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Hichem Djaït

La Grande Discorde

La Grande Discorde est un ouvrage de référence sur les premiers temps de l’Islam. À travers cet essai, Hichem Djaït revient sur une période qui est entourée, comme toutes les périodes de fondation religieuse, d’une aura mystique qui constitue une réelle difficulté pour l’historien, en manque de sources matérielles : celle des premiers califes ayant succédé au Prophète Muhammad, et de la construction de l’État islamique, par delà les assassinats politiques et les luttes de pouvoir.

book.readingBy

Émilien Legendre

La Grande Discorde
La Grande Discorde

book.chapter Introduction

La Fitna est un moment majeur dans l’histoire de l’Islam : traduit originellement par « mise à l’épreuve », puis « révolte » ou « discorde », ce terme désigne la première grande guerre civile qui divise la communauté des croyants musulmane, l’Oumma, et qui provoque l’émergence de tendances religieuses et idéologiques irréductibles dont on peut retrouver la trace dans certaines oppositions actuelles. C’est aussi l’entrée du monde musulman dans « l’univers politique de la lutte » (p. 486), avec le conflit célèbre qui oppose ‘Ali – le gendre du Prophète – à Mu‘âwiya, le premier des califes Omeyyades. Cette crise suit l’assassinat de ‘Uthmân, le troisième calife de l’Islam mort en 656, et se termine avec la mort de ‘Alî en 661 et l’abdication de son fils Hasan : cinq années seulement, mais qui ont eu leur lot de batailles épiques, et au cours desquelles se sont développées différentes configurations du pouvoir et de la religion islamique, de la vision la plus littéraliste à la position la plus pragmatique. À travers un récit minutieux des événements reconstruit à partir des sources classiques des débuts de l’islam, Hichem Djaït s’intéresse à la problématique des rapports entre religion et politique, et à la perception de ces rapports par les acteurs mêmes de la Fitna. Refusant à la fois la vision traditionnelle des faits et un « modernisme simplificateur », il revendique une « histoire compréhensive » vis-à-vis des mentalités des acteurs contemporains de la crise, ainsi qu’une histoire globale tenant compte du maximum de sources et de points de vue.

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