce livre est conçu comme un essai et plus précisément comme le préambule ou le premier volume publié d’une recherche plus vaste. Le second volume s’intitule La Généalogie de la morale économique. C’est pourquoi, dans cette première livraison, Piron dévoile peu de matériaux empiriques : il les conserve pour ce deuxième opus, qui est censé compléter par le menu détail la mosaïque de réflexions ayant « jailli » à l’occasion du premier volume.

2. La notion d’occupation du monde

Piron commence par placer l’Anthropocène (ère du bouleversement d’origine anthropique des grands cycles terrestres) au centre de ses préoccupations. Il réinterprète celui-ci à partir de l’idée selon laquelle un certain type d’humain aurait développé un rapport au monde séparant l’homme de son milieu et instaurant le pillage de celui-ci par celui-là.

Dans les termes de l’anthropologue Philippe Descola, ce rapport au monde peut être dit naturaliste, c’est-à-dire dissociant et opposant une nature à une culture.

C’est ce type de rapport au monde qui se voit caractérisé par Piron à partir du concept d’occupation. Ce terme doit s’entendre de plusieurs manières : comme un rapport de domination militaire de l’espace, comme un rapport de qualification juridique et comme un rapport de capture spirituelle de l’individu obnubilé par la reproduction du capital. Plus généralement, il s’agit d’un concept métaphysique. L’humain occupé se conçoit comme la figure centrale d’un monde en voie d’artificialisation. Il exploite les ressources naturelles à son profit jusqu’à se retrouver en proie à un « environnement » dont il aurait déréglé les processus internes ; c’est justement le grand thème de l’Anthropocène.

Absorbés, occupés (busy en anglais), consommateurs et producteurs ne cessent d’extraire des ressources, de produire, d’échanger et d’user des biens appropriés selon les règles du droit. Dans cette histoire, l’économiste n’a rien d’un observateur impartial se contentant de décrire le monde : appuyé sur des postulats non questionnés, il théorise et impulse ce type d’attitude et de conformation.

Traversant constamment la frontière entre le descriptif et le normatif, l’économiste profite du monopole idéologique qu’il a progressivement acquis au sein des sphères politiques. Incapable de s’arrêter et de faire retour sur elle-même, la « pensée » économique contemporaine aurait ainsi amplifié le problème de l’occupation du monde.

3. Les origines de l’Anthropocène

Piron parle à plusieurs reprises de « miroir » : il s’agit de faire voir l’Anthropocène à partir de l’image du Moyen Âge que l’historien révélera. Cette métaphore du miroir importe parce qu’elle renvoie à un impératif de réflexivité promu par l’auteur : il s’agit d’apprendre à l’Occident moderne à se voir sous un nouveau jour. Or, que verrait-on dans ce miroir ? À la fois qu’il existe un lien fort de parenté entre le christianisme et la raison économique qui nous a conduit dans l’impasse de l’Anthropocène, mais aussi qu’une étude fine du Moyen Âge occidental pourrait nous permettre d’inventer des voies de sortie.

Les géologues ont proposé de parler d’Anthropocène pour caractériser une période de l’histoire terrestre au cours de laquelle l’humain devient la première force géologique. Malgré son insuffisance conceptuelle (insistance sur l’épopée de l’Homme et effacement des inégalités sociales), l’auteur choisit d’utiliser ce concept. Surtout, il fait sienne la thèse de Bonneuil et Fressoz selon laquelle l’histoire de la « prise de conscience environnementale » doit être appréhendée comme une histoire des choix politiques qui ont visé à « normaliser l’insoutenable » (p.32).

Toutefois, à la différence de ces auteurs, Piron propose de considérer la longue durée. En relativisant la césure moderne qui aurait eu lieu autour du XVIe ou du XVIIe siècle, le médiéviste invite ses collègues à changer d’échelle temporelle pour étudier l’Anthropocène : « La bonne périodisation pour comprendre le devenir occidental dans sa globalité pourrait consister à prendre au sérieux l’unité que forme le second millénaire » (p.47). Il leur suggère aussi de déplacer leur attention sur la « multiplicité de nœuds » explicatifs.

4. Le rôle du christianisme et les sept bifurcations

Piron ne pouvait pas passer à côté du célèbre ouvrage de Weber, L’Éthique protestante et l’esprit du capitalisme. Avec Weber et contre Marx, Piron affirme que « [l]’émergence du capitalisme ne s’explique pas simplement par l’effet du développement des forces productives » et que « [l]e phénomène ne peut […] se comprendre sans tenir compte d’une dimension culturelle, qui a nécessairement à voir avec des facteurs religieux » (p.134). Toutefois, Weber aurait eu la vue trop courte en se focalisant uniquement sur les sectes calvinistes. Afin d’amplifier la thèse de Weber, Piron recourt aux travaux de Marcel Gauchet, pour qui c’est le sujet chrétien (et non protestant) qui importe.

Pour Gauchet, le chrétien se voit progressivement doté de l’ambition de faire son salut ici-bas en reformatant un monde matériel que, par ailleurs, il refuse et condamne. Toutefois Gauchet, philosophe, reste trop généraliste. Pour commencer à repérer empiriquement la genèse de l’occupation du monde, Piron emprunte la voie d’une étude historique du christianisme. Il présente en particulier sept bifurcations qui permettent de rendre compte de la manière dont les normes chrétiennes s’intériorisent pour devenir un autocontrôle de soi (des moines, d’abord, puis de l’ensemble de la population) : Paul ou l’ouverture à l’Ouest, la conversion de Constantin, la philosophie d’Augustin, l’effet du monachisme, la controverse sur l’humanité du Christ, la réforme grégorienne et enfin la révolution franciscaine.

Cette étude historique permet d’apporter une réponse plus complète au problème soulevé par Weber : « Le projet d’encadrement pastoral de la société occidentale, dont le concile de Latran IV (1215) marque l’apothéose, a eu pour principal effet d’imposer aux fidèles des pratiques de contrôle de soi dérivées des normes monastiques, sous le contrôle de la confession obligatoire.

De ce point de vue, la Réforme du XVIe siècle est loin de marquer une rupture avec la culture religieuse médiévale. Elle a plutôt eu pour conséquence d’imposer une intériorisation de ces normes. L’autocontrôle se faisait d’autant plus drastique qu’en l’absence de confession, le fidèle réformé n’avait aucun prêtre auprès de qui soulager sa conscience et devenait par la force des choses son propre abbé » (p.156).

5. La discipline économique comme invention médiévale

Contre la majorité des auteurs qui en fixent la date de naissance au XVIIIe siècle, Piron cherche aussi à relier l’émergence de la pensée économique au Moyen Âge. Pour lui, le Traité des contrats du moine franciscain Pierre de Jean Olivi, au XIIIe siècle, en fournit la preuve. Ce traité constitue d’abord la réponse à une série de problèmes pratiques connus des prêtres et des moines via, notamment, la confession. Comment encadrer les échanges marchands et financiers qu’opèrent les bourgeois des villes du Bas-Languedoc ? Telle est la question qui leur est soufflée en confessionnal.

Selon le proto-économiste médiéval Olivi, cette question ne concerne pas directement la théologie, mais une « zone inférieure de moralité dans laquelle la justice divine n’est que faiblement impliquée » (p.161). Le domaine imparfait de la socialité humaine s’oppose au domaine parfait de la divinité. Tandis que le moine franciscain, pour lui-même, doit tendre à la vie parfaite (c’est le but de sa pratique monastique), il reconnaît que, pour beaucoup d’hommes vivant et travaillant en ville, une telle visée est hors de propos. Il s’agit donc de constituer un champ de réflexion autonome, séparé des considérations sur la justice divine.

L’un des problèmes pratiques qui se pose consiste à déterminer le juste prix au sein d’échanges imparfaits entre sujets libres qui doivent « faire face aussi bien à l’incertitude des estimations qu’à la variabilité des différentes circonstances qui déterminent la valeur des biens » (p.166). Certes, l’incertitude est intolérable sur le plan théologique puisque Dieu, parfait et omniscient, possède un jugement sûr. Elle est toutefois acceptable sur le plan du jugement et du raisonnement humain. En séparant ces deux sphères, Olivi parvient à faire tenir raison économique et raison divine au sein d’une théologie à deux étages.

Cependant, tout le travail d’Olivi repose sur l’idée de l’établissement de contrats entre sujets dotés de libre arbitre. Or, c’est bien là que réside le cœur proprement théologique de sa pensée économique, qui se retrouve jusqu’à nos jours. « Toute la pensée économique classique ou utilitariste partage comme arrière-plan celui des principes du droit naturel, qui suggèrent notamment l’harmonie nécessaire des intérêts individuels » (p.184). Peu à peu, faisant fi des précautions du scolastique, les économistes vont occulter la différence entre jugement humain et jugement divin et prétendre à des résultats parfaits.

6. Le Moyen Âge comme ressource critique

L’ouvrage critique l’économie contemporaine et les impensés normatifs de la discipline. L’économiste actuel apparaît dans une position de surplomb indue, qui lui est conférée par une modélisation mathématique dont les effets de perfection et de scientificité sont en dernier ressort non fondés. Or « [d]u fait de sa proximité avec le pouvoir et les intérêts privés, qui la sollicitent fréquemment pour prendre des indications sur la marche à suivre, la discipline devrait être particulièrement soucieuse de réflexivité critique pour garantir la neutralité idéologique de ses propositions » (p.181).

Face aux dogmes contemporains de l’économie néo-libérale (atomisation des individus, focalisation sur l’intérêt individuel, atteinte de l’équilibre parfait), Piron affirme la portée générative de l’économie scolastique : « Ces théologiens étaient conscients que les échanges et la détermination des prix ne relèvent pas d’une science divine mais de “savoirs d’opinion”, variables et incertains, produits dans le temps de l’histoire humaine » (p.186). Par ailleurs, la scolastique mettait en œuvre une approche anthropologique plus complexe et nuancée qui pourrait encore nous être utile.

Il ne s’agirait pas, bien entendu, de revenir purement et simplement à l’argument médiéval, mais d’utiliser ce miroir afin de repenser la nature pragmatique de la discipline économique, conçue pour les situations incertaines. Face à la volonté hégémonique de la « science » économique actuelle, l’approche modeste de l’économie pratiquée par Olivi peut former un contraste inspirant, et c’est pourquoi « la pensée des scolastiques peut assurément valoir comme critique de l’économie politique » (p.186).

7. Rappeler la contingence du capitalisme

Tout au long de l’exposé, Piron reconnait qu’il y a bien eu accélération, et même saut qualitatif dans l’occupation du monde à partir du XIXe et surtout de la seconde moitié du XXe siècle. Pourtant, l’historien de la longue durée nous invite à considérer que le cap général est bien le même que celui qui fut pris il y a plus de mille ans – à cette différence près, dit-il, qu’« il n’y a [désormais] plus personne aux commandes ». Nous vivons à présent dans le brouillard résiduel de nos activités industrielles, qui provoque aussi un brouillage intellectuel de toutes nos catégories politiques et culturelles.

C’est d’ailleurs là, peut-être, l’effet cognitif principal de l’Anthropocène : permettre « de faire venir au premier plan la question du rapport au monde et de l’inscrire dans une durée historique, en donnant un visage figurable à un futur ouvert et incertain » (p.49). Il s’agit désormais, pour l’historien, d’apprendre à renouer tous les fils de cette histoire. La théologie est l’un de ces fils et son influence ne peut être trop rapidement passée sous silence.

Piron y insiste : le capitalisme n’a rien d’une nécessité transhistorique. « Le capitalisme a vaincu par défaut, du seul fait que les perspectives proposées par ses rivaux ont, temporairement ou définitivement, perdu de leur vraisemblance […]. Cela n’implique en rien qu’il soit lui-même une construction intemporelle dotée d’une rationalité supérieure. Bien au contraire, l’architecture de ce dispositif est historiquement datée. En dépit des formes hypermodernes sous lesquelles il se présente, sa charpente est médiévale et ses traits les plus fondamentaux trahissent une origine chrétienne » (p.78).

8. Conclusion

Relayant la pensée de Gregory Bateson (très présent dans la première partie de l’ouvrage), Piron affirme : « Notre tâche la plus urgente est d’apprendre à penser autrement » (p.55). Pour l’auteur, cette « conversion » intellectuelle est nécessaire et déjà partiellement en cours. Par exemple, l’idée anthropologique d’une coappartenance de l’être humain aux milieux qui le traversent forme une ressource précieuse qui doit être retravaillée. Certaines expériences non conformes, telles que les ZAD, offrent aussi des perspectives encourageantes qui mettent en œuvre et expérimentent d’autres rapports au monde.

En s’appuyant sur une fine connaissance de l’histoire et des enjeux socio-philosophiques contemporains, ce livre nous invite à « habiter le monde » autrement et à « rester humain » dans un univers techno-industriel qui nous amène trop souvent à nous concevoir comme des sous-systèmes autocentrés ou des monades égoïstes.

9. Zone critique

L’idée d’un rapprochement entre capitalisme et religion chrétienne n’est pas neuf. Depuis Marx et son analyse du « fétichisme de la marchandise », les corrélations et les analogies abondent. Weber, Benjamin, Illich et d’autres ont élaboré des thèses allant en ce sens. Le capitalisme y est souvent dépeint comme une religion exigeant un culte de l’argent, auquel les dévots (producteurs et consommateurs) sont tenus par des règles ascétiques (produire toujours plus, consommer les derniers produits à la mode). La souffrance liée au manque et le sentiment de culpabilité en sont les principaux affects. L’intérêt du travail de Piron est d’abord de discuter ces thèses, de rassembler ces auteurs et de les présenter à l’aune des recherches contemporaines sur l’Anthropocène et la question climatique.

Dès le début de l’ouvrage, l’auteur plaide pour un éclectisme méthodologique et un pluralisme épistémologique : il outille sa pensée de diverses disciplines et balaye différents types de focales théoriques. Or un premier type de critique consiste à mettre en exergue la tension problématique, sinon la contradiction, entre cet appel à la diversité des points de vue et l’affirmation selon laquelle le christianisme serait la source principale du capitalisme et, par voie de conséquence, de la situation écologique actuelle. Piron pourrait toutefois répondre qu’il ne prétend pas avancer un principe d’explication mono-causal, mais faire apparaître des tresses entrelacées qui s’influencent mutuellement.

On peut aussi faire porter l’attention sur la faiblesse des propositions positives de l’auteur. Réinjecter de l’incertitude et de l’humanité dans l’économie, puis s’en remettre au pluralisme démocratique (ce que Piron propose à la fin de l’ouvrage)… Cela demeure peu convaincant. Par ailleurs, en demeurant au niveau des schèmes du dévoilement et de la dénonciation, l’ouvrage se condamne à penser le changement en termes de « conversion » des attitudes et des modes de pensées, ce qui risque de renvoyer l’auteur vers une position de surplomb. On aurait plutôt apprécié qu’il explore davantage ces nouvelles façons d’habiter le monde qu’il présente brièvement au quatrième chapitre.

Dans la même veine, on se demande pourquoi Piron, après avoir pourtant évoqué les pratiques concrètes qui s’échafaudent un peu partout, en appelle à une figure presque messianique, en l’occurrence celle de Nietzsche. « L’époque a besoin de son Nietzsche, d’un véritable imprécateur capable de secouer les consciences par un verbe irréfragable. S’il m’entend, qu’il se lève et prenne la parole » (p.188). Au vu du titre de son deuxième opus, tout porte à croire que ce soit Piron lui-même qui ait décidé de s’ériger en prophète. Simple impression ? La lecture de sa Généalogie de la morale économique nous le dira.

10. Pour aller plus loin

Ouvrage recensé– Sylvain Piron, L’Occupation du monde, Bruxelles, Zones sensibles, 2018.

Du même auteur – Sylvain Piron, Généalogie de la morale économique (L’Occupation du monde, 2), Bruxelles, Zones sensibles, 2020.– Sylvain Piron, Dialectique du monstre. Enquête sur Opicino de Canistris, Bruxelles, Zones sensibles, 2015.

Autres pistes– Marcel Gauchet, La Condition historique (entretiens avec François Azouvi et Sylvain Piron), Paris, Stock, 2003.– Jean-Baptiste Fressoz et Christophe Bonneuil, L’Événement Anthropocène. La terre, l’histoire et nous, Paris, Seuil, 2013. – Max Weber, L’Éthique protestante et l’esprit du capitalisme (traduction de Jean-Pierre Grossein), Paris, Gallimard, 2004 [1904-1905].

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