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Du légendaire Enmerkar à Cyrus le Grand, la Mésopotamie fut un des centres de la civilisation. Y naquirent l’agriculture, l’écriture, l’arithmétique, le calendrier, l’astronomie. Tout cela avait sombré dans les sables, jusqu’à ce que nos orientalistes ne viennent relever les ruines de ces peuples et déchiffrer leurs écritures. Depuis quelques années, ce n’est plus seulement la culture savante qui est découverte ; c’est encore la vie quotidienne, les mœurs de ces peuples qui commencent à se révéler à nous. Tel est l’objet énorme de ce petit livre : donner à comprendre la culture mésopotamienne, des latrines au service divin.
book.readingBy
Armand Grabois
Durant quatre millénaires, s’épanouit, sur les bords du Tigre et de l’Euphrate, aux pieds du Taurus et du Zagros, la première des civilisations, la civilisation mésopotamienne, à qui nous devons l’agriculture, l’écriture, l’arithmétique et le calendrier. Là se succédèrent Sumer, Akkad, Babylone, Assur, se transmettant un même panthéon et de mêmes textes sacrés, une même écriture, des coutumes semblables. Évanouies dans les sables, connues seulement par Bérose, Hérodote et la Bible, ces fameuses cités avaient longtemps été l’objet de fantasmes. Babylone, cité du vice, capitale démoniaque, avec sa tour de Babel et ses tyrans odieux. Puis vint le XVIIIe siècle des Lumières, le XIXe de la science historique. Dans le sillage des banquiers, des aventuriers et autres explorateurs intrépides, des missions scientifiques se jetèrent avidement sur le trésor des siècles. Françaises d’abord, puis anglaises, allemandes et américaines, elles rapportèrent dans les grands musées d’Europe nombre de statues étranges et de tablettes mystérieuses dont bientôt on déchiffra l’écriture. Surgirent alors, au milieu de profanes livres de compte, des textes sacrés, dont la Bible avait seule porté jusqu’à nous le lointain écho : épopée de Gilgamesh, voyage de la déesse Ishtar aux enfers, lamentations, proverbes, contes philosophiques… Génération après génération, les archéologues continuèrent d’excaver murs, latrines, tablettes, statues, textes, ossements, etc. Ils reconstituèrent le passé à mesure, y compris la vie quotidienne, bien mieux connue désormais que celle des Grecs et des Romains, étant donné que nombre de textes du quotidien, écrits sur tablettes et non sur papyrus, se sont conservés jusqu’à nous. Sans rien négliger des grands textes sacrés, et après avoir brossé le tableau chronologique des ces milliers d’années de civilisation, Véronique Grandpierre nous fait ainsi pénétrer la civilisation mésopotamienne dans sa quotidienneté : sexualité, nuptialité, nourriture, pratiques religieuses et mentalités. Évidemment, la reconstitution est émaillée de nombreux trous, mais l’auteur ne prétend pas les cacher. Le mystère demeure…
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