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Jean Andreau & Raymond Descat

Esclave en Grèce et à Rome

"Esclave en Grèce et à Rome" de Jean Andreau et Raymond Descat est une étude comparative de l'esclavage dans les civilisations grecque et romaine. Les auteurs analysent le rôle économique et social des esclaves, leur quotidien et leur intégration dans la famille. Ils mettent en évidence les différences, notamment la temporalité de l'esclavage commercial, plus précoce en Grèce qu'à Rome. L'ouvrage révèle que, bien que les esclaves ne formaient pas la majorité de la population, leur nombre était suffisant pour qualifier ces sociétés d'esclavagistes. La guerre et certains territoires étaient des sources majeures d'approvisionnement en esclaves, et leur statut pouvait évoluer grâce à l'affranchissement. Andreau et Descat soulignent la solidarité des esclaves avec leurs maîtres et la rareté des révoltes collectives, tout en reconnaissant la violence inhérente à leur condition et la possibilité d'une évolution de leur statut.

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Bruno Morgant Tolaïni

Esclave en Grèce et à Rome
Esclave en Grèce et à Rome

book.chapter Introduction

Parler d’esclavage, c’est évoquer d’emblée une dureté sociale sans égale ; aussi assimile-t-on facilement à l’esclavage, par dérivation, toutes les formes les plus monstrueuses d’oppression sociale. Mais l’esclavage, au sens historique du terme, était toutefois beaucoup plus complexe et plus varié qu’on ne l’imagine. Dans l’Antiquité, à Rome et en Grèce, il était tout à fait courant et personne n’en réclamait l’abolition : les esclaves participaient à pratiquement tous les secteurs de la vie et de l’économie, y compris ceux de la culture et de l’administration. Naturellement, les seules sources historiques disponibles de nos jours demeurent des témoignages de maîtres, et c’est à travers leurs écrits qu’il nous faut connaître la vie des esclaves, volontiers considérés comme des oubliés de l’histoire. Jean Andreau et Raymond Descat comparent l’esclavage à une « mort sociale ». Pour un esclave, l’existence était réduite aux tâches du quotidien, et fort rares étaient les vrais événements nouveaux, telle la décision que prenait le maître de vendre son esclave ou de vendre certains de ses proches et de ses amis. En dehors de ces nouveautés-là et de l’affranchissement, seules comptaient les règles et la loi du maître. Malgré tout, au sein de cette mort sociale, une vie individuelle se faisait jour et s’épanouissait. C’est cette vie individuelle que les deux historiens entendent décrire.

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